GE - Une photo par jour

Jean-Louis Claude



un mois d'images

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Janvier 2017

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31.01.2017 - AMAZING INDIA – 33- Rishikesh Spirit (Yoga Business)

VOIE ANTIQUE OU VOIE EN KIT

Jean René Albert de Paris, capitale de la douce France de Marine, arriva près de la grotte où disait-on, vivait un ermite sans âge. Jean René Albert fort impressionné par la longue barbe blanche du sage ascète lui demanda :

- Combien de temps faut-il pour parvenir à la connaissance
- Toute une vie, répondit le sage ermite
- Et si je fais beaucoup d'efforts
- Plusieurs vies
- Et si je ne fais plus que cela
- Alors tu n'y arriveras jamais.

Penaud, notre nigaud n'ayant rien compris aux sages paroles du sage ermite, s'en retourna à Rishikesh, capitale mondiale du yoga. Marchant dans la rue principale de Lakhsman Jhula, Jean René Albert, de Lutèce ancienne capitale de la Gaule et de la gaudriole, tomba en extase devant une affiche qui allait changer sa vie et certainement le mener sur la voie de la réalisation de Soi.

CACAO ! KUNDALI ! TANTRA ! ECSTATIC DANCE !
SOUND HEALING !
Every Sunday in january 2017 from 1 – 4 pm
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**pls bring exact change, thank you**

5000 ans de pratiques spirituelles et de philosophies hindoues concentrées en 3 heures, voilà ce qu'il fallait à Jean René Albert, de Paris où sous le pont Mirabeau coule la Seine. Il allait enfin concentrer ses pensées sur un point précis et être enfin délivré de sa source principale d'affliction, cette relation si solidement établie avec un monde d'illusion. Rishikesh, capitale olympique du Salut.

En attendant dimanche, jour du « Shamanic Cacao Ceremony », Jean René Albert s'en alla au Bouddha Café manger un Banana Pancake et profiter de regarder sur son A-Phone, le dernier épisode de « Game of Thrones » saison 7..... En vitesse accélérée naturellement.

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30.01.2017 - AMAZING INDIA – 32 - Coucher de soleil sur le pont de Ram Jhula

YOGA INDIEN

C'est en Europe qu'on « fait du yoga », ce n'est pas en Inde. Chez nous, il s'agit d'une sorte de gymnastique respiratoire, d'un exercice popularisé depuis longtemps, dont les bienfaits peuvent être sensibles – si nous savons nous méfier des charlatans qui prolifèrent.

En Inde, lorsque nous abordons ce thème, lorsque nous lançons ce mot, nous nous trouvons en face d'un système de pensée et d'une manière de vivre qui, sauf cas d'exception, nous sont impénétrables, et cela d'autant plus que, là comme ailleurs, la tradition indienne est morcelée, fuyante, presque insaisissable. Quelle est la juste école ? Où trouver le bon guru ? Questions aux mille réponses, donc questions sans réponses.
Théoriquement, le yoga est une technique de libération de l'esprit qui est formulée dans un texte, les Yoga sutra, attribué à un auteur semi-légendaire nommé Patanjali (et connu en Occident depuis les Aphorismes de Patanjali, de Schopenhauer). Qui était Patanjali et quand vivait-il ? Nous n'en savons rien. Les estimations vont du IIe siècle avant notre ère au Ve siècle après. De toute évidence, les textes rassemblés sous son nom recueillent des traditions plus anciennes. Le yoga, dont l'ambition secrète est au cœur même de l'Inde, est connu dans les Upanishad comme dans la Bhagavad-Gita.

Extrait du : DICTIONNAIRE AMOUREUX DE L'INDE Jean-Claude CARRIERE Plon 2001

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29.01.2017 - AMAZING INDIA - 31 – Nettoyeur d'oreilles, ils ont toujours le bonnet rouge et la ouate sur les oreilles

CONVERSATION INTERCOMMUNAUTAIRE

L'Indien de nature est très curieux, quand il rencontre un étranger, il ne peut s'empêcher de lui demander :

- Which country ?
- Switzerland
- Ooooh ! Very beautiful country !

Léger moment de silence entre deux bruits de klaxons de motos.

- First time in India
- No

Arriver à ce point de la conversation, son attention et sa soif de connaissance vis-à-vis de l'étranger avec lequel il vient d'entrer en contact redouble et il s'enhardit avec la question qui lui brûle les lèvres :

- Your name ?
- Jean-Louis

L'étonnement se lit sur son visage. Le sourire qui illuminait son visage quelques secondes auparavant à sensiblement diminuer, car ce nom de Jean-Louis ne fait pas parti du panthéon des divinités hindoues composé de trente-trois millions de dieux et ça le déstabilise. Mais comme tous les dieux ne font qu'un, il tente une dernière question :

- Where are you going ?
- Pitchisson

Là le visage de l'Indien se décompose, car Pitchisson est un lieu totalement inconnu pour lui, c'est un autre monde et il ne voit pas comment il peut continuer cette conversation qui avait pourtant bien débuté. La gêne s'installe entre l'Indien et l'étranger et le rapprochant intercommunautaire s'arrêtera là.

Ces petits moments de plaisir je les vis une dizaine de fois par jour et je ne m'en lasse pas.

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28.01.2017 - AMAZING INDIA - 30 – Rishikesh - Orfèvre, expert en or et en argent devant sa bijouterie

AUX ROIS DE CE MONDE

Il réunit les vieux prêtres et leur posa des questions sur les rois qui jadis avaient possédé le monde. « D'abord, leur demanda-t-il, comment se fait.il que le monde leur ait appartenu, ensuite qu'ils nous l'aient laissé dans un si triste état ? Et comment expliquer qu'ils aient pu vivre sans le moindre souci durant le temps de leurs travaux héroïques ? »

Firdausi, Shah-Nama

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27.01.2017 - AMAZING INDIA – 30 – Politiciens, la pourriture de l'Inde

QUESTION !

« Celui qui pose une question risque cinq minutes d'avoir l'air bête, celui qui ne pose pas de question restera bête toute sa vie ».

Proverbe chinois

Est que les gens se posent réellement des questions ? Quand on voit la crédulité de l'être humain à croire ces politiciens, ces banquiers, ces gourous, ces charlatans. qui en profitent pour en faire des fonds leur commerce en racontant des sornettes que la majorité gobent, croyant que ces ordures vont résoudre d'un coup de baguette magique leurs problèmes, c'est se mettre le doigt dans l'œil. Comment des gens peuvent-il croire au nationalisme, hommes politiques au tristes visages, peste du racisme, qui surfent sur la peur, l'exclusion. Le chômage et la misère d'autrui pour vous faire miroiter un bonheur futur......

