GE - Une photo par jour
hhhhhhhhhhhhhSELECT o.*, m.titre_f AS module_titre , m.choix_themes AS module_choix_themes , m.id_module AS auteur_id_adresse , m.id_module AS auteur_id_adresse , m.titre_f AS auteur_titre , m.url_texte_f AS auteur_reference_rec_repertoire FROM netop_global_objet AS o INNER JOIN netop_global_module AS m ON o.objet_auteur_code = m.code_auteur WHERE 1=1 AND objet_auteur_code = 'upj_traunig' AND objet_date = '2012-07-13' numero=2237
uuuuuuuuuuuuuuuu

machine temporelle

Genève - 07 heures 39

Dans la rue mauve les mots cherchent leur sens. « Oui...et toi ? ». L'envisageable s'échine à retrousser la jupe d'une femme à vélo. A moins que ce soit un souffle égaré. Elle sourit, non pas de partager avec la rue la couleur de sa culotte, mais de savoir que quelqu'un puisse voir sa main retenir le tissu volage. Juste un tout petit peu avant, glissait (il ne marche pas comme nous marchons) un homme à tête d'usurier reconverti qui longtemps tripotait un chapelet en marmonnant. En marmonnant quoi ? Seul Dieu sait. Mais il ne tripote plus. Il tient par les anses d'un sac en plastique Marylin Monroe portraiturée au sommet de sa vertigineuse beauté. Si cependant la beauté a un sommet, mais j'en doute. « Ça va ton fils ? il maçonne... à l'Uni, sur cinq cents une centaine ont été retenu... non, il va bien...petit boulot...onze francs de l'heure, dans une banque, tu te rends compte...c'est... ». Puis claque la musique de talons qui nous préviennent : « On arrive.... » et ils arrivent, et on regarde, et les jambes sont fuselées, les muscles saillants, le cÅ“ur pompe, fait son boulot, transporte, distribue, irrigue... le monde autour de nous, et celui qui est à l'intérieur de nous, nous condamnent à l'intranquillité, filles et fils nés des célestes mouvements de l'amour...  

 

Je parle de sexe bien sûr, sans quoi, rien de tout ça.

[Francis Traunig]

Envoyer un commentaire