GE
le rêve de conquérir une nouvelle coupe du Monde va relever de la plus haute Antiquité!
l'exposition de M Schildge s'achève dans un accord (très)sensible.
"Your memory is a monster; you forget-it doesn't. It simply files for you, or hides things from you-and summons them to your recall with a will of its own.You think you have a memory;but it has you." John Irving, quoted in The Times of London
There ain't such thing as a free lunch in Finance. How about dinner ?
Fidèle à lui-même, Bernard. Le premier réflexe au réveil sera pour le Zippo qui cherche la gauloise sans filtre. Et de me rappeler ensuite la notion bakounienne de la liberté: "Ma liberté commence là où commence celle d'autrui".
Mais… qui commence ?
C'est le sort qui désigna la fille unique du roi de Silène en Libye. Elle serait offerte au dragon pour qu'il cesse d'empoisonner les habitants de la ville de son souffle ardent.
Mais Saint-Georges va occire le dragon de sa lance. Petite condition préalable: le peuple de Libye devait préalablement se convertir au christianisme.
C'est donc par la grâce de Saint-Georges que l'otage suisse sera probablement libéré demain des geôles libyennes…
sortir au dehors pour revivre
encore craintif
retrouver la lumière
mais pas la malsaine de l'écran
entre une image qui tente de te vendre quelque chose
( un produit, une perfection technique, de la célébrité )
et une image qui simplement parle
il y a tout l'espace entre une machine et un humain
[sur une image de Amsatou Diallo]
quand tu te retrouves pris entre les feux
pris entre des visages
qui ont des regards
mais pas de logique
pas de signification évidente…
alors tu peux enfin te mouvoir
dans un espace de liberté
et de création intérieure
je trouve que les photographes
devraient éviter de révéler
les contextes qui pourraient
"faire comprendre" l'image
lui enlevant ainsi
son mystère et sa portée
[vie et fonctionnement d'une image entrant dans un corps à un certain moment de l'histoire - sur une image de Michel Bruno]
j'aime les images de déchets
quand l'oeil
discutant avec le corps et l'âme
regarde passer cette image
il se dit
"oh-ho… belles couleurs… nourriture… nature.. . jolies herbettes…"
"eh ! merde ! le salop ! c'est une poubelle …"
et c'est là que s'initie le dialogue de la pensée avec le corps
"c'est étrange… que j'aie aimé ça … les poubelles… ne seraient-elles pas immuablement dégueulasses ? mais alors… peut-être… à la rigueur… les mendiants Roms non plus…"
[vie et fonctionnement d'une image entrant dans un corps à un certain moment de l'histoire - sur une image de Francis Traunig]
je ne sais pas…
je ne sais pas si cette image est fabriquée, vraie, fausse
je ne suis même pas bien certain de la technique utilisée
et ne cherche pas à savoir
ne pas savoir… quel luxe sublime
pas de google big brother… pas de procureur au crâne rasé… pas de diseur de vérités artistiques… pas de google street view… pas de politicien marketé par un spécialiste en communication… eux qui voient tout et croient tout savoir et tout maîtriser
je ne sais pas
juste une image
[exposition à l'espace ford - usine - genève]
hier soir… double concert
et discussion à midi avec francis
sur l'équilibre du fond et de la forme
salle minuscule
premier groupe bien mais gentil
cette présence "vous avez vu comme je me donne de la peine…" m'attriste
même impression qu'avec les photographies léchées techniquement sans que cette perfection n'ait de nécessité expressive
puis 2 longs maigres aux longs cheveux installent leurs guitares
à peine une rupture entre le sound check et le concert
présences fantomatiques
mais bon dieu qu'est-ce qui fait tout à coup que ces deux-là envahissent l'espace ?
