Voisines forever.
Hic sunt leones.
Zone industrielle : Quand la laideur, au nom de la fonction, ravage le paysage.
Un beau jour je me ferai un sandwich avec mon cordon ombilical et, oui, prendre mon envol à cheval sur Pégase.
Un beau jour, oui, je me ferai un sandwich avec mon cordon ombilical. Je passerai à l'acte pour prendre mon envol à cheval sur Pégase.
Au Finistère du temps libre.
Marie-Claire, c'est pas très joli comme tu relèves les jupons de ton magazine pour vendre ta salade putassière ! Marie-Claire qu'est ce que tu va nous servir au prochain coup ? Parce que tu vas nous lasser, nous lecteurs, si tu vas pas y mettre un peu de surenchère, et nous embarquer un peu plus loin à chaque fois. Quelques propositions de reportages pour ne pas que s'effrite l'intérêt du lecteur-client :
« Les bons coups au sein de l'église. »
« J'ai sodomisé mon chat et ça m'a sauvé de la dépression. »
« Mon amant jardinier m'a fait une tartiflette avec les poils du cul .»
« J'appelle Maman après l'amour et lui raconte. »
« Quand je déprime, je m'enfonce? »
Etc?
Marie-Claire, faut que je te laisse, je dois vider le lave-vaisselle.
Petite leçon de portrait d'ados :
Les deux minettes - dans les bords du cadre - ont déjà posé une multitude de fois pour moi. Pour les convaincre il me faut déployer une batterie d'arguments hyperboliques pour qu'elles cèdent - tout particulièrement ma fille qui balayent mes velléités par un « ?lâches-nous papa, reviens demain si tu veux? ». Je cravache mon osbtination parce qu'une image prise vaut mille fois plus que le regret de ne pas avoir déclenché. Alors, tout assuré de mon autorité paternelle, je me lance dans la course aux arguments, prends des postures incongrues, toujours renouvelées pour ne pas lasser, pour surprendre.
On voit clairement que mes arguments de père photographe (abusif) touchent variablement sinon qu'ils ont déjà éprouvé le portraituré ou pas.
Moralité : pour recevoir il faut savoir éclabousser - mais juste ce qu'il faut pour ne pas fâcher. La pratique du portrait d'ados est énergétivore, demande des arguments qu'on prendra soin de préparer à l'avance, arguments qui risquent d'être balayés s'ils ne paraissent pas spontanés. Si la tension chez l'ado tombe, il faudra agiter les bras, distraire sa pensée aussi vive est imprévisible qu'un torrent de haute montagne. Faire attention surtout de ne rien promettre qu'on ne puisse honorer. A cet âge, l'opiniâtreté est souvent le fer de lance d'une mémoire redoutable. Si rien de toutes ces postures ne les impressionne, ne surtout pas faire semblant de vouloir laisser tomber, l'ado va immédiatement en profiter pour vous arracher l'appareil photo des mains et tirer de vous un portait pitoyable.
Et c'est bien connu, les photographes détestent être photographiés.
Laper la lolette, le nichon de maman avant d'être lapé par Claudette - tout ça est arrivé à un ami cher qui s'en souvient à chaque fois qu'il lape son assiette.
Autoportrait du tatouage d'une autoconnerie.
?l'accordéon en éventail, à cheval sur le barrissement joyeux de la trompette, aspire du jaune et recrache tout bleu?
Ce 18 mai, quelle journée!
Qu'est ce que vous faites?
On surfe sur le net pour organiser des vacances de surf à Biarritz.
Trait d'humour de la génération Brice de Nice.
Cassé!
Licencions
les patrons
qui se font des couilles des couilles
en or!
Licencions les patrons !
Oser. Merde !