Sous ma fenêtre les tambours résonnent, une foule danse et hurle des slogans. Au milieu, un homme, pantin désarticulé recouvert de colliers de fleurs est bousculé de tous côté par des Indiens qui veulent faire avec lui un selfie. C'est le politicien du coin du BJP, Bharatiya Janata Party, le parti nationaliste hindou qui se représente aux élections. Encore un vieux singe qui sera élu.....

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26.01.2017 - MAZING INDIA – 29 – Rishikesh - Près de mon Tea Shop préféré au bord du Gange

POSER SES BAGAGES À RISHIKESH

Voilà, j'ai décidé de poser mes bagages à Rishikesh, ville au bord du Gange, « capitale mondiale du yoga », mais aussi Grand Barnum de la spiritualité pour Occidentaux Egocentrique. Cette notoriété, la ville le doit depuis le séjour des Beatles dans l'ashram du yogi Maharishi Madesh, qui les a allégé de quelques milliers de roupies dans les années 1960. Du reste, le surnom de « capitale mondiale du yoga » est justifié : les ashrams, (lieu de retraite ou communauté spirituelle), comme les cours de yoga et de méditation y sont en effet légion. Tout vous invite au voyage intérieur, mais surtout aux pérégrinations à l'intérieur de votre portefeuille. Plus vous levez la cuisse, plus les prix sont élevés. La plupart de ces activités se tiennent, à 2 km de Rishikesh, au nord de la ville, à Lakshman Jhula, au bord du Gange, où le touriste y trouve de quoi étancher sa soif de connaissance et d'apprendre en fin de compte, que nous les Occidentaux ont n'est que des pigeons... voyageurs.

Aux bains sacrés, on ne trouve que de l'eau
je le sais car je m'y suis baigné.
Les idoles sont en pierre muette,
je le sais car j'ai pleuré devant elles.
Les Puranas et le Coran ne sont que des mots ;
je l'ai compris quand j'ai levé le rideau.

Partout, la confusion règne
Védas, coran, lieux saints et œuvres du Malin –
Qui est l'homme ? Qui est la femme ?
Un pot plein d'air et de sperme.
Que reste-t-il le jour où le pot casse ?
Imbécile ! Tu n'as rien compris.

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25.01.2017 - AMAZING INDIA - 28 – Yoga Express – Ajmer – Haridwar - Pèlerins dans le train en route pour Ganga Mata (Mère Gange)

TOUSSER, ROTER ET PETER

Voyager 13 heures dans un train wagon-couchettes 2ème classe avec les Indiens est une expérience que les voyages en groupe ne peuvent pas connaître. Et c'est bien dommage car l'épreuve qui vous est imposée vous apprend comment ces gens se comportent dans la vie de tous les jours. J'ai eu droit à toute la panoplie qu'un corps indien, de la bouche au trou de balle, peut éructer en une journée. Votre éducation « bon chic bon genre » en prend un coup et la morale vous apprend que pour vivre heureux comme un Indiens, il vous faut vous décoincer les voies gastro-intestinales et mettre votre ego de côté.

Ajoutons encore qu'ils ne se manifestent pas seulement par la langue ; ils savent mettre à se laver les dents (à quoi ils passent plusieurs heures par jour) autant d'emphase qu'à une allocution passionnée. Et quand ils se raclent la gorge avant de cracher on dirait qu'ils jouent à faire le lion. Dans une compagnie de plus de dix personnes ce rugissement ne cesse jamais, car ils se relayent pour l'entretenir.
Jamais en toussant on oublie de pousser des sanglots et des râles comme si on allait rendre, voire peut-être rendre l'âme.
Les petits mystères de la digestion sont divulgués avec éclat. On en parle comme ailleurs de politique.
On rote en levant la tête comme le ténor qui pique son contre-la célèbre ; et l'on a soin d'y ajouter dévotement un « ôm Bhagavane » en manière de dédicace.
D'ailleurs les « vents-d'en- hauts » ont leur juste place dans les Ecritures Sacrées, ainsi que les « vents-d'en-bas ». Ils font eux aussi de leur mieux pour apporter leur note à ce concert. Il arrive qu'un personnage digne et courtois vous salue et puis profère en s'en allant un long pet articulé.
Notons d'ailleurs que les éternelles et infernales vociférations du plus assommant de nos voisins de chambrée gardent l'innocence d'un pet. Ni mauvaise parole, ni gros mot, ni injure, ni moquerie méchante, ni plaisanterie obscène, ni médisance, ni blasphème : c'est l'ébrouement d'un aimable peuple qui aime à communiquer.

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24.01.2017 - AMAZING INDIA - 27 - Pushkar Lake – No photo here

SALUTATION AU SOLEIL

Tous les matins, vers les cinq heures, alors que Paris s'éveille, les cloches et les chants pleins de ferveurs résonnent dans ma chambre d'hôtel du Bharatpur Palace qui se trouve juste au-dessus des ghats du lac sacré de Pushkar. Sous mes fenêtres, le haut-parleur, appareil de transmission et d'amplification des sons, diffuse durant trente minutes le « Hare, hare Krishna ». Ce chant serait fort agréable si DJ Baba mettait le son de sa sono un peu moins fort et si les chiens arrêtaient d'aboyer et de se battre.
Juste avant le moment magique du lever du soleil, DJ Baba cherche sur ses platines un nouveau bhajan (chant plein de ferveur) afin d'élever notre âme quand apparaîtront les premiers rayons de l'astre du jour sur le lac sacré où déjà un grand nombre de pèlerins se pressent pour leur ablution matinale, sauf que .... il ne baisse pas le son de ses puissants haut-parleurs. Durant une vingtaine de minutes on a droit à un concentré de trente secondes de toute sa discothèque de chants sacrés, de chants massacrés, de louanges à Dieu remplis de félicité. À chaque fois que l'on se dit « cette fois-ci, y va nous la mettre » et bien non, Dj Baba en cherche une autre parce que ce bhajan ne lui convient pas. Quand enfin DJ Baba a enfin trouvé le chant qui accompagnera la salutation au Soleil, celui-ci nous a déjà salué depuis une dizaine de minutes.
Apparemment, les haut-parleurs bordéliques de DJ Baba ne gênent pas le moins du monde les pèlerins venus de très loin vénérer le lac sacré de Pushkar.

