GE
Cette odeur d'ennui
mêlée à la lavande
En fruit de temps gâté
enroule large tes échappées
vers les îles de la Mer du Nord, l'hiver
Oblitérer: faire disparaître les lettres, effacer du souvenir. Affranchir: payer des frais de port afin que celui à qui on l'envoie ne les paye pas.
Libérer
Dressé entre deux dimensions, comme tenu dans une gangue de lumière vibrionante , il lui faudra passer
Entre sol et ciel
le savoir s'ouvre comme dette
la lumière augmente alors que tu chois
Tomba alors dans le noir la pluie de feu
juste avant le rire
Es-tu prête?
Elle l'était
telle les Vierges Sages
Gardant la lumière allumée
dans l'attente de l'Epoux
"Veillez donc, vous ne savez ni le jour ni l'heure"
Les Anges de Quincampoix
Ont un sexe et des dents
Et la vertu des Anges
qui te détiennent en te délivrant
Sacré
Dans l'ordinaire de ton café surgit
l'Insondable ciel voûté d'énigmes
Ebréché de paroles obscures
L'entrée dans le sacré
Une chute dans la boue
sol amolli de chairs diffuses
vase clos de l'univers reptilien
La corde a été dénouée
Rangée et oubliée
"La corde tu l'as inventée"
(M.P)
Ces lignes sont les rails du départ
Allumées d'infractions
Elles tracent le sacré
"Couleur de jeu, couleur de poésie"
(M.L)
Corseté entre autoroute et voie ferrée:
le camp
Le ciel roule de chagrin
Les yeux gonflés de mer
Les pierres respirent les chemins futurs
Le tirant d'eau dans l'eau garance
le pont bombé de sommeil
Hallucinés de vent cheveux amarrés
Les yeux se bercent au soleil clair
Quatre, cinq six vampires boivent leur vie
ombres mortes au feu
Reptiles de chairs déchues
Pourquoi pas, Rembrandt?
Elle a appuyé son bras sur sa putain de bouteille butane, elle le regarde passer et fait mais putain waouh ça va exploser là
mais il ne verra rien de sa figure de pierre
Un rang à l'envers, un rang à l'endroit
un rang pour saint hubert
un rang pour saint thomas
je n'y crois que si je met les doigts
Veux-tu bien s'il te plaît t'égarer avec moi entre somnambulisme et voyages sans but? Je prends une suite pour la route
Roule la valise sur les pas-perdus
Accuse la soif des sourires offerts
Et jette l'offrande nue et dévoyée
Sur l'autel du pas-devenir
Je ne sais pas ni personne
acteurs ou spectateurs
ni aujourd'hui ni jamais
si l'amour est une idée reçue ou une pensée neuve
si on le joue ou si on le vit. C.Laurens
A déplié le mouchoir froissé
Avait un trou dans ses lignes
A troué le chemin de la cause
Porc-se-laine empeloté
sur l'abîme
Je ne sais pas ni personne d'ailleurs ni maintenant ni jamais si l'amour est une idée reçue ou une pensée neuve un art ou un savoir faire, si on le joue ou si on le vit. C.Laurens
C'est juste un pli à prendre
un pli de plus
l'âme en connaît tant
que ça va finir en boule de feu
Le caraco kaki en soie
atterrit sur le haut de la psyché
Dans le précipice du décolleté
Où donc a fui l'eau le long du Colorado
Les rires se tairont
mais la parole aussi
ils oublieront l'éthique sans ciller
tomberont dans l'oubli du dire
alors la Grosse Oeuvre reprendra souffle
Il s'est penché au-dessus, loin
Il a pris la photo, tordu
En bas, tout tournait vertige
la bouche sur le coin des lèvres
le banc et même l'asphalte
Amour dans la chute
Laisse gémir le sol
Laisse gronder la plaine
Ouvre la béance vacillante
Que les enfants puisse naître de ce feu
Tout fut avalé d'un trait
nuage d'Islande vent gonflés de mer
ballade de la dépendance sexuelle
ventre comme une baleine
Portrait chinois du monde
Tu cours tu cours lapin en retard et ton coeur va bientôt cracher dans les pierres tu remontes la ligne du temps tu abolis le décalage horaire et tu pers ton souffle par toutes ses pores
Dans ce portrait explosé
j'ai reconnu le visage monde du Chinois
chairs dépliées comme portes et fenêtres
espaces sans terme
où on se laisse aspirer
Cubisme
Des yeux dans les plaies
Des plaies dans les pieds coulants
courant de chevaux aux naseaux bleutés
Orteils comme gangue de mourant
Non ma soeur Anne je ne vois rien venir
Mouillées de haut en bas
déshabillées des guerres
ensorcelées de peaux glissantes
Orient très moyen
Sud beaucoup plus sûr
C'était des luminions bleuis effacés de soleil mais gorgé d'encre qui lestaient leurs pas engourdis de fatigue et de pluie d'été
Et courir toujours cherchant l'autel
seul logis
pour y coucher le sacrifice
Bouche et yeux cousus de rêves noirs
captifs