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Il y a eu cet après-midi à Mac Leod Ganj un gros orage. L'électricité a été coupée plusieurs fois, impossible d'accéder à Internet, de chauffer son thé, de prendre un bain chaud, de payer avec sa carte de crédit, de regarder le dernier épisode des « Feux de l'amour », bref d'accéder au tout électrique. Ayant 3 heures d'autonomie dans mon ordinateur et travaillant devant une grande fenêtre, ça ne m'a pas dérangé, au contraire j'aime quand les éléments se déchaînent aux pieds des Himalaya.
Une grande panne de courant le 14 juillet 1977 a plongé New York dans l'obscurité pendant toute la nuit. Ce furent douze heures de panique, avec tous les désordres inimaginables dans la chaleur humide de l'été américain. Les pompiers étaient débordés. La police encore davantage : on a surpris deux mille pillards en flagrant délit. Les prisons se saturaient. Dans les quartiers populaires du Bronx, de Brooklyn, les boutiques étaient saccagées, dévalisées, certaines rues jonchées de débris de vitrines. Naturellement des milliers de gens, peut-être beaucoup plus, enfermés dans les ascenseurs, attendaient l'éventuelle venue des pompiers que généralement on ne pouvait avertir. Et ce qui est peut-être pire, les climatiseurs s'étaient arrêtés, par les 32° de la nuit humide. Tout fut paralysé : plus aucun feu de croisement, donc des embouteillages monstres, le métro stoppé, parfois bloqué sous les tunnels entre les stations, l'aéroport Kennedy interdit aux avions qu'il fallait détourner.
J'avoue ressentir une jouissance malsaine à attendre les futures pannes de courant et des réseaux « sociaux » et voir comment nos zombies et esclaves du digital et de l'Intelligence Artificiel vont réagir.
C'est fou de se trouver dans un endroit
où on ignore totalement
la guerre en Ukraine, la guerre à Gaza.
Les gens des montagnes de l'Himachal Pradesh
ne semblent pas préoccupés
de ce qui se passe dans le monde.
Chacun vague à ses occupations
Comme si de rien n'était.
Heureusement les pannes d'électricité
quotidiennes m'empêchent
de regarder trop souvent
internet et ses nouvelles anxiogènes,
et c'est tant mieux.
C'est aussi la bonne occasion
de méditer sur les informations
qu'on nous livrent alors qu'on
ne demande rien.
Les réseaux « sociaux
c'est un moule à pensée unique.
Tout porte à diriger les pensées
des internautes, vers les certitudes
qu'il va bientôt y avoir la guerre,
pire, un conflit nucléaire.
Les gens ont peur et entretiennent
ces pensées, ces angoisses
ce qui est très dangereux
pour notre minable humanité
car ils alimentent
cet esprit de malheur...
La Bête a besoin
de nourriture malsaine pour vivre,
et la guerre est son plat préféré...
Ici, à Tso Pema (le lac du Lotus)
autour de son lac sacré
il y a trois religions qui se côtoient :
Une tibétaine, une hindou et une sikh.
Plusieurs dieux se côtoient
Padmasambhava, Shiva, Ganesh,
Guru Nanak, Bouddha, Krishna, etc.,
et il n'y a pas de problèmes.
Tout le monde cohabite ensemble
sans souci, chacun pratique sa religion
tout en respectant celle des autres.
Il n'y a que dans les religions monothéistes
où la haine de l'autre est monnaie courante.
Partout dans le monde,
chez les chrétiens, juifs, musulmans,
les politiques, marionnettes du capitalisme,
aux services de la prédation
mènent le bal et attisent le feu,
encourageant le public
à se complaire dans la médiocrité
afin de le maintenir dans l'ignorance
et la bêtise.
On peut cacher la vérité
mais pas la détruire.
La Holi, parfois appelée fête des couleurs ou Phalguna, est une fête hindoue originaire de l'Inde célébrée vers l'équinoxe de printemps. Elle trouve son origine dans la Vasantotsava, à la fois un sacre du printemps et célébration de la fertilité. Elle est fêtée notamment dans certaines régions de l'Inde du Nord durant deux jours au cours de la pleine lune du mois de Phalguna qui est en février ou mars. La Holi est dédiée à Krishna dans le nord de l'Inde et à Kâma dans le sud. Holi est une des célébrations les plus anciennes en Inde et qui existait déjà dans l'antiquité.
Holi est fêtée avec une ferveur particulière en Orissa et dans la région de Mathura, ville de naissance de Krishna. C'est une célébration emblématique du monde indien qui est néanmoins surtout observé dans la moitié nord de l'Inde, au Deccan (Maharashtra, Goa et nord du Karnataka) et au Népal.
La nuit du premier jour de la fête, un feu est allumé pour rappeler la crémation de Holika, une démone brûlée par Vishnu. Holi veut dire « brûler » et provient du mot Holika. Les pigments de couleurs remplacent aujourd'hui les cendres, dont les hindous se recouvraient le visage.
Les pigments que se jettent les gens ont une signification bien précise : le vert pour l'harmonie, l'orange pour l'optimisme, le bleu pour la vitalité et le rouge pour la joie et l'amour.
Le deuxième jour, connu sous le nom de Rangapanchami, les gens, habillés en blanc, circulent avec des pigments de couleurs qu'ils se jettent l'un à l'autre, il est alors d'usage de s'excuser, après avoir sacrifié au rite coloré, par « Bura na mano, Holî hai » (« Ne soyez pas fâché, c'est la Holi » en hindi). C'est aussi l'occasion de s'inviter à partager des mets préparés spécialement pour l'occasion, notamment le bhang, boisson traditionnelle à base de cannabis.
(Inutile de dire que pendant la fête Holi, j'évite la rue, pas envie de me sacrifier au rite coloré, pour des raisons pratiques, pas envie de traîner cette poudre partout, sur mes habits, dans ma chambre, en plus au monastère, ma douche n'a pas l'eau chaude. Je voyais bien dans le regard de certains indiens qu'ils avaient envie de me souhaiter « happy Holi » )