« Quand tu auras enfin visité
Tous les sanctuaires de la terre
Tu reviendras chez toi regarder
La vie dans une goutte d'eau
Déposée par la pluie d'automne
Sur une feuille de bananier.

?e Tômatsu

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23.01.2017 - AMAZING INDIA -26 - Pushkar - « Vaisseaux du désert »

LA FOIRE AUX DROMADAIRES

La réputation de Pushkar, elle la doit à sa célèbre foire aux dromadaires qui a lieu le mois de Kartika, le huitième mois du calendrier lunaire hindou. Pour les chameliers du désert du Thar c'est l'une des fêtes les plus sacrés. De tous les coins du Rajasthan, ils entament la longue marche qui les mènera à Pushkar pour le Kartik Purnima (pleine lune). Chaque année, c'est plus de 200 000 personnes qui convergent dans la ville, amenant 50 000 dromadaires, chevaux, belles-mères et tête de bétail. Puskar se métamorphose et dans ce melting-pot se côtoient musiciens, mystiques, touristes, négociants et pèlerins, sans oublier les pickpockets qui opèrent dans les marchés bondés.

Il faut savoir que cette fête extraordinaire et mystique est aussi envahie par les touristes qui dans leurs déguisements très kitsch, tendance année seventy, se voient proposer des chambres d'hôtels, cinq fois plus chères qu'en temps normal. Tout ce beau monde, peu avoir la chance d'assister au concours du dromadaire le plus joliment décoré, une sorte de concours miss France où les dromadaires blatèrent des conneries pour se faire élire ou alors le concours de la plus belle moustache (pas des belles-mères mais des chameliers).

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22.01.2017 - AMAZING INDIA – 25 – Kharekdi – Au magasin du village

KRISHNA BATIFOLE

D'après les légendes et la Gîta Govinda, Krishna batifolait dans les bois avec les charmantes gopis.
C'est un texte un peu cul cul la praline, mais selon le goût des indiens c'est d'une éclatante beauté. Il a été écrit par Jayadeva au 12ème siècle. Il chante l'amour de Râdhâ et de Kishna. Râdha est une vachère, mais comme le mot sent la bouse, on a traduit gopi par bergère. Quand Râdha et Krishna se retrouvent seuls dans des bosquets, les choses se passent agréablement pour la jeune femme dont nous connaissons le point de vue :

« Je tombais sur le lit de fleurs,
et Lui sur ma poitrine,
comme pour y rester toujours.
Je l'enlaçais, amie !
Je l'embrassais ; et Lui buvait
le nectar de mes lèvres !
(...)
Mes yeux de langueur se fermaient
et je sentais Sa peau
frémir, amie, sous mes caresses
Tout mon corps se mouillait
des sueurs du désir, tremblant
de l'amoureuse ivresse !
(...)
Je chantais comme les coucous
pendant qu'Il célébrait
en moi le mystère secret. »

Gîta Govinda (VI, 3-5)

Extrait : Le Bénarès –Kyoto Olivier Germain-Thomas Collection Folio 2007

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21.01.2017 - AMASING INDIA – 24 - Pushkar - Entrée de mon l'hôtel

PUSHKAR (Rajasthan)

Bundi – Pushkar, 190 km, 5 heures de bus.

Pushkar est un haut lieu de pèlerinage pour les hindous (mais aussi les « babas cool, mais pas pour la même raison) qui doivent s'y rendre au moins une fois dans leur vie. Blottie autour d'un lac sacré, la ville, qui aurait surgit là, où Brahma aurait laissé tomber une fleur de lotus, abrite l'un des rares temples dédiés à ce dieu.
Le lac est entouré de 52 ghat (escaliers, marches ou paliers, lieus de bain autour du lac) qui permettent aux pèlerins de se baigner dans l'eau sacrée. Certains ghat revêtent une importance particulière : Vishnu serait apparu au Varah Ghat sous l'aspect d'un sanglier (Pas d'un sanglier du Jura Sud), et Brahma se serait baigné au Brahma Ghat. Mais une chose est sûre, une partie des cendres de Ghandi fut dispersée dans le lac de Pushkar au Ghandi Ghat.

Je suis encore étonne de la situation de mon hôtel et de ma chambre dont la vue donne directement sur le lac de Pushkar et ses 52 gath. Mais il y a une seule restriction, c'est que partout il est inscrit, même sur la porte de ma chambre « No photography on ghat ». C'est une question de respect pour ces gens qui se baignent dans le lac sacré et qui honorent leurs dieux.

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20.01.2017 - AMAZING INDIA - 24 - Phool Sagar – La porteuse de fumier

BYE, BYE, BUNDI

Je savoure mes derniers moments à Bundi sur la terrasse du Garden Café, au bord du Nawal Sagar Lake. Bundi est une ville des Indes authentique où la population n'est pas encore trop pervertie par le tourisme. Ce qui m'a avant tout frappé, à la ville comme à la campagne, c'est la gentillesse des Rajasthanais, surtout chez les personnes âgées. Les jeunes auraient tendances à prendre les touristes pour des bobets, mais heureusement ils ne sont pas en majorité.

Bundi qui, à une certaine époque, a dû être un lieu splendide, avait frappé Rudyard Kipling qui y a séjourné pour terminer l'écriture de Kim. Il a tant aimé Bundi que les Indiens disent qu'après sa mort, son âme y est retournée. Mais vu l'état aujourd'hui des palais, des jardins et des lacs il a dû vite retourné dans sa tombe. En tout cas je n'ai pas
rencontré son fantôme.

Le palais de maharajas de Bundi qui domine sur la colline, est un ensemble plutôt en mauvais état et la vision féérique de Kipling quand il écrivait que : « le palais de Bundi est de ces palais comme s'en bâtit dans les rêves agités, l'œuvre des lutins plutôt que celle des hommes », à belle et bien disparue. Il est regrettable de voir s'effacer les magnifiques peintures murales qui ornent les pièces du palais. Mais on peut se faire une idée de la vie qui s'y déroulait jadis : les maharajas étaient des malades de la quéquette.
Hier, je suis allé visiter le Kshar Bag, un endroit au bout de Jait Sagar Lake, envahi par la végétation, qui renferme des cénotaphes (monuments élevés à la mémoire des morts) de 66 souverains et reines de Bundi. Dans ce lieu à l'abandon, on peut encore voir de belles sculptures, notamment d'éléphants et de chevaux. Mais le raja de la « verge frétillante toute catégorie » c'est Satru Sele, qui au 17ème siècle avait eu 64 reines, mais il en a eu davantage sur son cénotaphe (avoir 64 femmes et encore aller à gauche faut être le roi de la gaudriole).
Ces palais en ruines, seraient magnifiques, même dans l'état actuel, s'ils n'étaient pas envahis de milliers de déchets de plastiques, de papiers, de bouts de ferrailles et de cacas de singes.

