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AMAZING INDIA - 12 - McLeod Ganj – Le vieux lama tibétain

TIBETAINS EN EXIL 

 

L'arrivée d'exilés tibétains dans le nord de l'Inde, a provoqué des tensions au sein de la population locale, d'autant plus que l'aide internationale généreuse dont ils bénéficient suscite beaucoup la jalousie. 

Cela fait cinquante ans que, mené par le dalaï-lama, un groupe de Tibétains a fui la Chine pour s'installer en Inde. C'était en 1959. Cette communauté tibétaine composée aujourd'hui d'environ 100 000 personnes, a fait du chemin depuis le temps où, sans sou, elle vendait des lainages sur le trottoir. Je me souviens très bien de cette époque, car je suis venu en 1986 pour la première fois à McLeod Ganj, l'endroit m'avait frappé et j'étais tombé sous son charme. Ses membres quelques dizaines d'années plus tard, sont qualifiés de « réfugiés les plus riche du monde ». L'aide que les gouvernements occidentaux et différentes associations est massive, on peut le constater en voyant les plaques de remerciements aux généreux donateurs qui foisonnent à McLeod Ganj.  

Les Tibétains provoquent le mécontentement de la population indienne qui les accueille. Construite au pied de l'imposante chaîne du Dhauladhar, McLeod Ganj, autrefois bourgade endormie s'est transformée en un centre touristique très animé, (un peu trop) au cours de ces vingt dernières années. 

Le problème, c'est que les tibétains sont persuadés que c'est grâce à eux que Dharamshala est devenue une destination touristique. On peut dire que c'est à partir dans les années 1990 que le tourisme c'est développé, après l'attribution du prix Nobel de la paix au dalaï-lama, évènement gravé dans ma mémoire car ce jour-là j'étais dans le village où nous avons dansé et bu du chang, la bière tibétaine. La plupart des tibétains établis dans la région ont le sentiment qu'ils ont des droits sur l'activité commerciale de la ville et que les habitants de l'Himachal doivent leur être reconnaissant pour avoir rendu la région attrayante. 

Drôle de façon de remercier ceux qui les ont accueillis en leur laissant la possibilité de s'installer sur leur terre ancestrale. 

 

Au Tibet, « apprendre » se dit « écouter », c'est le son qui transmet le savoir. Pendant que j'écris, j'entends le tohu-bohu de la ville et je sais que je ne vais pas faire long feu dans ce lieu..... que j'ai adoré, une vingtaine d'années en arrière.

[Jean-Louis Claude]

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