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Francis Traunig



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Décembre 2009

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31.12.2009 - Crolles - 22 heures 44

07 heures 15 :

Dans un café genevois, un couple lit le Matin :

-Khadafi, encore lui. Il a cogné sa femme à Londres ?
-Oui, c'est un sale type, celui-là?

Un homme, à deux tables de là, lit le même journal, le seul paru aujourd'hui, déclare, badin :

-Attention, M'sieur dame, j'appelle la police. C'est du racisme. On peut pas parler des gens comme ça.

L'homme en couple :

-Oui vous avez raison, c'est un comble. Les anglais, eux, sont moins cons. Ils l'ont laissé partir?

La femme :

-C'est vrai que c'est souvent les Maghrébins qui cognent leurs femmes et le dire c'est pas être raciste, c'est dire la vérité.

-C'est vrai que c'est un comble que quand on dit la vérité, on nous traite de raciste !

La serveuse, Savoyarde, s'en mêle :

-Oui, même chez les français y a des racistes. Et on ose le dire?

Le bistrot, en choeur :

-Oui !
-Oui z'avez raison.
-Sale type
-Ma foi?

Et chacun replonge dans son journal pour s'irriguer de news et de caféïne.


08 heures 25 :

23 coups de canons ébranlent la ville. On célèbre le départ des troupes de Napoléon en 1813 et la restauration genevoise. Cygnes, canards et autres volailles perdent les pédales dans la rade, détalent à tire d'ailes.


09 heures 45 :

Karaman me vend Libé - bonne année - touffu comme un buisson ardent. Jamais je n'aurai le temps de tout lire, sinon cette métaphore magnifique dans l'éditorial de Joffrin qui résume si bien la décade qui s'achève : « ?les curés qui l'emportent sur les instituteurs? ».


09 heures 55 :

Une femme avec un feu de forêt dans les cheveux promène un parapluie vert pomme fermé, sous la pluie.


09 heures 37 :

Chuka m'envoie ses v?ux de Mongolie et réveille d'un coup de cravache un voyage passé.


09 heures 57 :

En pissant, je pense à tout ceux qui vont pisser aujourd'hui les bulles de leurs mousseux et autres Champagne, à tout ceux qui ne pourront se contenter que d'eau, à ceux qui vont devoir faire des kilomètres pour boire. A Carla Sarkozy, à mon ami John, à Bernard, à Uwe, à Bubu. A Ahmed, à El-Oued. Je pense à Sophie, Isabelle, Antoine, au chef du poste de police de Pécolat, aux contractuels noirs qui bossent aujourd'hui - à tout ceux qui comme moi pissent où vont pisser dans la journée. Je pense à l'écume de ce qui nous relie au fond des égouts? à notre physiologie commune.

11 heures 35 :

Il a peu plu et ne pleut plus.

12 heures 15 :

Avec Sophie et Mathias à l'Aiglon autour de trois steack frites.


15 heures 45 :

On me rappelle, en espagnol, avoir assisté à l'accouchement d'une truie.


17 heures 45 :

9 degrés : la pluie a lessivé les Alpes, les rend sales et moroses les skieurs.

19 heures 15 :

«Crolles. Située à vingt kilomètres au Nord-Est de Grenoble et à quarante kilomètres de Chambéry, la ville de Crolles est implantée sur la rive droite de l'Isère au coeur de la vallée du Grésivaudan. Elle fait partie du Parc Régional de Chartreuse. Resserrée sur les coteaux de la Chartreuse, orientée Sud-Est, face à la chaîne de Belledonne, Crolles bénéficie d'un cadre ensoleillé et exceptionnel. »

Dans une ferme plantée au milieu d'un champ ? dans ce silicone valley grenoblois ? Isabelle et Bertrand nous reçoivent pour fêter simultanément, leur cinquante ans et leur tout récent mariage.

20 heures :

Effusion des retrouvailles, foie gras et nez de clown sur fond d'explications au sujet des votations sur les minarets.

20 heures 30 :

Oies rôties et gratin.

21 heures 35 :

Animations joyeuses.

22 heures ? environ :

Animations joyeuses et fromage.


22 heures 44 :

Un môme lumineux : Tu vois, je bois du café!

23 heures ? environ :

Animations joyeuses et gâteau.

