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machine temporelle

Carnet de route d'un UPjiste - Un hiver indien - 15 - La semeuse

SEUL AU MILIEU DE LA MULTITUDE 

 

Voilà bientôt 15 jours que je suis arrivé en Inde et je n'ai rencontré que trois touristes étrangers appartenant à ma race. En faites, je les ai entrevu, car ils étaient en train d'admirer un magasin de casseroles dans le bazar d'Almora, je n'ai pas voulu les déranger. Pas le moindre touriste occidental dans tout l'Uttaranchal, c'est assez surprenant, mais je suis le dernier à me plaindre de cette situation. Il faut dire aussi que tous les endroits que j'ai visités dans l'Uttaranchal ne sont pas adaptés au confort que recherche en général le touriste venant de pays européens ou nord-américains pour ne citer qu'eux.  

 

Par exemple je n'ai trouvé qu'une seule banque dans toute la région, qui changeait mes francs suisses. La ICICI BANK d'Almora est la seule qui change la monnaie, la Bank of India, ne change que les Traveller chèque. Quand j'ai effectué mon change, on aurait dit que c'est la première fois qu'ils voyaient des francs suisse. Il m'a fallu trois quart d'heure pour changer 200 frs. Trois personnes ont trituré mes 2 billets pour voir s'ils étaient authentiques. Mais par contre tout le monde a été très aimable et très gentil en s'excusant pour toute la paperasserie qu'il me faisait subir. J'étais déjà content d'avoir trouvé une banque qui veuille bien faire le change car j'aurais dû écourter mon voyage dans l'Uttaranchal car je n'avais pas assez changé à Delhi. Le voyage nous apprend aussi à être patients.  

 

Autre difficulté pour le touriste qui ne voyage pas en « bande organisée », c'est que tout est indiqué en hindi. Ici, à Bageshwar pas le moindre panneau inscrit en anglais. Les menus sur les cartes sont tous inscrits en hindi, si vous ne connaissez pas les plats indiens vous êtes mal barrés. Il y a 20 ans, j'aurais eu du mal à me faire à cette situation, mais heureusement j'ai évolué dans ce sens-là. Le grand progrès que j'ai fait, c'est de m'être adapté à la cuisine indienne et de l'apprécier. Avant j'étais « Continental food », je n'aurais pas tenu une semaine dans l'Uttaranchal. Aujourd'hui, dans un dhaba j'ai voulu essayé un plat à base de pommes de terre que je ne connaissais pas. Le cuisinier m'a averti trois fois qu'il était très fort car il contenait beaucoup de chili. Pour qu'un indien t'avertisse que le plat est fort, c'est qu'il doit vraiment être fort. Il était effectivement très fort, mais j'ai fini mon assiette. Après ça il ne faut pas embrasser votre partenaire, sinon vous lui brûler l'œsophage, faites exploser son estomac et lui pulvériser la tuyauterie et le pot d'échappement. 

 

Par contre les avantages, c'est que les hôtels ne sont pas chères à cette saison. Le prix le plus élevé que j'ai payé c'est 7,10 frs et c'est l'hôtel « Uttaranchal Deep » « All types Rooms Are Available » à Pithogararh. Il ne faut pas être regardant sur la qualité des chambres qu'on vous offre, mais apparemment les indiens apprécies ce genre d'établissement, du moment qu'ils ont la télé.  

Justement il se fait tard et mon moment de distraction, c'est l'heure de mon zapping sur les chaînes indiennes. Il y a tous et n'importe quoi. Si la télévision c'est le reflet de cette société indienne, je comprends pourquoi les Grands Sages sont partis se réfugier dans les recoins les plus reculés de l'Himalaya.  

 

« Dans le désert, la jungle ou sur les hautes montagnes, l'adepte trouve la paix lui permettant la contemplation sans interruptions extérieures » Sirdar Ikbal Ali Shah

[Jean-Louis Claude]

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