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Voilà un acte prédateur : photographier l'autre à ses dépends. Pourtant elle me sait debout à côté d'elle. Pas un mot, pas un souffle n'ébranle sa prostration. Alors je fige par l'image l'image de sa détresse. Pour contourner la difficulté d'entrer en contact, et, en même temps, paradoxalement, rendre tout échange impossible. En rengainant mon appareil photo, son courage obstiné me renvoie au mien qui m'a manqué pour la faire releverâ¦
[Francis Traunig]