2010, bientôt. Tout va trop vite. Tu te rends compte comme ça passe. Quelle heure il est ? Tu bois un verre ? Lui, il roule en Harley? c'est le mari de l'amie d'école d'Isabelle. Belle fratrie déployée autour des fêtés. Tout à coup Jean-Marc, avec sa voix de stentor, fait tinter un verre, à moitié vide, à moitié plein, ne me souvient même plus si c'était vraiment un verre ? et donne sa voix à Apollinaire, invité surprise, mort, surpris si il ne l'était pas de se retrouver parmi nous.


Puis d'autres animations joyeuses, encore, qui occupent ce qui reste du temps de cette décennie. Quelle heure il est ? Soif ? Oui, je suis le cousin de la s?ur de?

Vivre, partager, rire.

Boire du café.

I lived and loved and laughed and left ? l'épitaphe sur la tombe de Joyce! C'est pas beau ? C'est pas génial ?

Ouais, ouais? c'est quelle heure ?

Mince, il est déjà plus tard que je croyais.

24 heures :

Bonne année! Bonne année! Bonne année!

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30.12.2009 - Genève - 13 heures 15

Il ne craint ni le froid, ni la pluie. Jamais. En T-shirt toujours. Les jette quand ils sont trop sales, en rachète des neufs. Son amie était cheffe d'escadrille des "rats volants", leurs parlait, affublait chaque pigeon d'un petit nom. Elle les aimait infiniment mais en même temps arrosait le pieds des arbres, le bords des trottoirs de graines de maïs contraceptive pour qu'ils s'éteignent, disparaissent, cessent de fienter sur les façades des immeubles.

Son amie est décédée, mais les pigeons courent toujours.

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29.12.2009 - Genève - 19 heures 13

Beau comme un panier en osier rempli d'oranges qui attendent d'être pressées

Beau comme un ciel fatigué après l'orage

Beau comme la page du journal qui retombe, légère, avec tout son poids d'encre, sur celle qui la précède, que lit un homme qui a une tête de chat

Beau comme un point d'exclamation qui s'échappe d'une phrase

Beau comme le bleu qui rôde dans la couleur verte et grince comme une balançoire dans le vent du soir

Beau comme ses lèvres, portes d'église, qui s'ouvrent sur un matin de Pentecôte

Beau comme une miette de pain qui flotte sur une table vert émeraude où nagent des poissons tachetés noir et blanc.

Beau comme cette lune, trou du cul d'ange, assise dans un platane rouge déplumé

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28.12.2009 - Genève - 19 heures 05

Torturée par l'Absolu, la bestiole au regard de bouche, s'ahurit de voir son reflet errer à la surface d'un miroir de glace - et nourrir les ronces qui l'enserrent avec ses illusions putréfiées?


?mais le Pape a partagé la table de démunis. Sous le regard bienveillant des médias, il s'est fait Père Noël et a distribué des cadeaux?


Alors, Dieu soit loué, il reste le rire. Le rire qui secoue les entrailles et réchauffe les c?urs.

Prions le rire ! Si il ne peut nous sauver, au moins il nous réchauffera du vent glacial de l'Absurde.

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27.12.2009 - Jussy - 12 heures 24

Pelle repue.

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26.12.2009 - Genève - 21 heures 08

Les yeux, les crocs, la truffe, sont les mêmes : regarder, sentir, manger? c'est juste qu'il n'utilise plus les pattes de devant et sautille sur celles de derrière en débitant fadaises et autres balivernes. J'en ai même vu renifler leurs femelles, chier et pisser contre les murs, pense le chien en me considérant avec une certaine ironie?

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25.12.2009 - Marchissy - 16 heures 54

Mozart et Noël célébrés par une agricultrice qui découvre la flûte traversière à 52 ans.

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24.12.2009 - Choulex - 19 heures 33

« Pattes jointes, elle saute du poulailler, dès qu'on lui ouvre la porte. C'est une poule commune, modestement parée et qui ne pond jamais d'?ufs d'or. Eblouie de lumière, elle fait quelques pas, indécise, dans la cour. Elle voit d'abord le tas de cendre où, chaque matin, elle a coutume de s'ébattre. Elle s'y roule, s'y trempe, et, d'une vive agitation d'ailes, les plumes gonflées, elle secoue ses puces la nuit. Puis elle va boire au plat creux que la dernière averse a rempli. Elle ne boit que de l'eau. Elle boit par petits coups et dresse le col, en équilibre sur le bord plat. Ensuite elle cherche sa nourriture éparse. Les fines herbes sont à elle, et les insectes et les graines perdues. Elle pique, infatigable. De temps en temps, elle s'arrête. Droite sous son bonnet phrygien, l'?il vif, le jabot avantageux, elle écoute de l'une et de l'autre oreille. Et, sûre qu'il n'y a rien de neuf, elle se remet en quête. Elle lève haut ses pattes raides, comme ceux qui ont la goutte. Elle écarte les doigts et les pose avec précaution, sans bruit. On dirait qu'elle marche pieds nus. »

