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FOUS DE CRICKET
Si au Brésil on voit partout des jeunes jouer au football, en Inde c'est le cricket qui domine nettement. En montagne, chaque parcelle plate est squattée par des joueurs de cricket.
Le 15 février, lors du match Inde – Pakistan, on a estimé à 1 milliard le nombre de personnes rassemblées devant leur poste de télévision.
À titre de comparaison, le Super Bowl aux Etats-Unis a enregistré un record historique d'audience en 2015 en attirant plus de 114 millions de téléspectateurs américains.
LA FEMME HINDOUE
« L'épouse unique, totalement confiante, considère son mari comme un dieu et lui est complètement dévoué », dit le Kâma Sûtra, un texte écrit vers le 4ème siècle av. J.-C.
Le statut des femmes hindoues est sans doute meilleur que celui des musulmanes. De manière générale, il existe en Inde une asymétrie très forte entre hommes et femmes. Les Vedas posent que la femme n'est que la moitié de l'homme. Le siège de la féminité est considéré comme impur. Cette impureté, liée au sexe, est amplifiée dans les Lois du Manu, ce texte fondamental de l'hindouisme. Les femmes, inférieures aux hommes, sont assignées à demeurer d'éternelles mineures. Elles appartiennent à leur père, puis à leur époux... Une propriété qui passe de main en main. Aujourd'hui encore, l'homme transmet le nom de la lignée à travers ses fils. Il hérite du patrimoine familial. Ses droits et ses devoirs, comme prendre soin de ses parents âgés et accomplir les rites funéraires de son père, font de lui le chef « naturel » et incontesté de la famille.
Extrait de : Martine van Woerkens Spécialiste de l'anthropologie religieuse de l'inde Le Point Hors-série 3 L'esprit des civilisations L'Inde Juillet-août 2008 n° 3.
Je ne connais pas assez bien la femme hindoue pour en parler. Chaque ethnie à ses mœurs et il n'est pas facile pour un occidental de s'y retrouver. Les religions sont en grandes parties responsables de la domination de l'homme sur la femme, et en Inde, dans certaines régions c'est flagrant. Petit à petit la femme indienne s'émancipe, surtout dans les grandes villes, mais le chemin est encore long. Je suis toujours frappé du décalage de la publicité à la télévision par rapport à ce que j'observe dans vie courante des familles traditionnelles.
Les seules femmes avec qui je me suis senti à l'aise, sont les tibétaines et les népalaises, elles sont différentes des femmes indiennes et en plus dans la famille, c'est elles qui portent le pantalon.
CAPITALISME À L'INDIENNE
Le capitalisme indien est en train de conquérir le monde. Le rachat d'Arcelor par Mittal, de Jaguar et de Land Rover par Tata, plus près de chez moi, juste au pied du Val d'Anniviers, d'Alusuisse par le groupe indien Aditya Birla témoignent de cette puissance.
Tout va très vite en Inde, tellement vite que les politiques (occupés par leurs magouilles) ne voient pas que la frénésie qui anime les gens de ce pays pour le business va sans doute avoir ces prochaines années des conséquences très graves sur le plan économique, écologique et sanitaire. Si les politiciens et les industriels indiens ne réexaminent pas les modalités du développement économique, l'Inde s'enfoncera dans un désastre écologique sans précédent, et ce, pour les raisons suivantes :
1. le rapide tarissement de la nappe phréatique ;
2. la mort imminente ou avérée de ses grands fleuves à cause des eaux ménagères et des effluents industriels ;
3. les taux excessivement élevés de la pollution atmosphérique dans ses villes ;
4. la non-réglementation de l'élimination des déchets chimiques et toxiques ;
5. la dégradation continue de ses forêts.
