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....alors là, on me vernit. Malaise. Disons, en étant un peu nuancé, que cette célébration de l'un par la multitude me semble chaque fois un peu artificielle. Les mondanités avec alibi photographique o� chacun fait son cinéma, déploie avec panache sa modestie, plante ses banderilles en souriant dans ceux qui rôdent autour du sujet auquel on est attelé depuis des mois, tout ça, m'ennuie.
Mais là, à Meysse - tu sais c'est près de cette centrale nucléaire qui borde l'autoroute avant Montélimar - la fête est au rendez-vous. C'est pas guindé, c'est généreux, les gens sont curieux. On rit, on boit. Une toute jeune fille, timide, que sa mère accompagne, s'accroche les yeux aux images. Elle dit oui à toutes les questions qu'on lui pose et finalement pose pour moi à l'extérieur.
Si vernir c'est partager la passion de la photographie, je vernis tous les jours à Meysse.
[Francis Traunig]