GE
L'art du portrait : rendre visible l'invisible.
Avec de pareils rabais, pour s'en sortir, le petit commerce va bientôt devoir être subventionné par l'état.
Il y a le feu au lac.
Oui, au delà de sa fonction, une brosse à dents a sa personnalité!
L'épaisseur du temps.
Festin recyclé.
Pensée bouddhique, belle comme un bouquet de fleurs :
« L'impermanence est un principe d'harmonie. Quand nous ne luttons pas contre elle, nous sommes en harmonie avec la réalité ».
La photographie comme révélateur de cette impermanence ?
Rencontre !
En faisant une radiographie, un scanner ou un irm, pourquoi, en allant au plus profond des entrailles, n'a-t-on pas encore trouvé traces de l'âme? Pourquoi la Science et l'Eglise ne s'associent-elles pas pour partir à sa recherche, et ainsi conquérir les territoires ténébreux qui nous connectent avec le divin ?
C'est le moment! On commençait à désespérer.
Pinceau.
L'incontournable Charly, le facteur des Pâquis.
Ce jeune homme veut un complet pour se rendre à l'anniversaire d'une copine. Je lui fais savoir qu'il lui faudra patienter encore une dizaine d'année avant qu'il trouve un vêtement à ses mesures, mais lui propose une cravate Mickey en pure soie. Il fouille sa poche et me tend une pièce de 50 centimes. L'affaire conclue fait exploser une gerbes de sourires radieux.
Le dernier lieu convivial, authentique, du centre ville ferme ses portes à cause de la pression sur les loyers. Le bailleur, l'Hospice général, (propriétaire de l'immeuble), dont la vocation est de venir en aide aux démunis, décide de ne pas reconduire le bail, tout au bonheur du voisin, un bijoutier qui vend du clinquant bling-bling - et donnera au Directeur de l'Hospice la satisfaction d'augmenter le rendement des surfaces qu'il administre.
Cascade.
Masque.
Surprise! Manquent dans cette image deux personnes. Deux autres que je ne connais pas se sont glissées dans le cadre, et me réconcilient avec le côté magique, incertain, de ce qu'était la photographie, à l'époque du film, lorsque le doute se diluait dans le révélateur en chambre noir.
Fiesta!
Comme le sportif qui lace ses Nike, s'échauffe les muscles, la donzelle se fait les yeux, ramène à l'enclos les hormones qui pâturent dans les prés (qu'elle enverra plus tard éclairer la nuit du désir) et se prépare pour la soirée marathon, où peut-être, dans l'ombre tamisée et enfumée d'une boîte de nuit où d'une trattoria bruyante, son regard croisera, celui, charmant, d'un Prince, tout à la solde, lui aussi, de ses hormones - et ainsi perpétueront-ils, ahanant, cette folle farandole qui réchauffe notre nuit depuis des millions d'années.
Elles est assise sur son sac, s'accoude sur une grosse valise, son regard flotte dans le vague? Autour d'elle, le bal des consommateurs enfiévrés par les soldes, bat son plein. Certains s'ils se jetaient à l'eau couleraient à pic tellement ils sont chargés, d'autres se collent aux vitrines et les lèchent, oui, croyant pouvoir les faire fondre, couillons, alors que c'est partout écrit SALE.
Cette dame échouée sur ses bagages rend sublimement dérisoire toute cette agitation?
Je vais l'aborder, le lui dire, mais la force me manque. Passe, repasse devant elle, la contourne et dégaine mon appareil, tremble, transpire, déclenche.
Et oblitère ma fascination avec une image point d'interrogation.
Il me?si,si? casse les couilles.
Lâche-moi! Tu me fatigues.