GE
Dans le val étroit
brume de chant profond
ralenti
ton pas de regard
à cette peau écrite
Le désir est un Roi
soumis à un Chant
il fixe
la proie à la pierre
Au centre de la pièce
La princesse sur le tabouret
blottie dans sa forteresse
blanche et ensilencée
Elle abuse
La chanson du lever était montée sur ses talons aiguilles effarée de cheveux un plaisir en franges bleues
Il mit ses lunettes kaléidoscope et vit leur amour coloré tourner en boucles d'illusions
L'espoir avait attendu longtemps au bord des vagues de soie gonflées puis il s'est couché
Ce vent soufflait
A l'entrée de la caverne
la tenait enflée de vide
Et de tunnels avortés
Les colonnes de mousse
grimpaient si haut
Tel un mariage
Chutaient au sommet
J'ai emprunté la voie de gauche et sommé les jours anciens de se taire quand ils me doublaient
Les rouges de l'automne
criaient de feu
sur les quais de Saône
Rien ne manquait au soir
qu'un trait pur de rien
que je boirai sans glace
Et la pensée libérée
du tragique
du sacré
des fleurs
et des cerises écrasées
Nous étions en des jours
ou l'amour était décision
la lumière avait fui
le corps était à l'aise
Va donc écrire l'absence
va donc écrire le lieu
je ne suis qu'une ortie
égarée dans ton jeu
Voici de l'eau
voici des wraps
achetés chez Laurette
et voici mon coeur
qui ne bat que pour vous
Les vieilles pierres
A l'écart des regards
Sauf un, de travers
Et Bertille en colère
Le chien morne et la silhouette pâle
n'ont jamais eu idée
du regard interdit
Une théière regarde
un réverbère
de biais
en dessous noirs