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â¦alors soudain, sur le bord de la route, il me faut bien cinquante mètres pour intégrer ce que je vois, et freiner, juste avant GY, un paon nous regarde passer. Les amis avec qui je suis ne comprennent pas bien, imaginent le pire, parce qu'en plus je n'arrive pas tout de suite a mettre un nom sur ma vision : je pense d'abord à un faisan, à un héron, ou une caille puis à un paon mais me ravise parce que les paons ne se tiennent pas sur les bords des routes du vignoble genevois à regarder passer les voitures. Mais les faits sont têtus : « C'est un paon, paon, c'est un paon ! ». Incrédule je m'avance, fixe le volatile, sors l'appareil, mais à ce geste il se détourne, détale - reste une image floue de mon galop après l'oiseau - un peu de bonheur qui s'en va à pied sans faire la roueâ¦
[Francis Traunig]