Ceux qui écrivent les guides touristiques, assoiffés d'aventures et de communications sur les réseaux sociaux de la planète Internet feraient mieux d'arrêter de boire des bhang lassi et de se mettre à l'ayurvédique tea. Parce que leur réalité ce n'est pas celle que j'ai vu.

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19.01.2017 - AMASING INDIA – 23 – Dalalpura – Pendant que les femmes travaillent, les hommes glandent au Chai shop

JOURNEE "MANQUE D'INPIRATION"

« ...Demandez au vent, à la vague, à l'oiseau, à l'horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle : demandez quelle heure il est ! Et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge vous répondront : il est l'heure de s'enivrer. »

C'est du Baudelaire et je vais suivre ses conseils

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18.01.2017 - AMAZING INDIA - 22 - Bundi - La fanfare la plus rocambolesque que j'ai vu (et vous n'avez pas vu les cuivres). J'avais l'impression d'être dans un film de Dino Risi.

BHANG LASSI

Le bhang lassi est une boisson spéciale qui contient un dérivé liquide de cannabis (on éloigne les enfants). À l'aide d'un pilon et d'un mortier, les bourgeons et les feuilles de cannabis sont broyés en pâte. On ajoute à ce mélange, du lait, du ghee (beurre clarifié) et des épices indiennes (attention aux flatulences).

Il est légal dans certaines régions de l'Inde. Vu le nombre d'établissements qui vous en proposent à Bundi, je pense que si vous avez un permit gouvernemental le bhang lassi doit être légal au Rajasthan.
Le gouvernement réglemente la culture du cannabis et comme le bhang a joué un rôle important dans la culture et les pratiques religieuses de l'Inde, il serait impossible de criminaliser cette plante à la vertu planante.

Les saints hommes de l'Inde utilisaient rituellement le bhang pour faciliter la conversation avec les divinités. (Aujourd'hui il utilise Internet et les réseaux sociaux)
L'historien grec Hérodote qui vécut au 4ème siècle av. J.-C. mentionne déjà l'utilisation du bhang chez les Indiens. (À cette époque l'UDC ne militait pas encore contre la dépénalisation du cannabis)
Un document indien du 15èm siècle se réfère au bhang comme léger de cœur, joyeux, qui inspire spirituellement l'esprit et le corps.

Comme beaucoup de routards à travers l'Inde qui savent que le bhang lassi est un dérivé de cannabis et qu'il est en vente libre dans certaine région, on voit arriver un genre de touriste qui, visiblement, ne se passionnent pas pour les palais des maharajas et les massages ayurvédiques. Autre particularité que j'ai remarquée, la publicité pour le bhang lassi est souvent en français. À croire que les sujets de la douce France de Marine sont des clients très friands de cette boisson à la vertu hallucinogène.... On peut leur pardonner, dans ces temps moroses, quand un pays aura bientôt le choix d'élire son président entre un Républicain et un Front National, mieux vaut se bourrer la gueule et voir des éléphants roses à la place de gros porcs.

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17.01.2017 - AMAZING INDIA - 21 – Rajasthan du Sud – Paysannes s'en allant aux champs

PETIT BONHEUR

Aujourd'hui, petite balade à pied d'une quinzaine de kilomètres à travers la campagne qui entoure Bundi. Balade sans but où j'aime me perdre en suivant des chemins non balisés, laissant au hasard le soin de guider mes pas.

Mon passage dans les villages paysans suscite de la surprise et de l'étonnement. Un extra-terrestre débarquant d'un OVNI ferait le même effet. Mais jeunes et vieux, femmes et enfants, sans exception, vous saluent chaleureusement avec un large sourire et un petit geste de la main. Un vieil homme m'a demandé si j'avais faim, m'invitant à partager son repas. La tranquillité des lieux est un véritable baume pour les oreilles et pour l'esprit, au point d'oublier que je me suis passablement éloigné de Bundi. Mais pas de problème, une moto s'arrête à ma hauteur et un Indien souriant m'invite à monter sur sa bécane... il va à Bundi, 10 km du lieu où je m'étais perdu (volontairement).

Des gens simples qui n'ont que leurs sourires à vous offrir sans rien attendre en retour, voilà l'Inde que j'aime.......

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16.01.2017 - AMAZING INDIA – 20 - Bundi (Rajasthan) - Le pays où les vaches sont reines

VACHES « SACREES »

Les Hindous considèrent la vache avec le plus grand respect, lui reconnaissant un indéniable caractère sacré ! Tuer une vache est aussi grave que le meurtre d'un brahmane, car Brahma a créé l'un et l'autre le même jour. Mais attention, la bouche de l'honorable mammifère n'est pas sacrée ! Lors d'une querelle entre Brahma et Shiva, la vache, appelée comme témoin, mentit en faveur du premier. Pour la punir, Shiva, furieux décréta sa bouche impure. Sa bouse et son urine sont bien sûr sacrées. Il arrive que des dévots, les mains en coupe, recueillent le liquide encore brûlant et le boivent d'un trait. Mais la médecine traditionnelle indienne ne préconise-t-elle pas justement l'absorption quotidienne d'un verre d'urine ? Un autre breuvage purifie aussi âme et corps : un mélange de lait, petit-lait, beurre clarifié, bouse et urine.
Nourrir une vache constitue une bonne action, les soigner une meilleure encore : certains riches fidèles construisent même à leur intention hôpitaux et maison de repos.
En plus du lait, elles fournissent en Inde aussi des millions de de tonnes de bouse, un gisement précieux sans cesse renouvelé que les Indiens pétrissent pour en faire des galettes servant de combustible ménager.

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15.01.2017 - AMAZING INDIA – 19 – Bundi (Radjasthan) – Musiciens d'une fanfare jouant pour un mariage

LE MARIAGE INDIEN

Lorsque ma route rencontre un mariage indien, je suis toujours étonné de voir la tronche que font les mariés.
On n'a plus l'impression qu'ils vont à un enterment plutôt qu'à une journée de noce festive.

