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Le grand gourou des matières premières qu'est Jim Rogers m'avait recommandé de voyager davantage: "J'apprends plus sur l'économie mondiale en parlant avec la tenancière d'une maison close qu'avec des ministres des finances ou des gouverneurs de banques centrales" m'avait-il assuré.
Elle a peut-être de bonnes sources ? m'étais-je demandé...
En tous cas, refaire le monde avec les invités de l'émission TTC que furent le chef de la brigade des moeurs et la tenancière d'une entreprise d'escort fut très instructif.
La prochaine fois que je passerai à la télé, je ferai comme Sofia: une sublime extinction de la voix, rien de tel pour que les téléspectateurs se rapprochent davantage
Plutôt que de faire l'amour à sa chère et tendre, ce théatral troubatour préfère traduire des textes sacrés du sanscrit ? Silvia en rit déjà.
Jusqu'en 2006, nous vivions dans la "Grande Modération": les cycles conjoncturels avaient disparus. C'était la fin de l'histoire, telle que prédite par Francis Fukuyama. Avec la crise de 2007, nous sommes rentrés dans la "Grande Récession". Le cycle est mort, vive le cycle !
La conservation de l'ognons en brousse se fait sur le toi d'une maison.
Le marché de la poterie au bord du fleuve Niger, à Bananissabakoro.
Au Marché de boulkassoumbougou en commune 1, Sitan est une vendeuse de feuille pour la nourriture.
Mon projet dans le cadre du 8 mars 2014 à l'Institut Français de Bamako.
Khaled Zaki. Dans la pénombre du Pavillon de l'Egypte, le sculpteur égyptien expose quelques unes de ses sculptures de bronze, comme celle-là, parfaitement illuminée.
Pawel Althamer, un artiste polonais, plastifie des Vénitiens pour la 55ème Biennale de Venise.
Chez Optic 2000, on vous conseillera sur le choix de bonnes lunettes adaptées à votre vue.
cet enfant joue à Pong.
Pong est l'un des plus anciens jeux vidéos.
Pierre Huygues s'en es servi pour concevoir une installation lumineuse à Beaubourg.
les enfants orphelins posent leurs doigts sur les cordes des guitares
apprennent trois accords et ils disent déjà ce qu'ils ont à dire
ce qu'ils ont à travailler sur leurs âmes, calmes, lucides, chauds
je pleure durant le film, je les regarde et je vois que la musique a un sens pour eux
une implication dans leur vraie vie
et je me demande comment nous, nous sommes tombés dans un tel néant
nous alignons des notes, clic-clac-kokodakons des images
toujours plus de perfection, toujours plus de technologie, de la maîtrise et du succès
nous serons peut-être stars
et il n'y aura plus de sens, plus de liens avec nos vraies vies
juste de petits ajouts au néant de notre confort
nous sommes satisfaits et plus rien n'a de sens
je sors de la salle et tombe dans les flons-flons luxueux faussement underground du flon
les lumières sortent des pavés et des goudrons, les immeubles clignotent comme des cafetières design
les robes sont coûteuses, les humains sont tellement heureux et tellement vides
un champ de bataille de la mort de l'âme
on peut entendre les bombes mortelles et silencieuses de la satisfaction
combien d'adolescents suicidés cette nuit-là en occident ?
"Time and the hour run through the roughest day" - William Shakespeare
"Character is like a tree and reputation like a shadow. The shadow is what we think of it; the tree is the real thing" - Abraham Lincoln
"Il n'y a rien de drôle dans Halloween. Cette fête sarcastique reflète plutôt une infernale demande de vengeance des enfants par rapport au monde adulte" - Jean Baudrillard
"Words are only painted fire; a look is the fire itself" - Mark Twain
"Our fatigue is often caused not by work, but by worry, frustration and resentment" - Dale Carnegie
En 1890, Mitsubishi entreprend l'extraction de charbon sous l'île de Hashima et va en extraire 16 millions de tonnes. 5'800 personnes vont loger sur ce caillou de 480 mètres par 160 sous lequel des galeries descendent à plus de mille mètres sous la mer. On construit d'énormes brises-vagues pour protéger les immeubles des typhons.
En 1974 l'île est abandonnée et pendant plusieurs années interdite d'abordage, mais les typhons s'en moquent et l‘ébranlent. Et voilà que cet héritage industriel que la mer réclame est à nouveau ouvert au public. Les bateaux, petits et gros, patientent devant le seul débarcadère de Gunkanjima (the Battle Ship, parce que l'île ressemble de loin à un destroyer) et nous nous extasions avec des Oh ! et de Ah ! devant cette bataille que livre la mer à l'homme...
Au Japon, électrifier le chaos est un art qui peut rivaliser avec l'ikebana, l'origami et même le haïkaï...
"May our goods bring you happiness and good fortune"
Slogan cueilli au-dessus d'un rayon des grands magasins Daimaru
Le Japon ?
Un chapelet d'images accrochées à la queue de mon cerf-volant...
Genève à 14 heures 12, un 25 octobre...
Je rêve d'un café, un vrai, arpente la ville en la reniflant, me réapproprier des lieux, des atmosphères, les faire coller à mon histoire, ma toute petite histoire personnelle (et ce matin, pourquoi ce matin ? avec une acuité qui me surprend moi-même, dans chaque tête de passant que je croise, j'en devine une qui palpite), considère un arbre jamais vu, peut-être parce qu'il flambe de toutes ses feuilles, d'ailleurs voilà une des vertus du voyage, me dis-je, rafraîchir le quotidien qu'on ne voit plus à force de l'avoir sous le nez, puis cet amoncellement de déchets au coin d'un immeuble, mais qu'importe, au Japon, impensable, et un oiseau, plus loin une flopée de pigeons dans une tache de lumière, comme s'ils se baignaient, je comprends mieux les touristes japonais qui brandissent devant nos pigeons leurs appareils photos, pas d'oiseaux au Japon, peu, presque pas, du moins dans les villes, sinon des corneilles par centaines, menaçantes et la mélodie entêtante du coucou, omniprésente, à chaque sémaphore pour que les aveugles, (on dit maintenant non-voyants), puissent s'élancer rapidement sur la chaussée, il est bref le temps laissé aux piétons au Japon pour passer d'un trottoir à l'autre, en vagues humaines, au moment où le chant de l'oiseau l'autorise, puis revois ce chauffeur de taxi qui, dans un anglais impeccable raconte son tour du monde, seul, c'est de voir un sac à dos qui le rend loquace, une madeleine pour lui, puis très vite dévide sa vie aventureuse, si loin de cette grégarité nippone qui encombre les préjugés de l'occidental, sa traversée de l'Afrique, toutes ses affaires volées, sourit et montre une cicatrice au poignet, un coup de couteau, ils sont si pauvres dit-il, sans ironie et sans la moindre acrimonie, travelling is beautiful, have a nice stay in Hiroshima, et retourne à sa vie avec ses souvenirs et son taxi, tout ça se bouscule dans ma tête lorsque j'aperçois, distraitement, un encombrement de couvertures dans un abribus, reviens en arrière, et y découvre un visage, et ce visage me bouleverse, je ne peux pas rester là à le contempler, je continue mon chemin, mais dix pas plus loin reviens en arrière, tout doucement, le reconsidère, et repasse encore, et m'agenouille, et photographie, surpris par mon audace, surpris par cette misère qu'à Genève j'avais pourtant déjà côtoyée mais que je ne voyais déjà plus...
Jaures arrive de Marseilles avec ses deux chiens et va chercher du travail aux alentours de Sierre ...