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Sous l'eau le silence
Nuls regrets abandonnés Nous reviendrons
Faire face à l'hiver
Parce qu'il est question de deuil
Et de désir d'exil
Et qu'on meurt de silence
Parce que toutes les coutures
De ce même regards me perforent.
Et qu'on meurt de silence.
Je vis en moi ce que tu vis
Des cases trop petites
Comment déchirer l'espace?
Pavillons de silence
Beaucoup de mots dans cette maison
Le soupir des nuits profondes doit vous manquer.
Chavirer jusqu'à se tordre dans la brume, volatilisés
Comme un voile sur les souvenirs acerbes
Fortune de chimère. Encore.
J'ai pensé à vous
Qui m'avez tout appris
Le sourire Au bord des larmes
A peine Un sourire
Se réfugier comme Pour
Sauvegarder Le plus insondable
Exilés au sommet de Nos édifices Pas une larme
Nous sommes tous Nomades
Mettre en péril
Rien que ça
Elle a coupé court aux présages.
Maudit appareil cassé plus de couleurs
Révolution erratique
Cachée dans mes souvenirs
Depuis ton départ
Tout reste en suspension
Comme un appel silencieux
On ne l'a pas vu de nos yeux
Ce sont les anciens qui nous l'on raconté
Le rire des pierres avant l'orage
Comme une page se tourne
Feuille plaquée sur le pare-brise
Surtout ne pas bouger
Il parait Que nous sommes programmés
Pour fuir
Et qu'il en va de notre Survie
Réagir Un soir ou tout blanchit
Comme un épuisement des édifications
Comme un voile sur les souvenirs.
Sur la route silencieuse
La nuit fugitive
Se prolonge
Des tes regards en lambeaux
Ou des fragments de ciel brumeux
Je ne sais ce qui me fait le plus de peine
J'écoute la question
Laissée sans réponse
Incessante et lumineuse
Vous aviez les langues vertes et bien pendues
Bolets des charmes, blafards
Et Clitocybe nébuleux, anisés...
Épines de pin dans les paniers
Tes ramifications se noient dans la glèbe
Seuls surgiront les rejets
Comme autant D'alvéoles étouffées
D'une mer en décomposition.
J'ai promis la douceur La tempérance
Je suis vos doux murmures
Tièdes Et flous
Enserrée par mon imaginaire
j'observe cet homme s'empresser pourquoi?
J'ose à peine coller ma bouche au grillage
Lécher la pierre, aspirer l'espoir.
Je vous découvre avant les mots
A travers vos gestes
J'apprends à répondre.
Certaines nuits décousues
Un peu de toi s'éteint
Dans l'éloignement.
Tout va bien Mais
Ne pourrait-on pas Crier
La Douleur et l'Amour?
Ton index sur ma cicatrice
Tu m'as parlé de cet œil
Qui t'aspire et dans lequel tu aurais pu rester
Le temps d'une vie
L'aurore Rechute emmitouflée
D'une Brume épaisse
Un peu dépeuplée aussi.
Ils parlent d'anomalie
Mais nommer les choses...
Verra t-on les lumières de noël ensemble?