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sur le Sud des USA - années 50-60.
Une vidéo accompagne les images dans la galerie .
L'été indien, c'est comme une "extra ball" au flipper: le plaisir prend de la valeur dans sa gratuité
Pas bouger, prendre 1, 2, ... 5 images. Enfin nettes, ces têtes divergentes. Forment-elle un groupe ? Aux larmes qui coulent sur son visage lorsqu'elle m'esquisse un sourire, j'aimerais répondre... mais déjà le groupe s'éloigne.
Steve Jobs n'était hélas pas I-mmortel, mais l'incarnation que sa pomme croquée était bien une "Lovemark", ces produits ou services envers lesquels les consommateurs font preuve d'une fidélité qui dépasse la raison.
Pratique ce zoom dans Lighhtroom qui me permet de signaler à ma fille qu'elle a peut-être des rougeurs à l' oeil droit.
les deux petits rats avaient choisi justement ce soir-là, un doux soir d'été finissant, pour partir à l'aventure droit devant eux, sans rien dire à leur maman
ils avaient entendu parler bien sûr des gigantesques chariots de fer qui fondaient comme l'éclair dans un bruit de fin du monde sur les petits traverseurs de voies sans expérience
oh mais eux ! ils se débrouilleraient très bien !
mais ce qu'ils ne savaient pas c'était que depuis ce soir, les surveillants des chemins de fer seraient armés et prêts à tirer sur toutes les engeances subalternes, sur toutes les races maudites
ils ne savaient pas non plus que leur mort, parfaitement inintéressante et presque déjà planifiée, allaient réconforter toutes les gentilles mamans et les solides pères de famille, qui diraient en levant le doigt: "bien fait pour eux, ils n'avaient qu'à rester chez eux, bien au chaud ! on n'est pas bien, au chaud chez nous ?"
"oh oui !" répondirent en coeur les voix de la marmaille...
sauf la grande soeur, dont le regard sombre alla se cacher aux WC
... plongés dans leur 20 minutes gratuites de bonheur
tandis que sur les voies, les cantonniers ramassent les petits cadavres de la nuit, comme dans les westerns
mais oui, tu sais... ces vieux trucs qui nous font tellement rire à la télé et où il y a plein de bons et de méchants et où les bons gagnent toujours !
déjà un gros quart de siècle que la vie politique de notre planète se réduit à "rassurer", à tout prix et à n'importe quelle condition, une meute de psychopathes hystériques qui inversent la vie et jouent à faire semblant d'exister alors qu'ils sont affectivement morts depuis longtemps
Le premier octobre, l'Absurde bombe le torse.
Ça commence à la radio par : « Nous allons parler de thérapie par le jardinage… enchaînement avec une nouvelle tendance : la vidéo surveillance comme un jeu. On se connecte à un site qui propose un lien direct avec des milliers de caméras de surveillance de magasins. L'internaute qui détecte un comportement suspect (quatre écrans peuvent être visualisés simultanément), peut alerter par sms les surveillants du magasin concerné et gagne des points, points convertibles en pognon. Si c'est une fausse alerte, l'internaute perd des crédits.
Plus loin, dans un quotidien que les maraîchers utilisent pour emballer leurs salades, on s'extasie en pleine page, et en couleur, devant un chalet à louer à Crans Montana pour 100'000 francs suisses la semaine. Sur la page d'à côté on célèbre le triomphe du monde moderne sur les barbares : Anwar al-Alwlaqi s'est fait buter par un drone au Yémen. (Probablement télécommandé par un môme en uniforme depuis l'Arkansas).
Le deux octobre, vite un sniff de bon-sens !
Collisions.
Entre deux portraitistes, David Wagnières et Béatrice Devènes.
Entre deux hommes, Wajdi Mouawad, écrivain et metteur en scène et Werner Bruni, chef de chantier.
Entre les personnages de Sophocle et un millionnaire déchu devenu écrivain.
Entre la Tragédie grecque et le fait divers.
Entre mythe et cauchemar.
Entre l'ombre et la lumière.
Son, if you get into politics, buy a rhino skin suit
Close your eyes on human misery
Learn to paddle up a shit creek without paddles
Otherwise give up and help mum to wash the dishes
Daddy
On peut voir la vie en rose même si parfois c'est le bordel.
Un artiste en ferait une installation dans un musée.
Un terrassier une heure de boulot.
Un commerçant une nuisance pour les affaires.
Un poète y verrait un fil rose pour pute funambule.
Si lui est normal, pyromane et égorgeur, qui suis-je donc avec sur les épaules mon sac chargé de ténèbres ? Un égorgeur de rêves, un pyromane du désir, un fou qui se cherche une folie ? Ou un lecteur de journaux qui veut s'essorer l'émotion en buvant son café ?
Le mur, le quad, le bleu, le jaune, le vent qui décoiffe et les rires qui font vibrer l'image, imperceptiblement.
Philippe, chevalier d'aujourd'hui.
Parce que j'ai envie de faire quelque chose de complétement loufoque !
La Crau (Var)