On honore à coup de grands discours Gandhi par ci, Gandhi par- là, mais on ne médite pas les paroles de ce grand homme qui a mener l'Inde à son indépendance :
« Si, pour remplacer et surpasser les Anglais, nous gardons et développons le régime économique qu'ils nous ont apporté et qui a fait notre ruine, nous continuerons de faire nous-même notre ruine qui n'en sera que plus complète. »
Et on a tendance à oublier, toujours cette analyse de Gandhi, sur la ruine qui a mener des milliers de gens dans la misère :
« L'ancienne noblesse terrienne possédait sans doute de grands et riches domaines, mais la grandeur et richesse du domaine était de nourrir un grand nombre de gens ; toute une famille qui se ramifiait sans se séparer ; la jeune génération ne songeait à quitter que lorsque le domaine familial, trop chargé, ne pouvait plus la porter.
Le fisc évalua au taux de l'argent ces propriétés qui produisaient tout sauf du numéraire, et les taxa comme s'il se fût agi d'une exploitation agricole à l'occidentale, fonctionnant au profit d'un titulaire.
Ce fut la ruine de populations nombreuses et des honnêtes traditions qu'elles représentaient.
Les collecteurs d'impôts pour le compte de l'étranger rachetèrent à bas prix les champs et les maisons de ceux qu'ils avaient ruinés. »
Aujourd'hui ce sont les fils de ces ordures qui en profitent. Dommage pour ce magnifique pays qui méritaient beaucoup mieux que se ramassis de politiciens corrompus, alors que se pays regorgeait de grands maîtres de sagesse qui ont rayonné dans le monde mais que l'Inde n'a pas assez écouté.
Om namah Shiva !
TOI JEANNE, MOI PAS TARZAN
Voulant aller chercher un peu de fraîcheur et de calme dans la jungle de Tapovan, nous débouchons dans un petit lieu paradisiaque où 5 nymphes Israéliennes se baignaient sous les chutes de Tapovan. Ayant oublié mon slip léopard, je me suis contenté de les observer. Voyant mon zoom 400 mm en pleine action, les belles se sont laissées apprivoiser sans trop de difficultés.
En voyant ses baigneuses dans ce décor idyllique, je pensais au Paradis terrestre, à Adam et Eve et les conséquences malheureuses du péché originel :
« Une pomme, deux poires et..... beaucoup de pépins ».
RISHIKESH ou RISHICASH
Tous les jours au coucher du soleil, une centaine de personnes assistent au « Ganga Aarti », une cérémonie de lumière qui est animée par de chants, des prières, des rituels et des discours du maître de cérémonie, Swami Saraswati Chisanand. Le Feu est l'élément central de ce rite nocturne.
L'essence de la cérémonie Aarti est que toute la journée, Dieu nous offre la lumière – la lumière du soleil - (même les jours de pluie) La lumière de la vie, la lumière de l'amour et surtout la lumière sur le Bancomat de l'Ashram.
« Ganga Aarti » est un temps dans lequel nous nous libérons du stress et des tensions que nous vivons au quotidien. Mais nous nous libérons surtout des bruits infernaux des klaxons, du stress des motos qui risquent à tout moment de vous renverser et des voix nasillardes des hauts-parleurs qui braillent à longueur de journée.
« Comme le soleil jaune vif plonge dans l'eau et la réflexion de ses rayons, les larmes aux yeux, nous sommes remplis de nouveau avec un profond sentiment de bonheur, de respect et de communion spirituelle ». (traduction Google) Sans oublier, après que le dernier rayon de soleil a disparu à l'horizon, la divine boîte de « donation » qui se trouve à la sortie et qui attend vos divins billets pour remercier Dieu d'avoir réchauffé nos cœurs.
Devinettes : Ludmila se trouve parmi cette foule. Où est-elle ?
Ce n'est pas un signe de bonne santé d'être bien adapté à une société profondément malade.
Jiddu Krishnamurti (1895-1986)
L'ASHRAM DES BEATLES
C'est grâce en partie aux Beatles que Rishikesh est devenue mondialement connue. Ils ont séjourné avec leurs compagnes en 1968, faisant la une des journaux du monde entier. C'est dans cet ashram qu'ils ont composé l' « Album Blanc ». Ils ne sont pas restés longtemps copains avec Maharishi Mahesh car l'appât du gain du gourou et son attitude envers ses disciples du sexe féminin leur enlevèrent leurs illusions sur la méditation transcendantale.
