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De petits croissants au jambon, nains, s'agitent sur des plateaux d'argent. Le galeriste, sympathique, affairé, enchaîne les politesses les unes aux autres, les fait porter en cerceau aux invités comme ces colliers de fleurs qu'offrent les vahinés aux touristes quand ils descendent d'avion à Papeete. Lausanne : l'exotisme provincial dirait l'un. Verres qui tintent, avec le rouge qui s'agite. Femmes sous tensions dans leurs lycra noirs, riantes de se savoir plus vivantes que les toiles de lin suspendues aux murs.
Ping-pong de discours incohérents. (Qu'il faudrait enregistrer, décaler de trente secondes et renvoyer dans des haut-parleurs, et ainsi de suite…propose un galeriste genevois désabusé, jaloux, peut-être, un peu, du succès de son collègue vaudois).
Logopédiste poète. Peintre iranien égaré. Vieille connaissance retrouvée.
« Qu'est-ce que la poésie, madame ? »
Avec une vigueur de volcan islandais, Tabarini jaillit au milieu d'une conversation. Jacques Probst, en vrai, sort de ses livres. Une femme - née pendant la nuit - fait briller les étoiles dans les yeux de quelques uns, un peu plus bas une ambulance hulule, bref, l'ami Philippe vernit…
Als das Kind Kind war,
war es die Zeit der folgenden Fragen :
Warum bin ich ich und warum nicht du ?
Warum bin ich hier und warum nicht dort ?
Wann begann die Zeit und wo endet der Raum ?
Ist das Leben unter der Sonne nicht blo� ein Traum ?
Ist was ich sehe und höre und rieche
nicht blo� der Schein einer Welt vor der Welt ?
Gibt es tatsächlich das Böse und Leute,
die wirklich die Bösen sind ?
Wie kann es sein, da� ich, der ich bin,
bevor ich wurde, nicht war,
und da� einmal ich, der ich bin,
nicht mehr der ich bin, sein werde ?
Peter Handke
…rayonnement d'immuable fraternité entre les êtres de chair et le règne végétal.
On ne peut quand même pas demander à nos taggeurs de mômes d'être bons, simultanément, en latin, en français et en anglais. (L'anglais, au moins, est acquis, le latin l'est par défaut, reste à travailler encore un peu le français).
Nicolas revient d'Israël avec un cadeau pour moi! Post Tenebras Lux!
L'intelligence c'est la capacité d'adaptation au changement du milieu. Ce couple s'est rendu compte que les trottoirs, le matin, étaient constellés de miettes de croissants. Ils attendent qu'il en pleuve..
les pays de la zone euro vont de retrouver dans la même situation.
Après cette image, l'écran de mon appareil de photo décide de rester noir. A jamais.
Encore quelques petits soucis d'adaptation à l'appareil de photo que me prête ma fille, elle-même en pause sur upj, pour cause de préparation du bac…
"Si c'était vraiment un billet de 100 frs, il ne serait pas là" dirait Burton Malkiel, auteur de "A random walk down Wall Street", véritable plaidoyer à l'efficience des marchés. Il ne se serait donc pas baissé pour ramasser cette contre-vérité, toute empreinte de finance comportementale.
A chacun sa religion. Moi, les errements chez l'homo oecononomicus ne m'empêchent pas de dormir. L'inefficience des marchés, c'est ce qui les rend passionnants à étudier.
There ain't such thing as a free lunch in Finance. How about dinner ?
le trajet d'une image entrant dans mon corps par un matin de mai 2010
ça c'est une chose à dire !
son cheminement entre le beau, le faux, le chatouillement intérieur…
la colère, ou le merci à l'auteur, le rire…
ICI:
fleur est-elle égale à beauté ?
moi, j'y vois jeu - est-elle un déguisement de gamine ?
est-elle le chapeau du monsieur ?
qui pourrait être chauffeur de Cadillac, semble-t-il…
et la ville ? comment ose-t-on la faire si petite …
Ah ! l'insolente !
merci
[25 mai 2010 - citation Elise Grandjean - 13h14]
repas avec des amis dans un restaurant de quartier
puis montée dans l'appartement d'un des compères
moi qui n'ai plus été forcé de faire face à un écran allumé de télévision depuis des années
me retrouve cul par terre à regarder "eurovision"
je m'accroche un moment par amitié et contemple
le défilé interminable des musiques dont je n'arrive pas à repérer les différences
mises bout à bout par tranches de 10 secondes, ça fait comme une seule chanson
mêmes sonorités, mêmes harmonies, mêmes voix artificiellement émotionnées
la réalisation d'un goût rosâtre et vomitif
à coups d'effets et de trucages
pour donner l'impression "divine" d'être dans une salle longue comme 50 terrains de football
visages aux sourires faux
faux sentimentaux - faux punks - faux durs
faux musiciens
parodies de corps sexys
puis le comptage interminable des points
avec des gourdes tendant leurs gros seins à la caméra
et prononçant le fatidique
"twelve points for…"
et là, selon un scénario appris par coeur, à prétention de suspense
sans la moindre vie sur le visage
trois secondes d'arrêt figé inexpressif
avant l'énoncé du pays bénéficiaire
« GERMANY »
à côté de moi, un type hurle à chaque point gagné par son pays
mon oreille explose à chaque coup
et mon âme se liquéfie de douleur
à l'idée des millions de téléspectateurs bavant devant leurs écrans
en ayant terminé avec la bière offerte par l'ami
elle qui m'a pour l'instant permis de survivre
je m'en vais
et pleure dans la rue
dans la nuit de ma maison
je ne peux que porter le deuil
d'une humanité qui pourrait avoir un sens ou une âme
[trajet des images violeuses dans des millions de corps obéissants]
le visage enfoui dans les herbes
deuil pour les enfants aux âmes trafiquées par les images et les musiques mensongères
[eurovision - trajet des images violeuses dans des millions de corps obéissants]
pour la mort de la musique
[trajet des musiques violeuses dans des millions de corps obéissants]
deuil pour le sens des images
mort à jamais sur les écrans
enfin je remarche dehors
dans la nuit qui a des odeurs
pas comme les écrans de télévision
et je finis par retrouver un espace
qui se montre enfin vrai
le jaune pétant industriel
le gris sale du passé
le tag tourbillonnant
un seul rayon de lumière
venu de je ne sais vraiment pas où
et un seul spectateur… moi
plutôt que la vomissure télévisuelle
et ses millions de projecteurs et de spectateurs
[eurovision - trajet des images violeuses dans des millions de corps obéissants]
sortir au dehors pour revivre
encore craintif
retrouver la lumière
mais pas la malsaine de l'écran
Et pour un mot sincère qui s'éveille mais ne touche à rien,
Juste un mot qui vit,
Merci.
"l'histoire de toute terre commence par la nature, et c'est par la nature que se terminent les histoires" ..
C'est dans cette tour, ancien donjon des seigneurs de Rarogne, que depuis le XIIème siècle, résidaient les vidomnes et les majors de Rarogne, représentants locaux de l'évêque de Sion.
Que d'intrigues, de manoeuvres secrètes se sont déroulées derrière cette porte !
Durant mon absence, ma douce France à l'évidence s'est dégradée. Sa note aussi, paraît-il…
Après les terres brûlées du Moyen-Orient, le bonheur est décidément dans le pré…