Encore aujourd'hui, la plupart des mariages en Indes sont arrangés, et on peut s'étonner que des jeunes ingénieurs ou médecins acceptent ce compromis. C'est le cas de 90 % des unions en Indes. Les jeunes gens éduqués sont persuadés qu'ils accomplissent un projet familial dans des conditions optimales. La pratique c'est un peu améliorée : avant les époux ne s'étaient jamais rencontrés avant la cérémonie du mariage. Aujourd'hui, même si se sont toujours les parents qui se mobilisent pour rechercher un partenaire, les jeunes ont le droit de se rencontrer et de prendre le temps de se connaître.Les Indiens parlent de « mariage arrangé avec amour » et ne manquent pas de vous faire remarquer que les « mariages d'amour » en Occident débouchent souvent sur de nombreux divorces.

Vivre en célibataire, pour une femme, n'est pas vu d'un bon œil, surtout en milieu rural. Elle est bein évidemment suspecté d'être une femme légère. Les femmes de hautes et de moyennes castes sont censées se plier au modèle de la monogamie et de la fidélité conjugale. Tandis que celles des basses castes peuvent rompre leur premier mariage et contracter d'autres unions, dites secondaires.

« L'épouse unique, totalement confiante, considère son mari comme un dieu et lui est complètement dévoué », dit le Kâma Sûtra, un texte écrit vers le 4ème siècle av. J.-C.

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14.01.2017 - AMAZING INDIA - 18 - Bundi (Rajasthan) - Musiciens dans une ruelle de la ville bleue

BUNDI, LA VILLE BLEUE

Bundi, ville rajasthanaise aux ruelles étroites bordées de maisons bleues, de bazars et d'innombrables temples, dans un environnement de lacs et de collines mais aussi de poussière, est une invitation à la promenade dans un monde au passé féérique disparu. L'atmosphère magique que me décrit mon guide « lonely planet », n'est magique (et encore !) qu'au Rainbow Restaurant où l'on vous sert des « bhang lassi » (lassi au haschisch) qui vous emmènent aux pays merveilleux des éléphants roses. Toute la splendeur d'antan est délabrée, palais des maharajas, forts rajputs, havelis, ces maisons des anciens commerçants du 16ème siècle décorées de fresques murales ; mais c'est aussi là que réside le charme de cette cité du Rajasthan du Sud. Comme je suis un accro des vieilles pierres, je sens que je peux trouver mon petit bonheur dans cet endroit qui a frappé Rudyard Kipling.

Ce matin je suis parti visiter le Chitrasala, le palais des maharajas, en partie délabré, qui paraît sortir de la roche de la colline sur laquelle il se dresse dont Kipling écrivait qu'il était l'œuvre des lutins plutôt que celle des hommes. Après avoir franchi Hathi Pol (porte des Eléphants) je découvre ce palais au charme désuet. Certaines salles sont magnifiques, ornées de splendides fresques mais passablement défraîchies.
La visite terminée, je décide de continuer la balade et de monter au Taragarh, le fort qui domine le palais, qui se trouve au sommet de la colline. Alors que j'étais à mi-chemin, j'entendis des clameurs, des cris et des musiques qui provenaient des rues de Bundi. Intrigué, je m'informais auprès d'un gardien qui me dit qu'aujourd'hui, c'était le « festival des cerfs-volants » et que ce jour-là, les Indiens faisaient une grande fête. Ne voulant pas manquer l'évènement, je redescendis en courant pour aller voir cette fête. Arrivé dans les ruelles, je me mets à chercher les musiciens et la foule en liesse, car avec le boucan d'enfer qui résonnait partout ça devait être une vraie nouba. Mais dans les rues c'est l'animation habituelle. En faites, la fête des cerfs-volants, c'est sur les terrasses que ça se passe. Les Indiens ont installé d'énormes enceintes qui diffusent chacune une musique différente et ils sont tous en train de jouer au cerf-volant dans une cacophonie indescriptible. Des centaines de cerfs-volants voltigent dans le ciel et le but c'est d'essayer d'accrocher un autre cerf-volant pour se l'emparer. Les clameurs qui résonnaient en haut de la colline, c'était chaque fois qu'un cerf-volant avait été attrapé. Les Indiens sont de grands enfants qui aiment s'amuser, un petit rien peu les rendre joyeux, mais ils ont un grand défaut, c'est qu'ils sont un peu trop bruyants.....

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13.01.2017 - AMAZING INDIA - 17 – Amritsar – Un autre monde dans cette oasis de paix que les pèlerins à la recherche de Dieu visite inlassablement.

AMRITSAR – JAIPUR – BUNDI (Rajasthan)

Amritsar – Jaipur, 872 km, 16 heures de train. Enchaîné de suite, Jaipur - Bundi, 180 km, 5 heures de bus.
Bundi, la ville où Rudyard Kipling à écrit « Kim ».

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12.01.2017 - AMAZING INDIA – 16 – Amritsar (Pendjab) – Le Temple d'Or

LE TEMPLE D'OR

Se balader dans cet ensemble sacré sikh d'Harmandir Sahid, dont le Temple d'Or n'est qu'une petite partie, au milieu de cette foule bigarrée, provenant de divers ethnies de l'Inde du Nord et croiser des regards qui se sourient était un moment magique qui m'a plongé dans cette Inde lointaine qui m'a tant fait rêvé.
Le rêve fut de courte durée, car dès qu'on franchit l'enceinte du site sacré et que l'on retrouve l'ambiance infernale de la rue poussiéreuse d'Amritsar, on n'a qu'une seule envie, fuir cette foule grouillante et oppressante sans parler de cette circulation incessante qui vous empêche d'apprécier le moment présent.

Le Temple d'Or est le nom informel du Harmandir Sahid signifiant « l'Illustre Temple de Dieu », l'édifice le plus sacré des Sikhs.
Sa construction a été ordonnée en 1601 par Gurû Arjan, 5ème maître des sikhs, à l'endroit même où le fondateur du sikhisme, Gurû Nanak, venait méditer.

Le Temple est un majestueux pavillon de trois étages, dont les parties supérieures ont été recouvertes de plaques et de feuilles d'or. Il a fallu 750 kg d'or pour recouvrir ce chef d'œuvre.
Le Temple renferme le livre sacré des Sikhs et des « kirkan », les hymnes sacrés, y sont chantés en permanence pendant que des musiciens jouent la musique dévotionnelle.