Jules Renard


?et toujours ce goût d'espoirs déçus au fond de la bouche qui nous coule dans les tripes, emportés par des rasades de vin rouge, où la foi et le foie gras confondent leurs consistances et nous font roter l'amertume et la culpabilité.

Une sacrée histoire, en fait, qui commence par un cocufiage : un charpentier se fait piquer sa femme par Dieu le Père.

Je connais peu de mes amis qui auraient le courage, ne serait-ce que de dire : « Eh, oh, non mais? ».

Oui, perplexe, je suis, en mangeant la poule de Jules Renard.

Et puis, je sais que ça va mal finir, tout attendri par cette mère aimante à laquelle on va arracher son fils et l'assassiner pour lui avoir reproché d'avoir, à son tour, aimé son prochain.

Coupable ou cynique? Je donne alors, ma pensée en cadeau à un plus démuni que moi. Je donne, me rachète, me dédouane, ça n'a pas de prix, ça passe mieux avec un peu de gâteau au chocolat baigné dans du Rimus?

?et trinquons alors à la lumière qui brille entre deux néants avec l'ami bouddhiste qui travaille à la Migros.

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23.12.2009 - Genève - 20 heures 38

Je sais quelque chose de Hodler qu'il ne sait pas : qu'il va mourir dans quelques mois. Nous sommes en 1918. Mon père a 7 ans, et lui aussi ignore que déjà il me contient. Que je verrai un homme mettre le pied sur la lune.

Et lui emboîter le pas?

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22.12.2009 - Genève - 16 heures 13

Dans mon dépotoir sentimental, sous des couches de bonheurs encore humide de pleurs de joie, une moule entrouverte cache un secret.

Mais je ne me souviens plus lequel�

Je me souviens par contre avoir photographié un chien qui s'appelait BOB�

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21.12.2009 - Genève - 19 heures 05

Le solstice est un événement astronomique qui se produit lorsque la position apparente du Soleil vu de la Terre atteint son extrême méridional ou septentrional.

C'est aussi, dans certains cas, lorsqu'un homme marié atteint son extrême libidinal et pense pouvoir se réchauffer au souvenir de ce qui a été, alors que c'est l'automne déjà?

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20.12.2009 - Genève - 13 heures 17

Souvenir de voyage intergalactique.

?aux douze coups de minuit, ils ont sorti la bouteille du frigo, et X s'est mis à désentortiller le fil de fer pour libérer le bouchon. Les rires fusaient, on s'embrassait. X tenait avec fermeté la bouteille par son col comme une oie qu'on allait gaver, et penche la tête sur le bouchon pour le considérer. Un éclair alors foudroie X et le propulse dans la voie lactée qui l'éblouit?

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19.12.2009 - Genève - 19 heures 52

Hier, en achetant des cacahouètes dans un supermarché, je n'ai pu m'empêcher de penser à ce singe que j'observais au zoo de Bâle, (souvenir qui remonte à quelques années, qui me semble si proche pourtant), à ce singe qui s'est collé à la vitre - comme je l'étais collé moi-même - et dont les babines se sont agitées avec exaltation. Il s'est mis à taper contre la vitre. Je ne sais toujours pas ce qu'il voulait me faire comprendre, ou si bêtement il me trouvait risible dans ma cage?

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18.12.2009 - Genève - 07 heures 59 -2 degrés

Je ne sais comment trouver les mots pour décrire cet homme qui - c'est impossible que ce ne soit pas le cas - ingurgite tous les matins un cocktail prozac ecstasy au petit-déjeuner. Il semble chaussé de bottes des sept lieues et arpente la ville en tout sens, en sifflant comme un merle, mais un merle qui sifflerait son chien. Un sifflement furieux, mélange d'injonction et de bonheur. Un sifflement pénible d'alarme anti-effraction qui modulerait ses stridences sur des airs de Vivaldi.