Aujourd'hui l'ashram est en ruine et c'est parmi ces vestiges que nous recherchons l'ombre des Beatles. Malgré tout, cet endroit est excellent pour l'inspiration photographique et chaque fois que je reviens à Rishikesh, j'aime aller me balader dans ce lieu qui, chaque fois, me laisse songeur sur les rapports entre le fric et la spiritualité......
CHANT DU JOUEUR DE TABLA
Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! Aaaaah ! Mmmmmmmmmmmmmeh ! Aaaaaaaaaaaaaaah ! Aaaaah ! Mmmmmmmeuh ! Aaah ! Mmmmmh ! Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! Mmmmmmmmmh ! Iiiiiiiiiiiiiiiiiiih ! Iiiiiiiiiiiiiih ! Iiiiiiih ! (soupir !) Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! Mmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmh ! Aaah ! Euh ! Euh ! Euh ! Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! Ah ! Ah !
(Auteur des paroles, inconnu)
Il est vrai que quand on veut prendre un taxi tôt le matin, c'est un peu le bronx avec les chauffeurs de taxi. Mais tout finit par s'arranger et nous montons dans le taxi qui nous a offert le meilleur prix. Juste avant de démarrer les autres taxi-wallah engueulent pendant 10 minutes le chauffeur de taxi pour le prix qu'il nous a fait, mais quand ce dernier démarre ils nous font des grands signes d'adieux et tout ce termine dans la bonne humeur.
J'ai une pensée émue pour nos taxis suisses !!!!!!!!!!
Ludmila cherche l'inspiration au temple de Sanjeev ki Akasnsha dédié à la Mère du Dieu Shiva. Ce temple domine toute la vallée et offre un point de vue magnifique sur la chaîne himalayenne. Malheureusement quand nous sommes arrivés au sommet, les nuages recouvraient déjà les montagnes. Certains jours, ce temple est au-dessus des nuages ce qui donne l'impression d'être sur une île mystérieuse.
Acte 1
Nous prenons ce matin le taxi à Pithoragarh pour nous rendre à Ranikhet. En principe le trajet dure 5 heures. Heureusement nous tombons dur un jeune chauffeur sympathique.
Acte 2
Après 2 heures de route, nous nous arrêtons pour prendre le « breakfast ». Nous commandons deux chai (thé au lait) et prenons deux petits gâteaux. Nous nous installons sur une table qui donne sur la route.
Acte 3
Alors que nous admirions le paysage grandiose une voiture s'arrête brusquement à notre hauteur. Cinq hommes sortent précipitamment de la voiture et se dirigent près de nous. Un des hommes nous montre un journal en criant en hindi quelques mots que je ne comprends pas. Il ouvre le journal et nous montre une page où Ludmila et moi-même sommes en photo.
Un attroupement se forme autour de nous et tout le monde commente l'évènement et commence à nous prendre en photo. Nous on n'y comprend rien ! On se souvient alors qu'un mec nous a pris en photo avec son smartphone à Pithoragarh, alors que nous cherchions un taxi pour nous rendre au pied de la montagne Dhwarg, pour entamer ensuite une marche de 5 km jusqu'au temple qui se trouve à 2150 mètres.
Acte 4
On nous traduit l'article : « Deux Suisses visitent le Dhwaj Temple » et le journaliste écrit que nous partons sur le mont Dhwaj pour y faire des recherches sur les plantes médicinales ?
On a bien parlé un moment avec le journaliste, mais on lui a juste expliqué qu'on cherchait un taxi, mais comme mon anglais n'est pas formidable je ne sais pas ce qu'il a compris.
Acte 5
Nous repartons avec notre taxi. Notre chauffeur est tellement content d'avoir deux vedettes de son journal local, qu'il téléphone à toute sa famille et à tous ses copains. Mais le pire, c'est qu'il s'arrête de temps en temps pour aller cueillir au bord de la route une plante pour nous la montrer et nous expliquer à quoi elle sert. Tout ça en hindi.....