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11.01.2017 - AMAZING INDIA - 15 - Amritsar (Pendjab) – Gardiens sikhs du Temple d'Or

AMRITSAR SON SANCTUAIRE SACRE DU SIKHISME

Fondée en 1577 par Ram Das, le quatrième gourou des sikhs, Amritsar abrite le sanctuaire le plus sacré du sikhisme. Inspirant l'humilité, l'impressionnant Temple d'Or se distingue par l'atmosphère de sérénité qui s'en dégage. Il est vrai qu'après mettre prêté aux règles de conduite afin de pénétrer dans l'enceinte sacré, je me suis vraiment senti à l'aise. Aucun regard iinquisiteur n'est venu perturber ma visite, ce qui n'est pas toujours le cas dans certains sites hindous.

Avant de pénétrer dans l'enceinte sacré il faut tout d'abord se couvrir la tête, ensuite il faut déposer ses chaussures et ses chausettes aux stands pour chappal (sandales) situés aux entrées. On vous remet un jeton avec un numéro. Quand vous arrivez à l'entrée principale, des gardiens sikhs, munis de lance, observent bien que vous vous lavez les pieds dans les petits bassins peu profonds.Le tabac et l'alcool sont stictement interdits. Ce rituel terminé, et après mettre assuré auprès d'un gardien à l'air austère pour savoir si je pouvais prendre des phoitos, on vous laisse tranquille.

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10.01.2017 - AMAZING INDIA – 14 - MacLeod Ganj – Commerçant tibétain à genou devant le dalaï-lama qui parle à la télévision depuis Bodhgaya

KALACHAKRA 2017

Ce matin, Twewang Wangdue, le patron du Green hotel m'a emmené visiter ses hôtels dont le Norbu hotel, l'un des établissements les plus prestigieux de McLeod Ganj. Je lui fis la remarque du peu de tibétain que l'on rencontrait dans la rue. Il me répondit que la majorité des tibétains de Dharamshala sont à Bodhgaya pour le festival du Kalachakra où ils suivent les enseignements du dalaï-lama.
Kalachakra est un important festival bouddhiste organisé à Bodhgaya sur le site sacré où le Seigneur Bouddha a atteint l'illumination.
Kalachakra est un puissant enseignement tantrique qui nous aide à créer la paix et l'harmonie dans notre âme individuelle. La grande question de ce Kalachakra 2017 est :

QUEL EST LE BUT DE LA VIE ?

Avoir assez de batteries dans son I-pod pour communiquer avec les réseaux sociaux ?
Eviter les bouchons le soir en rentrant du travail à la douane de Bardonnex ?
Voter UDC ou Front National, pour foutre tous ses étrangers dehors parce pendant que les maris travaillent, ces salauds baisent nos femmes ?

Des milliers de dévots venant du monde entier, se rassemblent avec un esprit loin des pensées de haine, de colère et d'égoïsme.
La philosophie du Kalachakra est le plus haut niveau du bouddhisme où l'on apprend à vivre une vie saine et positive, sans fumer, sans alcool (Un petit verre de vin rouge ne peut pas faire de tord) et sans prendre de drogues. Si sa Sainteté pouvait ajouter, sans klaxonner, sans I-poder toute la journée, notre paix intérieure en serait grandement amélioré.

La Kalachakra de Shambhala, véritable enseignement secret est présent sur notre Terre et dans toute la Galaxie depuis plus d'un millions d'années.
Au rythme où vont actuellement les choses de la vie, je pense qu'un autre million d'années sera nécessaire pour que l'homme atteigne la Sagesse et la Paix Intérieure.

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09.01.2017 - AMAZING INDIA - 13 - McLeod Ganj - L'idole cassée (Tout un symbole)

ILLUSION

Aux intellectuels encombrés, aux philosophes névrosés, aux renards calculateurs, aux vers de terre végétatifs, rappeler que la spécialité de l'homme est de croire aux bobards qu'il se raconte pour tenir debout. Le génie du bouddhisme et du christianisme avant Origène est de remettre les compteurs à zéro.

Je vais boire un chai et manger un banana pancake, car mon estomac ne vit pas dans l'illusion et si je veux tenir debout, il me faut manger....

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08.01.2017 - AMAZING INDIA - 12 - McLeod Ganj – Le vieux lama tibétain

TIBETAINS EN EXIL

L'arrivée d'exilés tibétains dans le nord de l'Inde, a provoqué des tensions au sein de la population locale, d'autant plus que l'aide internationale généreuse dont ils bénéficient suscite beaucoup la jalousie.
Cela fait cinquante ans que, mené par le dalaï-lama, un groupe de Tibétains a fui la Chine pour s'installer en Inde. C'était en 1959. Cette communauté tibétaine composée aujourd'hui d'environ 100 000 personnes, a fait du chemin depuis le temps où, sans sou, elle vendait des lainages sur le trottoir. Je me souviens très bien de cette époque, car je suis venu en 1986 pour la première fois à McLeod Ganj, l'endroit m'avait frappé et j'étais tombé sous son charme. Ses membres quelques dizaines d'années plus tard, sont qualifiés de « réfugiés les plus riche du monde ». L'aide que les gouvernements occidentaux et différentes associations est massive, on peut le constater en voyant les plaques de remerciements aux généreux donateurs qui foisonnent à McLeod Ganj.
Les Tibétains provoquent le mécontentement de la population indienne qui les accueille. Construite au pied de l'imposante chaîne du Dhauladhar, McLeod Ganj, autrefois bourgade endormie s'est transformée en un centre touristique très animé, (un peu trop) au cours de ces vingt dernières années.
Le problème, c'est que les tibétains sont persuadés que c'est grâce à eux que Dharamshala est devenue une destination touristique. On peut dire que c'est à partir dans les années 1990 que le tourisme c'est développé, après l'attribution du prix Nobel de la paix au dalaï-lama, évènement gravé dans ma mémoire car ce jour-là j'étais dans le village où nous avons dansé et bu du chang, la bière tibétaine. La plupart des tibétains établis dans la région ont le sentiment qu'ils ont des droits sur l'activité commerciale de la ville et que les habitants de l'Himachal doivent leur être reconnaissant pour avoir rendu la région attrayante.
Drôle de façon de remercier ceux qui les ont accueillis en leur laissant la possibilité de s'installer sur leur terre ancestrale.

Au Tibet, « apprendre » se dit « écouter », c'est le son qui transmet le savoir. Pendant que j'écris, j'entends le tohu-bohu de la ville et je sais que je ne vais pas faire long feu dans ce lieu..... que j'ai adoré, une vingtaine d'années en arrière.