Il va d'un pas assuré vers quelque part qui semble hors de portée, toujours bras nus, été hiver.

Il est peut-être poursuivi par la mort, et siffle pour se donner du courage ?

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17.12.2009 - Genève - 22 heures 15

J'ai vu les arbres fouettés par la neige rougir sous les coups. Se tordre de douleur en implorant la lumière. Pousser des plaintes que seuls entendent les oiseaux.

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16.12.2009 - Genève - 14 heures 20

Chéris rituels qui nous permettent de rebondir d'une saison à l'autre et entretenir la nostalgie de ce qui a été.

Et si les adultes, finalement, n'étaient que des mômes ridés ? (qui jouent aux adultes).

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15.12.2009 - Genève - 10 heures 14

Aujourd'hui? Un lièvre blanc dans un champ de neige!

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14.12.2009 - Genève - 10 heures 42

La Suisse vue d'avion avec le gratte-ciel en bois de l'UBS en son centre.

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13.12.2009 - Genève - 13 heures 40

Quand la guerre devient folklore, c'est une victoire de la culture sur la bête.

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12.12.2009 - Bonvard - 21 heures 18

Sur le chemin de Béthléem, une étoile se perche dans un arbre et se repose quelques instants avant de reprendre sa route.

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11.12.2009 - Genève - 08 heures 06

?dès sept heures du matin on peut l'apercevoir rôder autour de la grande poste. Toujours bien mise, toujours un sac à commission à la main elle interpelle avec sa voix flûtée les passants?

-Une piècette, Monsieur, s'il vous plaît

?et si quelqu'un donne, elle s'en va vite sans un merci, comme étonnée d'avoir reçu quelque chose.

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10.12.2009 - Genève - 08 heures 19

Les pleurs du violon font chanter le merle dans le platane d'en face pendant que glissent les passants de la gare vers le bureau.

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09.12.2009 - Genève - 12 heures 03

Par habitude sans doute, il jette sa cigarette dans l'herbe avec un dédain pareil à celui qu'il doit avoir pour ses poumons. Ce carré de verdure qu'il prend pour un cendrier, pourtant m'appartient un peu.

Mais l'aléatoire qui baguenaude dans la lumière est le paquet cadeau de ce beau neuf décembre.

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08.12.2009 - Genève - 18 heures 41

Je cite Keynes, économiste génial, né fin dix-neuvième : "Nous ne vivons pas une crise de la rareté, mais une crise de l'abondance; or nous ne savons pas gérer l'abondance; c'est ce qui provoque une dépression nerveuse universelle." D'aucuns diraient une indigestion consumériste provoquant la flatulences de nos valeurs?

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07.12.2009 - Carouge - 08 heures 19

"Dis, qu'est-ce que tu écris?"

"A Strasbourg, au sujet des votations!"

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06.12.2009 - Genève - 18 heures 24

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05.12.2009 - Genève - 13 heures 19

"Quand Dieu joue aux dés, ils ne sont pas pipés".
Llona Staller


"Dans tout choix il y a un sacrifice!".
Lao Tseu


"Je veux tout, tout de suite!"
Bertrand Schnelenberger


"Quand on a connu un homme, on les connait tous!".
Rose-Marie


"Surprise, surprise!"
Alan Humerose

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04.12.2009 - Genève - 15 heures 08

Entre l'appel du décor et la beauté du réel, the fucking frustration?

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03.12.2009 - Genève - 16 heures 59

La maîtrise parfaite de l'image au service du tiroir caisse c'est magique.

On nous tient vraiment par les boules.

Avec délicatesse.

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02.12.2009 - Genève - 17 heures 29

Il y a trois jours, à trois rues d'ici, une poignée de mômes ont incendié des voitures, fracassé des vitrines et écrit sur les murs d'une banque : « Détruir (e) ce monde est possible. »

Il y a deux jours, le peuple suisse, par les urnes, refuse aux Musulmans que leurs minarets côtoient nos clochers.

Ce soir, Marius, se fait un nez de clown avec une mandarine.

Décidément, chaque jour nous amène son lot de surprises !

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01.12.2009 - Genève - 20 heures 50

Sur cette planète existent d'autres planètes dont je ne ferai qu'effleurer la périphérie, même en ayant lu avec assiduité l'oeuvre complète de Lévi-Strauss.

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