ensuite 2 heures au centre d'un nuage d'orage, noir et mythique
musique et art "noise"
pas forcément orienté vers le niveau de bruit
MAIS PLUTOT VERS L'IDEE DE FAIRE DU BRUIT PLUTOT QUE DE LA MUSIQUE
DU BRUIT PLUTOT QUE DE L'ART
faire du "noise", du bruit
c'est refuser de donner à celui avec qui tu face à face
les structures rassurantes de ce qu'on appelle la musique
ou la photographie
ou l'art
le mener à plonger dans l'inconnu
non, francis, je n'aime pas
l'équilibre du fond et de la forme
dès que la forme n'est pas en rupture
tu te coules dans le moule
et tu coules les autres dans le moule
après un quart de siècle passé sous le tube ouvert de la mayonnaise à la fraise
que les vendeurs de cacahouètes ou d'art
nous déversent sur le cerveau par millions de tonnes
la première révolte c'est
la prééminence du désir
la forme est une invention des parleurs sur l'art
des vendeurs d'art
des faiseurs d'art à vendre
le désir ne peut être qu'une rupture de la forme
intuitive et violente
une négation de la forme
même si elle contient en germe de la forme
une réelle création bouscule et surprend
la forme c'est ce que l'inquiet en retiendra
quand la répétition médiatique et la consécration accordée à l'auteur
l'auront habitué à la chose
l'auront adoucie
quand la violence sera devenue forme
la forme c'est ce qu'utiliseront les copieurs
pour profiter à bon marché
du désir jeté dans un objet ou une oeuvre
"et les inquiets seront rassurés" (Genèse - 4732-129-444) ajouta le seigneur en étendant les mains en signe de bénédiction…
Elle dit ne pas comprendre mon goût pour ce type de cliché.
Je lui réponds que mon goût va dans cette direction…
Au pied du divan où se repose ma vieille mère, absorbée par les souvenirs du passé, j'ai été saisi par ce sac qui figure l'enfance et dont l'inscription prend du coup une valeur symbolique particulière…
Oui, c'est la vie, et celle-ci n'est qu'un passage…
Derrière le paravent du feuillage, un nu de Combas se dévoile charnellement…
jardinage, cueillette, conserves et élixirs
… déjà le temps des cerises
et des fleurs de sureau …
…comme nous, la guêpe boit, pique, se réjouit de l'été et fait des petits.
Puisque notre corps ne sait plus préserver ses secrets, il faudrait proposer à l'église de la technologie d'investigation médicale moderne pour partir à la recherche de l'âme - savoir si elle niche du bon côté. Eco-responsabilité qui aurait empêché le clergé, avec sa mode du bûcher, de souiller l'atmosphère et de foutre ne l'air le jardin de Dieu…
Vu :
Devant un cinq étoiles, une jeune femme sport-chic, gantée de blanc, s'agenouiller devant une Bentley nacrée pour en considérer le châssis. Se relever d'une main avec une agileté de hip-hopeuse, ouvrir le capot, l'examiner puis glisser vers le coffre et faire pareil.
Trois personnes, oreillettes tirebouchonnant, entourent la voiture avec les mêmes précautions qu'on a pour les avions avant qu'ils décollent. En retrait de cette scrupuleuse inspection, un homme, beau comme Jivago en Armani, porte une attention inquiète à la scène jusqu'au moment où, la femme aux gants blancs, adresse un très léger signe de tête à Jivago qui s'engouffre alors d'un bond dans la Bentley et démarre.
Vu :
Anne présenter sa saison au Forum Meyrin avec une prestance, un enthousiasme qui a réussi à faire oublier au public présent que la culture n'est pas un produit de consommation mais une nourriture pour l'esprit.
« Se cultiver c'est bien mais ça ne rend pas forcément moins bête… » dit une des personnes invitée sur scène. Tonnerre d'applaudissements.
Vu :
Une grenouille pousser son cri d'amour au milieu de mille autres dans les pénombres d'un bois odorant.
Jiminy Crickett, l'ami et le conseiller de Pinocchio recommandait à celui-ci, quand il fallait agir, de bien suivre cette règle : ne jamais mentir et écouter les conseils de sa conscience. Naturellement, Pinocchio n'écoutait jamais les bons conseils de son ami le grillon et faisait tout le contraire, exactement comme aujourd'hui,pour une grande partie de nos politiciens qui manient la langue de bois et qui nous prennent vraiment pour des cons.
Les pinocchios du Conseil Fédéral et de sa meute de parlementaires fédéraux ne sont que de lamentables et tristes pantins qui n'ont aucun respect pour la majorité du peuple Suisse.
Alors que nous devrions attendre de ces guignols, qui en passant reçoivent des enveloppes pour leurs partis venant de la part de ses ignobles banquiers, du courage, de la confiance et de l'honnêteté, la seule chose qu'ils sont capables de nous offrir, ce sont des mensonges, des magouilles et des blablas. En plus, ce sont de gros malhonnêtes qui n'ont même pas remercié les contribuables suisses pour les 45 milliards de montants actifs pourris d'UBS rachetés par la Banque national provenant de l'argent public.
La bonne conscience de Jiminy Crickett est depuis longtemps passée à la trappe !