GE
Chapelle à Disentis et portrait de l'auteur, négatif et positif
Le train traverse une forêt dans le nord de l'Allemagne.
Je lui demande si elle peut me ramener à Genève après le vernissage. « Ca vous dérange si on enlève la capote ? ». Soyons fous.
Tu vas te faire taper. Ma fille a raison. A force de prendre les gens à leur insu, on risque de me refaire le portrait. Bon allez, j'y vais. Leur demander si je peux les immortaliser pendant que leurs mains se frôlent. Mince alors, ils se sont rendormis.
Ah oui, je vous aime. Je veux dire, je les aime. Assurément. J'en suis même tellement ravi que je n'arrive pas à avoir une photo nette. Parviendrai-je à vous dérider en vous parlant de mon projet « oneperday » ? Aimeriez-vous voir la photo sur le site ? «I know my shoes» me jette-t-elle sèchement. Ouf, l'appareil s'est stabilisé.
J'y crois pas. Ma naturothérapeute, elle fume ! Ah mais il FAUT bien avoir un défaut et je le revendique. L'assurance crédibilise.
Enchantée. Que je lui tire le portrait avant ma révérence. Je l'imagine se préparer pour aller prendre son chocolat quotidien dans ce bel hôtel. La solitude impose la contrainte. Se faire une beauté, même pour aller chercher le journal.
Trop gentille. Elle se propose spontanément de troquer sa place pour me permettre de continuer la causette avec cette vague connaissance professionnelle que je viens de croiser dans le hall de l'aéroport. Ah non alors. Le trèfle, je le garde.