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La semaine uneparjour... 29 mars 2025
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L'enfance : premiers émois en vélo
Place Bellecour. Lyon. Premières journées de printemps.
Imagerie médicale, un autre monde de l'image
Centre hospitalier de Montélimar
Etrange Mise en scène de Damiano Michieletto de l'opéra de Haendel Jules César en Egypte; scène la plus émouvante : Sabine Devieilhe- direction : Philippe Jaroussky.
ce qui a été devrait revenir, c'est ce que je murmure à mes minuscules orties dans le froid, on n'est plus certains de rien, parfois des terres d'oliviers se couvrent de cadavres et sont promises à devenir des bronzoirs à touristes luxueux... et mes orties me répondent qu'elles ne s'intéressent pas à la géopolitique
ya d'l'espoir ya d'la joie dans les ptits tuyaux dans les organes ça circule ça s'réjouit
Béziers station balnéaire: il y avait tout de même moins de cadavres sous le sable à cette époque-là ... la fête foraine était glauque, le camping juste en bord de route ... la VW tombait en panne régulièrement ... on était heureux ... la mort n'était redevable de rien du tout à l'intelligence artificielle ... les négatifs ont été mangés par je ne sais quoi mais je les aime par dessus tout ...
10. Nasbinals – Saint-Chély-d'Aubrac – Le bout de l'enfer
“Dans ce lieu d'horreur et de vaste solitude”... C'est ainsi que les textes anciens évoquent la traversée du pays. On peut imaginer le soulagement qu'avaient les pèlerins à voir ce paysage s'ouvrir devant eux. La vallée de Lot, la causse Comtal au loin et leurs promesses de pain, de vin... De vie.
CHEMIN FAISANT : Promesse de pain, de vin.. Du pain oui du vin que nenni... Le gîte vient d'ouvrir il n'a pas encore fait les réserves. Aujourd'hui on est le troisième jour du printemps, et c'est beau de découvrir chaque jour la nature qui se réveille. Les pensées s'épanouissent, s'alimentent, se rangent dans le bon ordre et vous restez à l'écoute du monde, des bruits de la nature, des feuilles, des ruisseaux, des animaux et surtout commencer à oublier les conneries du monde.
11. Saint-Chély-d'Aubrac – Saint-Côme-d'Olt - 25.03.25 – La vallée du Lot, enfin !
Quitter les pentes des contreforts de l'Aubrac pour un cheminement plus facile, dans la douceur de la vallée du Lot.
CHEMIN FAISANT : Sur le Chemin une pensée m'est venue ! Quand je pense que tous les matins des millions de personnes se lèvent pour aller travailler, dans les bureaux, les usines, les chantiers, les bazars, etc. Et moi je me lève pour aller marcher. Je n'ai que ça à faire mettre un pied devant l'autre. Me mettre à l'écoute de la nature, des gens que je rencontre, Elle est pas belle la vie !
12 – Saint - Côme-d'Olt – Estaing - Sur le vieux pont de Saint-Côme-d'Olt au petit matin
Estaing est situé sur la via Podiensis du pèlerinage de Compostelle. En venant de Bessuéjouls, la prochaine commune est Golinhac et son église Saint Martin. Le village est autrefois considéré comme un des points où les chemins venant du nord-est traversent le Lot pour continuer sur Conques.
La famille d'Estaing est l'une des plus puissantes du Rouergue entre le XIIIe siècle et le XVIIIe siècle, période à laquelle elle s'éteint. Le nom d'Estaing est pris en 1922 par plusieurs membres de la famille Giscard.
13 – Estaing – Espeyrac - 27.03.25 – Enfin arrivé à Espeyrac après 8 heures de marche.
CHEMIN FAISANT : Le Chemin se fait en deux temps. Il y à d'abord la marche, qui peut durée de 5 à 8 heures où la souffrance est généralement au rendez-vous. Quoiq'elle commence petit à petit à disparaître car chaque jour je trouve des solutions à mes petits problèmes. Et puis, il y a l'arrivée et l'installation au gîte. Chaque jour c'est l'inconnu, car chaque jour vous rencontrez des gens de tous les horizons et ça, ça commence à devenir passionnant. Mes dix premiers jours de marche, mon fait rencontrer des gens exceptionnels et super intéressant dont je garderai le souvenir. Selon l'ambiance, après le repas les conversations peuvent se prolonger tard dans la nuit. On est d'accord, on n'est pas d'accord, mais chacun se respecte, car chacun à son propre Chemin et c'est ça la richesse de ce Camino de Santiago.
14 – Via Podiensis - Espeyrac - Conques- Scène bucolique printanière
Aux 12e et 13e siècles, Conques est l'un des sanctuaires les plus réputés du royaume de France et l'on comprend pourquoi le Guide du pèlerin de Saint-Jacques le site sur la voie du Puy.
« Les Bourguignons et les Teutons qui vont à Saint-Jacques par la route du Puy doivent vénérer les reliques de sainte Foy, vierge et martyre, dont l'âme très sainte, après que les bourreaux lui eurent tranché la tête sur la montagne de la ville d'Agen, fut emportée au ciel par les anges... Quelle est eue la tête tranchée je veux bien le croire, mais que des anges l'ont emporté au ciel par les anges...
CHEMIN FAISANT : Conques était le premier objectif que je m'étais fixé, le deuxième c'est Rocamadour. En principe, c'est de Conques que devrais commencer l'Autre Chemin. Je suis en pays celtique, la tribu des Rutènes, provenant de Roumanie s'est établie vers le 4ème siècle av. J.C. dans l'actuel département de l'Aveyron. Suivant les veines de la Terre, ils ont laissé des traces. La chasse aux mégalithes (menhirs, dolmens, etc.) a commencé dans les années 350. Charlemagne, des évêques, et certains « saints » ont fait ordonner la destruction de très nombreuses pierres et interdit les cultes qui étaient rendus aux pierres, aux sources, aux arbres et quand ce n'était pas possible de détruire ces pierres parce qu'elles étaient trop volumineuses ou que les personnes étaient trop attachées à ces lieux, à ce moment-là, l'Eglise a transformé ces pierres et a fait graver des croix. On a assisté à la christianisation de certains lieux païens. Donc certains de ces lieux gardent encore toutes leurs énergies !
Le Chemin de St Jacques est parsemé de menhirs et de dolmens, signe que ce Chemin recoupe un chemin bien plus ancien...
15 – Via Podiensis Conques - 29.03.25 – Détail du grand tympan de l'abbatiale de Conques, “Le Jugement Dernier”
La magnifique église abbatiale de Conques qui fait l'admiration de tous, aujourd'hui, n'aurait jamais existé si le fameux Arosnidus n'avait « subtilisé » les reliques de sainte Foy dans une église d'Agen. La tradition rapporte qu'il y attendit patiemment dix longues années, en tant que gardien du corps saint, avant d'accomplir son forfait, le jour de l'Epiphanie de 866 et de le rapporter à Conques, une semaine plus tard.
Cette pratique est très courante au Moyen Âge ; elle est pudiquement appelée “translation furtive”. Ce vol pieux aurait immédiatement déclenché des miracles, ce qui provoqua la venue de nombreux pèlerins. Eh bin ! C'est du beau !
