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Elle m'avait ramené une quinzaine de poissons de Thaïlande. Dans l'avion, elle leur avait insufflé un peu de vie dans leur bouteille de coca. Mais ils disparaissaient un-à-un dans mon bocal. Fallait-il que je prenne un aquarium pour les deux derniers survivants? Hier soir, à la fête annuelle de mon employeur, chacun est reparti avec un trèfle à 4 feuilles en verre. Le genre dont on ne sait trop que faire. Je le pose près du bocal. Au matin, je découvre une nuée de petits. J'en compte 13. Aujourd'hui, le trèfle repose dans le sable. Au fond de mon acquarium.
Connaissez-vous plus grande frustration que d'être assigné à une place alors que celle-ci est désespérément libre? Ce matin, j'ai le bon numéro. J'écoute cette jeune dentiste me parler de sa vie à Bucarest et me dis que j'ai bien fait de le garder. Le trèfle, donc.
Elle est née sous une bonne étoile. Quitter Marrakech pour suivre un beau vénitien et se faire jeter quelques semaines plus tard ? Elle décide de rester et pars à Milan. Elle ne voulait plus entendre parler des hommes, j'te jure. Il est le père du petit qu'elle vient de découvrir.
La main n'a pas réussi à le dissuader. La bière de trop, pour décupler la bêtise, il n'y a rien de tel.
C'était pourtant une bonne résolution que celle d'aller nager tous les matins avant le boulot. Fallait-il que les puces de canard s'en mêlent ?
Je lui demande si elle peut me ramener à Genève après le vernissage. « Ca vous dérange si on enlève la capote ? ». Soyons fous.
Ciel publicitaire et ciel réel, Festival AMR au parc des Cropettes, devanture de magasin de journaux tiré sur carte postale
Galerie Charlotte Moser - Genève
Herbe d'un terrain de football photographiés sur un écran de télévision