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07.01.2017 - AMAZING INDIA – 11- Mac Leod Ganj – Il neige ! Vue de ma chambre d'hôtel

MAC LEOD GANJ, RESIDENCE DU DALAÏ LAMA

Mac Leod Gang est la résidence de Sa Sainteté le 14e dalaï-lama et le site du temple principal de la communauté des exilés tibétains. Un peu plus bas du village, à Gangchen Kyishong, se trouve le siège du gouvernement tibétain en exil.
Baptisée d'après Donald McLeod, lieutenant-gouverneur du Punjad, Mac Leod Ganj fut fondée dans les années 1850 à côté de la garnison britannique de Dharamshala. Dévastée en 1905 par le tremblement de terre de Kangra, la bourgade est tombée dans l'anonymat après l'indépendance de l'Inde en 1947, jusqu'à ce que le dalaï-lama, fuyant le Tibet en 1959, lors de l'invasion chinoise, s'y installe en 1960. Depuis Mac Leod Ganj est devenue un centre important de la culture tibétaine et du bouddhisme.
Je ne parlerai pas du bordel qui règne actuellement dans les rues de Mac Leod Ganj, où les marchands du temple règnent en maître et où les klaxons des voitures et des motos nous aident à trouver la sérénité dans le silence et la méditation.
-Bordel de merde, ces putains de bagnoles, y nous font vraiment chier, bandes de connards !!!
Mais heureusement la nuit, le silence tombe sur les collines, emplissant l'univers apaisé et fait taire en moi la voix qui proteste. Heureux les doux, car ils posséderont la terre !
Le dalaï-lama est le contraire d'un chef religieux qui voudrait à tout prix convertir, rallier les autres à sa cause. Au contraire : il conseille à chacun de chercher d'abord en lui-même. Cet homme profond, chaleureux et rieur, malgré les évènements douloureux qui ont composé sa vie et celle de son peuple, a largement influencé le développement du bouddhisme tout entier, au 20e siècle, en le rendant plus clair, plus accessible, plus proche de l'humain. On lui doit également d'avoir rejeté dans les oubliettes bon nombre de déesses et de démons.
Je conclus par ces mots provenant du dalaï-lama et qui vaut la peine d'être médités :

L'HYPOTHESE D'UN DIEU CREATEUR FAIT NA?TRE PLUS DE PROBLEME QU'ELLE N'EN RESOUT.

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06.01.2017 - AMAZING INDIA -10- Mandi – Ce n'est pas l'arrivée des rois mages, mais celle du président du gouvernement indien en visite officielle à Mandi.

NAGGAR – DHARAMSHALA – MAC LEOD GANJ

Naggar – Dharamshala, 10 heures de bus, 235 km, 330 Roupies (5,50 frs), 1 litre d'eau, 5 chais (thé au lait), 2 aspirines, 3 arrêts pipi.

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05.01.2017 - AMAZING INDIA - 9 - Naggar – Le métier à tisser

LES PIERRES À CUPULES

Dans mon premier livre « HISTOIRES HEUREUSES ET MALHEUREUSES DU VAL D'ANNIVIERS », dans le chapitre « Ces pierres qui parlent », je fais un parallèle avec la vallée d'Anniviers et celle de Kulu en ce qui concerne les pierres à cupules. Aujourd'hui j'ai découvert dans un village au fond de la vallée une dizaine de pierres à écuelles, dont certaines sont similaires à celles que l'on trouve dans le Valais.

Il y a quelques années, j'ai assisté à Naggar, dans la cour du château à une cérémonie qui m'a beaucoup aidé dans ma recherche sur les cultes mégalithiques :

« Dans la vallée de Kulu en Inde du Nord dont les pierres à cupules ressemblent à celle du Val d'Anniviers, j'eus la chance d'assister à un culte animiste. Je vis un paysan entrer en transe, habité par un esprit, se mettre à prédire d'une voix déformée, si les récoltes futures seront abondantes. Tout le village réunis en cercle écoutait pieusement l'homme prophétiser. Aussitôt qu'il eut terminé et que l'esprit eut quitté son corps, un prêtre trancha le cou d'une chèvre et ayant coupé sa tête, répandit le sang sur une pierre plate sur laquelle de nombreuses légendes circulaient. Je compris ce jour-là que, pour étudier les mégalithiques, il fallait changer d'état d'esprit et, tout comme les hommes du néolithique, pénétrer le monde des esprits, le monde invisible et comprendre entre ce qui est en bas et ce qui est en haut, et que ce qui est au-dedans est comme ce qui est au dehors. La « Vallis Annavisiensis » à encore bien des mystères à nous révéler. »

Il y a encore environ 800 ans, dans le val d'Anniviers, on pratiquait des cultes chamaniques autour des pierres à cupules similaires à ceux de la vallée de Kulu.
Dans mon deuxième livre « SUITE DES HISTOIRES HEUREUSES ET MALHEUREUSES DU VAL D'ANNIVIERS » dans le chapitre « La chasse aux sorciers » j'explique comment l'Eglise par le sang et le feu, a éradiqué les cultes païens de la Mère-Terre, cultes solaires et de Vie, pour nous imposer par la force des cultes basés sur la culpabilité et la Mort.

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04.01.2017 - AMAZING INDIA - 8 - Naggar – Phuari Baba Cave - La grotte où vécu un ermite très connu de la région

JOURNEE PLUVIEUSE

La pluie est tombée toute la journée, je me sentais un peu fatigué alors j'ai bouquiné. Ce n'est pas la saison touristique dans la vallée de Kulu, pratiquement tout est fermé. Sur les hauteurs il a neigé et ce n'est pas très recommandable d'aller faire des ballades. Dans l'hôtel où je loge, je suis le seul client, ma chambre n'a pas de chauffage donc avec une bonne bouillotte et un bon sac de couchage j'arrive a supporté le froid. Pour se réchauffer, il faut aller dans les petits tea-shop où les vendeurs de chai ont allumé des feux dans des bidons en fer. Les clients se serrent autour du foyer et c'est la bonne occasion de lier connaissance avec les gens du pays. Le froid nous réunit, plus on est dans la galère, plus on est solidaire....

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04.01.2017 - AMAZING INDIA - 8 - Naggar – Phuari Baba Cave - La grotte où vécu un ermite très connu de la région

JOURNEE PLUVIEUSE

La pluie est tombée toute la journée, je me sentais un peu fatigué alors j'ai bouquiné. Ce n'est pas la saison touristique dans la vallée de Kulu, pratiquement tout est fermé. Sur les hauteurs il a neigé et ce n'est pas très recommandable d'aller faire des ballades. Dans l'hôtel où je loge, je suis le seul client, ma chambre n'a pas de chauffage donc avec une bonne bouillotte et un bon sac de couchage j'arrive a supporté le froid. Pour se réchauffer, il faut aller dans les petits tea-shop où les vendeurs de chai ont allumé des feux dans des bidons en fer. Les clients se serrent autour du foyer et c'est la bonne occasion de lier connaissance avec les gens du pays. Le froid nous réunit, plus on est dans la galère, plus on est solidaire....