Si j'avais su j'aurais acheté des UBS à 10 alors qu'elles sont à 17. Si j'avais su que l'andropause est à l'homme ce que l'eau est au carbure, je me serai mis au champagne plus vite. Si j'avais su que sous sa jupe elle cachait le Vésuve, j'aurais tout de suite sorti mon déguisement de pompier. Si j'avais su qu'il suffit de dire oui quand on ne pense pas le contraire, je me serais simplifié la vie. Si j'avais su qu'une femme quand elle dit bleu, pense à l'arc-en-ciel, je lui aurais répondu, je n'en pense pas moins, cependant. Si j'avais su qu'au fond de moi niche la bête, je l'aurais appelé Kiki.
Bref, si j'avais su que pour oser il suffit d'oser, j'aurais arrêté de cafouiller dans les nénuphars.
Nous nous sommes déjà souvent effleurés du regard mais je ne savais pas qu'elle s'appelait Sissi?
?mais si Dieu parle, il parle quoi? l'américain ou le swahili?
Entre potes ?
Faire suinter le murmure.
Faire suinter le murmure?
Masque Dan en balade dans le pays de Vaud.
Au fin fond du far West genevois, dans la salle polyvalente d'un village viticole, un Big Band survolté nous chauffe le sang.
?la lumière prise au piège dans le linceul des ténèbres agonise en battant des ailes.
?rien n'est moins sûr que l'affection de Micha pour Barnabé ne passe pour une atteinte à la dignité de l'animal, sinon qu'il est répréhensible de faire sentir à un chien qu'il a été domestiqué au détriment de sa nature propre, que de le tenir en laisse pourrait empêcher sa socialisation avec ses congénères canins, que de l'abrutir constamment avec des sobriquets ne le rende définitivement dépendant d'un maître.
Tu ne trouves pas ma chérie ? mon lapin?
Martine, en sandwich pendant 25 ans entre la carte grise et le permis de conduire de Marius, inexorablement joyeuse.
Jeune fille au pair de la région de Dübendorf écrasée par une météorite dans l'abribus du Pont-de-l'Ile. Il y a dix ans certains passants auraient sans doute ouvertement dit : « C'est bien fait ! ». Le mépris du romand envers le suisse-allemand n'est heureusement plus aussi marqué qu'à la fin des années quatre vingt dix et se traduit aujourd'hui par de la simple indifférence.
Dans le taffetas d'une rencontre o� se percutent le "?mais que me veut-il?" avec le "?qui c'est ce type?", rencontre que clôt le clic au milieu d'un vague sourire.
L'ange et l'abeille au championnat de trampoline d'Essertines.
?alors planant dans les limbes, a cheval sur une pensée polissonne, au moment ou j'allais sauter les quatre dernières marches de l'escalier de la poste, comme je le fais tous les matins pour maintenir la forme, un chien, le regard plein de compassion, plus humain que celui de cet enragé qui criait hier matin, presque au même endroit : « Ta mère est une chienne, fils de pute, je t'encule pédé? », ce regard canin, donc, fait tanguer mes sentiments et m'arrêter net. Les yeux de la bête en laisse me tourneboulent. Après une brève hésitation je la libère, elle me lèche la main, bat de la queue et me colle aux basques. Je suis flatté par cette allégeance mais aussi un peu inquiet de ce que pourrait penser son maître s'il nous voyait faire ami ami. Au même moment, par un hasard extraordinaire, passe l'enragé d'hier qui vomissait ses insultes sur quelqu'un que, d'ailleurs, je n'avais pas vu. Sans hésitations, sans savoir ce qui m'a pris, je crie : « Attaque, attaque !!! » à mon nouvel ami en pointant l'insultant du doigt. Le chien devenu fauve bondit et plante ses dents dans les couilles de l'homme qui crie : « Pardon ! Pardon ! ». Il détale avec la bête suspendue à l'entrejambe. Une dame, derrière moi, avec une voix flûtée appelle : « Youky, Youky, revient? »
J'entends rire fort un homme. Lui demande de pouvoir le photographier. "Faudra que tu payes pour ça!". Je lui ai donné deux francs. Il a ri plus fort encore .