GE - Une photo par jour
hhhhhhhhhhhhhSELECT o.*, m.titre_f AS module_titre , m.choix_themes AS module_choix_themes , m.id_module AS auteur_id_adresse , m.id_module AS auteur_id_adresse , m.titre_f AS auteur_titre , m.url_texte_f AS auteur_reference_rec_repertoire FROM netop_global_objet AS o INNER JOIN netop_global_module AS m ON o.objet_auteur_code = m.code_auteur WHERE 1=1 AND objet_auteur_code = 'upj_traunig' AND objet_date = '2009-06-22' numero=1120
uuuuuuuuuuuuuuuu

machine temporelle

Choulex - 19 heures 56

J'aperçois un bourdon, manœuvrer serré, tanguer dans le vent, dans la bise qui cravache et s'arrimer à une grappe de fleurs du tilleul qui s'ébouriffe les odeurs. Je dégaine, m'enfile sous les ramures, pour photographier. L'insecte me balade, monte descend, m'échappe. Un autre arrive. Me frôle l'oreille, et se colle contre une fleur. Je le colle. Flou. Le suis. Il se colle, je le colle. Flou encore. Quel boulot ! Les voisins doivent se dire : « Tiens le voisin se prend pour un bourdon, il pollinise ». Mais il m'en faut plus pour abdiquer. Encore un bourdon, à moins que ce soit le même, zigzague entre les branches. Je m'approche, et là, stupéfaction, c'est sur un escargot que je tombe, collé à une feuille du tilleul.  

 

Invraisemblable méprise: en voulant faire le bourdon, le gastéropode se retrouve suspendu dans le vide. 

 

Tirer une morale de cette histoire? On est tous une fois ou l'autre, gastéropode dans un cul de sac, à côté de la plaque. On voit la cime d'un arbre caresser une étoile et, trop rapidement, on pense qu'il suffit d'y grimper pour la toucher…

[Francis Traunig]

Envoyer un commentaire