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03.01.2017 - AMAZING INDIA - 7 – Naggar - Sharma Dhaba, cuisine soignée, service rapide

NAGGAR CASTEL

Naggar aurait été le siège des Rajahs de Kulu depuis plus de soixante règnes. L'actuelle château, que je connu différent il y a vingt ans pour y avoir séjourné, a été bâtie sur les ruines d'un ancien fort.
Il est dit aussi que les Pandavas eux-mêmes après la grande guerre du Mahabharata, considérèrent Naggar comme le meilleur site et s'y installèrent. Je n'ai pas eu la chance de rencontrer ces messieurs demi-dieux lors de mes grandes balades en forêt. Mais la légende dit qu'un des Pandavas, le grand Arjuna fit un passage souterrain de 60 km de Naggar jusqu'à Manikaran, de la vallée d'argent au « fire spring ». Il y a quelques années un saddhu m'avait montré l'entrée de ce passage que j'avais photographié ; aujourd'hui j'y suis retourné, mais un glissement de terrain a bouché le passage. Très peu de gens connaissent cette légende, et maintenant que l'entrée de la grotte a disparu, je partage un secret avec les demi-dieux de la vallée.....

Mais la raison principale pour laquelle je suis à Naggar, c'est l'endroit où vécurent le peintre-humaniste russe Nicolas Roerich et sa femme Héléna, connue pour avoir écrit en 1929 l' « AGNI YOGA » qui révolutionna ma façon de penser.


« On ne parvient au cinquième étage du Potala sans avoir commencé par le rez-de-chaussée. »

Proverbe tibétain lhassapa

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02.01.2017 - AMAZING INDIA – 6 – Naggar - Vallée de Kulu Manali – Ferme traditionnelle

KULU, LA VALLEE DES DIEUX

Toute la vallée est sous la protection spirituelle du héros NARASIMHA, un ancien raja Rajput. Son apparence est celle d'un vénérable vieillard portant une magnifique barbe blanche et s'aidant toujours d'un grand bâton. On dit que la nuit, il visite son pays et beaucoup de personnes très sérieusement vous disent l'avoir rencontré ; d'autres en eurent la vision pendant des périodes critiques de leur vie, et d'autres encore ont été béni par lui. Il n'y a pas qu'à Lourdes que les miracles se produisent.....

Mais la vallée de Kulu est aussi surnommé la vallée des dieux. En effet, chaque village a sa propre divinité tutélaire et on en compte 260. Chaque divinité a son histoire et possède ses propres pouvoirs. Tous ces dieux se rassemblent chaque année lors des fêtes de Dusserah au mois d'octobre. Les fêtes durent dix jours environ et sont d'une exceptionnelle beauté.

Afin de me refamiliariser avec l'endroit, j'ai fait une petite promenade de 4 heures dans les hauts de Naggar afin d'aller visiter quelques villages perchés sur la montagne entourée de bosquets de rhododendrons, de forêts de sapins et de cèdres. Formant de petits ilots d'herbes sèches, les vergers en terrasse sont principalement peuplés de pommiers dénudés où parfois l'on aperçoit une bergère accroupi au pied d'un arbre gardant un petit troupeau de moutons. Ce qui est frappant au premier abord, c'est le calme enchanteur qui règne dans cet endroit. J'apprécie ces moments de silence entrecoupés parfois de cris de corbeaux ou d'un chant traditionnel échappé d'un transistor qu'un paysan écoute en coupant du bois devant sa ferme, car au village de Naggar, c'est l'effervescence. Des hordes de touristes indiens débarquent en taxis et en motos pour visiter le château, ça piaillent de tous côtés, ça fait des dizaines de seelfies et ça repart aussi vite qu'ils sont arrivés. Mais qu'importe, ils sont heureux !

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01.01.2017 - AMAZING INDIA – 5 - Sur la route de New Delhi – Vallée de Kullu - Les vendeurs de potions magiques

NOUVEL AN 2017 DANS LE BUS DELHI-VALLEE DE KULLU

Le bus qui relie Delhi à la vallée de Kullu-Manali a mis deux heures pour quitter cette ville. D'innombrables bouchons bloquaient la capitale. C'est le lot quotidien des indiens qui possèdent une voiture où une moto. Je ne parle pas de l'infernal concert de klaxons qui vous agresse les tympans au point de vous abrutir l'esprit. Mais malgré cette situation chaotique, confuse et tumultueuse, les Indiens ne montrent aucun signe d'agressivité vis-à-vis de leurs congénères motorisés. C'est un aspect étonnant des Indiens. Un mot mais venu à l'esprit, sachant que j'avais 13 heures de bus : PATIENCE.

Le bus quitte enfin Delhi, et se met à rouler normalement sur l'autoroute, enfin presque normalement. Savourant cet instant, je mets mes écouteurs de mon mp3 et m'évade sur l'air de « Blowing in the wind » de Bob Dylan. Mais dès que je vis l'aide-conducteur manier les boutons de la vidéo du bus, j'ai su d'emblée que s'était la fin de ma tranquillité. Le son puissant du film bollywoodien résonnait comme un bruit de casserole dans mes oreilles à tel point que je n'entendais plus Bob qui venait d'entamer « Mr Tambourine Man ». Pensant qu'un indien allait se lever pour demander au chauffeur de baisser le son je n'ai pas bougé le petit doigt. Personne n'a réclamé, au contraire ils avaient tous l'air d'apprécier ce film où un gentil à donner 10 000 coups de poings et coups de pieds aux méchants qui faisaient de vilaines grimaces. Un mot m'est venu à l'esprit, sachant que le film allait durer 2 heures : TOLERANCE.

Approchant de Chandigahr, la ville que LE CORBBUSIER a construit, et sachant qu'il était bientôt minuit et que nous allions basculer dans la nouvelle année je me réjouissais de voir la réaction des Indiens. Consultant l'heure sur mon portable j'attends avec impatience l'heure fatidique. Minuit ! Personne ne bouge dans le bus, ils dorment tous ! Des mots me sont venus à l'esprit : POUR LES INDIENS, LE NOUVEL AN, C'EST UN NON-EVENEMENT.

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