GE
[avec inna .. zombie]
Je m'arrête pour prendre la photo de ces chevaux camarguais. Une voiture s'arrête et un homme m'interpelle :
- Vous allez loin ?
- ????
-Vous allez loin avé la moto ?
- Oui, je quitte la région
- Faite attention, il y a un contrôle de police à l'entrée du village, ils sont avé les jumelles.
- Merci pour le renseignement. Bonne journée.
Ce brave monsieur, m'a peut-être évité une contravention car effectivement 2 km plus loin, il y avait 2 voitures et 3 motards de la police nationale, mais je n'ai pas été ennuyé, car je roulais à 60 km à l'heure sur une route limitée à 70....
///dépossession du monde et de toi-même: il est érotique de ne pas savoir exactement ... autant que de jouir de ce que je sais par moi-même qui est tout à fait partiel ... mais ils veulent tout savoir ... tu ne peux pas utiliser un mot ou un nom mystérieux sans qu'ils saisissent leur petite machine mobile et cherchent furieusement la signification officielle ... ils se dépossèdent ainsi d'eux-mêmes ... leur savoir viscéral hésitant est bien plus important que le savoir officiel qui est toujours le savoir des possédants et des dominateurs ...
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///Les marnes
L'ardoise, les ardoises, ou autre chose, une autre sorte de pierre ou de caillou, je ne sais pas, je n'ai pas à savoir, s'est entièrement effritée. ça a fabriqué un chaos minéral, comme une foule folle dans une gare à midi. Mais immobile. une infinité de petits êtres choses jetés là par la lente fureur des éléments, par la puissance du temps. Géologique. De la pluie et du vent. De la chaleur et du froid. la foule de ces petits êtres-choses baigne dans une mer de poudre minérale. la couleur est grise ou beige et je m'en fous. en marchant, j'effondre des morceaux de foule qui coulent un peu plus loin avec le sable avec leur sable avec leur poudre. mais je n'organise rien. je ne suis pas un maître. je m'effondre comme les marnes qui s'effondrent sous mes pieds. je suis heureux avec elles. je les respecte et elles me respectent.
« Liberté pour les Marnes ! »
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