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Même si l'esprit du Chemin n'a plus rien à voir avec l'esprit des pèlerins d'autrefois, il y a encore aujourd'hui un rituel auquel on ne peut pas échapper : celui de la crédencial, le passeport du pèlerin.
Au Moyen Ãge, le pèlerin qui voulait partir sur un Chemin de Compostelle devait demander à l'Eglise, aux seigneurs où aux tribunaux, une lettre de créance. Ainsi, le pèlerin pouvait passer sans encombre les contrôles qui jalonnaient à cette époque les différents chemins.
Aujourd'hui la crédencial permet d'accéder aux gîtes réservés aux pèlerins (elle est obligatoire en Espagne et recommandé en France). Il faut faire tamponner la créanciale à chaque étape. En principe, comme je pars pour un périple de trois mois, et donc que le budget est très élevé, c'est bien d'avoir ce passeport-pèlerin afin de pouvoir être hébergé à moindre frais. La crédencial permet également d'obtenir la Compostela (certificat du pèlerinage) à votre arrivée à Saint-Jacques-de-Compostelle.
Pour ma part, je pense qu'on ne parcours pas le Chemin pour un bout de papier.
[Jean-Louis Claude]