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â¦babillages au café, ficelés de rires, futilités en gerbe, pas grand-chose de plus, sinon encore une ou deux couches de mauvaises nouvelles dans la presse : l'angoisse est un marché porteur, et puis s'en vont. Dehors il fait frais et je suis distrait, alors que je me voyais déjà plus loin, par un zigue homme sandwich pas comme les autres. Je le regarde passer du coin de l'Åil mais â¦CE N'EST PAS MA FAUTE ⦠me fait faire un 180 degrés, je le rattrape, et le questionne.
Une heure plus tard, je ne sais toujours pas si ce sont ses douleurs lombaires qui le font souffrir ou si c'est parce que personne ne veut l'écouter⦠ni ses médecins qui se bornent à nier ses souffrances⦠ni sa femme qui repousse ses avances, ni les avocats qui réfutent ses doléances.
Il ira exhiber son panneau devant le palais de justice. Que tout le monde sache ! Il l'a fait devant l'O N U, il a trépigné devant le tribunal fédéral. Prochainement c'est à Strasbourg qu'il se rendra !
Mais d'où lui vient cette force ?
[Francis Traunig]