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Les Indiens en vacances se prennent en photo ou se font des selfies à longueur de journée. Juste avant cette photo, une Indienne s'est lavée les mains avant de manger, elle s'est prise en photo devant le miroir. Une autre, pendant que son compagnon était W.C., elle en a profité pour se faire quelques selfies. Des millions de photos, des millions de selfies par jour.
Des scientifiques recommandent l'instauration de zones « selfies interdits » près des sommets, des plans d'eau et des hauts édifices, là où le nombre d'accidents est le plus élevé. Ceux-ci ne cessent d'augmenter, les victimes ont 22-23 ans, en moyenne. L'inde, avec ses 550 millions de moins de 25 ans, bat tous les records : 50 % des morts par selfies, bien avant la Russie et les Etats-Unis.
L'autopromotion est un réflexe dangereux qui fait tout oublier : la bienséance, la sécurité et la décence. À Auschwitz, la direction du mémorial a dû se fendre d'un tweet pour rappeler à l'ordre des dizaines de touristes qui trouvaient très amusant de se prendre en photo sur les rails : « Vous êtes sur un site où plus de 1 millions de personnes ont été tuées. »
Une photo par jour c'est quand même raisonnable !
Dans cette Vallée d'Argent, le Grand Berger a appelé à la vie tous les êtres vivants par les sons argentés de sa flûte. Il appelle à la joie. Et les pommiers, les poiriers, les cerisiers et les pruniers répondent avec une floraison enthousiaste. Le saule ouvre ses fleurs floconneuses, les abricotiers tournent au lilas, le noisetier vigilant s'épanouit en de riches nuances de jaunes et, comme un nectar curatif, coule la sève aromatique des déodars.
Sous le pommier couvert de fleurs roses, Krishna l'éternel, sur sa flûte argentée, joue des chants divins de régénération. Dans la vallée de Kullu, le miracle est en train de s'accomplir. La nature a entendu la musique de Krishna. J'attends...
Naggar, c'est là qu'a vécu le peintre russe Nicholas Roerich de 1928 jusqu'à sa mort en 1947. On lui doit plus de 7000 œuvres et des centaines sont exposées dans les musées de plus de 25 pays, mais là ne s'arrête pas son génie. Il est en effet connu comme un écrivain de grande qualité. Il écrivit notamment des ouvrages traitant de l'art, de la poésie, de la philosophie, de la culture, d'humaniste, de voyage et d'archéologie. On lui doit plus de trente volumes ainsi que de nombreux essais et articles.
Nicholas Roerich est le promoteur du pacte de la paix et de la bannière de la paix. Ce n'est qu'en 1930 que le pacte de la paix fut approuvé par une autorité mondiale, la Société des Nations. Ce pacte a la vocation de protéger les trésors culturels de l'humanité, mais aussi d'attirer l'attention de la race humaine sur les valeurs spirituelles qui sont l'héritage commun du monde civilisé. Quant à la bannière de la paix, il s'agit d'un drapeau blanc frappé de trois cercles rouges entourés d'un grand cercle de même couleur. L'une des significations est la suivante : la triade représente la religion, l'art et la science.
Mais avant tout ce génie est un grand initié et toutes ses actions portent sur un seul thème : EXPRIMER DES VALEURS VRAIES BASEES SUR LA BEAUTÉ ET LA VÉRITÉ.
(C'est pas trop compatible avec la politique russe, malheureusement)
En ce promenant dans ces forêts de la vallée de Kullu on aura peut-être la chance de rencontrer Narasimha. Plusieurs habitants de la région affirment l'avoir vu de leurs propres yeux. Le vieux Rajah qui est devenu le protecteur de cette vallée erre la nuit près de son ancien château et le long des sentiers de la montagne. Certains l'ont vu, une nuit de lune, une grande et majestueuse figure, avec un long bâton, descendre la montagne et disparaître sous leurs yeux même.
Les dieux de la vallée de Kullu vivent dans la prospérité. Ils ont beaucoup de propriétés et de terres. Sans leur sanction, personne ne peut abattre un arbre. Les dieux se rendent visite mutuellement. Bien des gens ont vu les dieux voyager. Quelquefois ils volent, quelquefois ils marchent en faisant de grands sauts et en se propulsant sur des bâtons. Naturellement, outre, ceci, plusieurs fois par année, ils ont des processions triomphales avec trompettes et roulements de tambour pour les accompagner. Dans les entrepôts des temples sont cachés de riches vêtements, des perles, des masques d'or et d'argent – tous les attributs des dieux.
!! on est en train de lancer une nouvelle série collective sur les contradictions de nos vies tiraillées entre fabrication et réalité: l'idée est en train de germer, née dans l'Ardèche libre ici sous un titre provisoire !
Je vous tiens au courant bientôt .....