GE
Les détacher du ceintre
Se rhabiller
Les détacher du ceintre d'abord
Une robe et une étole
C'est la première fois qu'il suspendait mes vêtements à un ceintre et les rangeait
Se rhabiller
Pour rentrer tous les trois à la maison
On peut aimer un homme mille ans de plus
Pour une robe rangée sur un ceintre
Se rhabiller
Et rentrer
Tous les trois
Dans une robe et une étole sur les épaules
… juste avant de chevaucher la moto, manque de bol!"
on s'échoue sur Ré (par A Montanier);
on médite au coeur du 17ème s au bord de la Sèvre.
au coeur de la campagne du Poitou.
Je ne photographierai pas les files d'attente démesurées
du festival de cinéma.
je ne mettrai pas d'image HD du genre de celles produites par l'industrie du cinéma.
La chaise.
Extérieur galerie marchande de Cornavin - 14 heures 07 - Les personnages : Marie-Jeanne Conte. Deux Agents Sécuritrains. Un Touriste.
AS -Rendez cette chaise !
MJC -Laissez-moi, je veux travailler.
T -… ?!?
AS -Rendez cette chaise !
MJC -Non, je dois travailler.
AS -Allez ! nous aussi, on travaille, la chaise !
MJC -…
T -Messieurs, quel est le problème ?
AS -Cette dame a pris une chaise au snack, le serveur veut la récupérer…
Le second AS -On est gentil de vous laisser là, Madame. On pourrait vous demander de dégager…
T -Madame, je vais la remettre à sa place, cette chaise, et vous en ramène une autre. Ca vous va ?
MJC -…
AS -Vous voyez, tout s'arrange.
T -Tenez en voilà une autre, elle vient de l'office du tourisme, on vous la prête.
AS -Ben vous voyez, ça fini bien !
MJC -Foutez le camp.
T -Ca va mieux? Quel âge avez-vous?
MJC -90 ans ! Hier on m'a volé mon sac dans la gare…ils n'ont rien fait pour le retrouver…j'avais mes clefs dedans, et aujourd'hui ils viennent m'embêter…même pas me laisser une chaise… j'ai pourtant acheté deux eaux minérales chez eux, juste en face, et emprunté la chaise…j'allais la remettre en place…vous voyez bien il n'y a personne, ils ne manquent pas de chaises…
14 heures 28 - 32 degrés : Marie-Jeanne Conte se remet au travail. Elle tend à bout de bras un bouquet de roses fatiguées…
A hue et à dia nos passions nous irriguent. Vivant enfin ! moi qui me croyait mort. Un cyclone me dévaste le cœur que j'ai plus grand qu'une cathédrale, cœur qui rebondit comme la balle de break que sert Nadal à Federer à Wimbledon, qui beugle, tel Pancho Villa entrant dans Mexico : VIVA LA VIDA ! CARAMBA !!!
Père et fils en goguette avec des filets de perches en nage dans une sauce au beurre au fond de l'estomac�
Si ces poissons avaient su qu'ils finiraient un jour par faire de la moto, ça les aurait sûrement fait bidonner
Là, dans ce cadre, dans cet écrin, des centaines de papillons blancs dansent la java, pirouettent, se reniflent les antennes, gonflent les ailes, font les beaux. Savent-ils qu'ils sont les jouets de quelque chose qui les dépasse ?
Et moi, de qui suis-je la marionnette ?
Bavardages sans conséquences dans le moelleux de la fin du jour. Ma glace au chocolat en profite pour prendre la poudre d'escampette et me couler sur les doigts…
…à l'époque où, jeune et plein d'énergie, en sus des études, on s'arrondit les fins de mois avec des petits boulots, il amenait aux jeunes mères qui venaient d'accoucher, des tire-lait, leur en expliquait le fonctionnement. Ensuite de quoi, il collectait le lait sorti des mamelles pour le ramener au lactarium qui l'employait. Le lait maternel était alors stocké, lyophilisé ou congelé avant d'être redistribué aux maternités qui en faisaient bon usage.
Parfois… mais j'en parlerai une autre fois…
Les pigeons.
Tous ces gens, tous ces gens
Vont, viennent
Tous ces gens vont, glissent, tristes
Malgré le soleil
Tous ces gens vont
Lèchent les vitrines des magasins
Slurpp !
Chargés de cabas
Slurpp !
Lèchent les vitrines sur lesquelles c'est écrit SALE
Comme c'est curieux
Tous ces gens vont,
Viennent
Toussent malgré le soleil
Déboursent 7 francs pour leurs cigarettes
Qui vont faire des petits nuages de fumées
Et vont et viennent les petits paquets
Sur lesquels c'est écrit
En gras
TU VAS CREVER SI TU FÛMES!
Comme c'est curieux
Tous ces gens vont, viennent
Les cervelles labourées par les tracteurs des marchands de salades numériques
Vont et viennent les promesses
De rêves en flux tendu
POUR 49.90 MENSUEL
Bien profond
Se faire mettre
Comme c'est curieux
Cette petite bombe de technologie que j'ai dans les mains ignore combien il y a des bougies. Pas ses yeux.
Celeste et Musa ensete ventricosum in centrum Losana au plus haut des cieux
Nous parlons d'un collègue. Beau, riche, célibataire et … malheureux. Et toi, tu es heureux ?
Agenouillé devant ma poubelle, je sens son regard inquisiteur.
- Pardon, Monsieur, je peux vous demander, vous faites quoi au juste ?
- Hé bien, vous voyez, je photographie l'actualité du jour
le sens est jeté dans les âmes
par la folie du monde
comme nos colères
si tu le laisses vivre sa vie
il se brouille en se frottant au réel
comme nos enfants
puis il sera redévoré
par le monde
comme nos corps
des images précises et simples, accrochées à des fils presqu'invisibles
et des fils qui pincent et tirent et remuent des choses imprécises et peu simples
ça me fait toujours du bien quand les objets prennent l'air de presque rien
un petit rire par ci, une violence rose par là
la bêtise de deux numéros et le lointain d'un oeil
[images de Catherine Claude]
quand les hélicos traquent les fugitifs
il y a du bonheur dans les télévisions
Cindy, gardienne de foot au 39ème tournoi de football populaire de Zinal sur le terrain le plus haut d'Europe.
Une vingtaine d'équipes s'affrontaient sur un terrain détrempé par les oluies diluvuiennes qui se sont abattues sur Zinal. Les Bouts de Cul ont affronté le F.C. Pendant une 1/2h. le blanc est à 1/2 prix avant que les Targoles n'affrontent le F.C. Ronaldo des Alpes.
Tous ces matchs se sont déroulés dans la bonne humeur
Si l'eau a coulé à flot ce week-end à Zinal, le Fendant a également coulé à flot dans le gosier de tous ces joueurs. Vu la bonne ambiance, ils se retrouveront certainement l'année prochaine pour le 40 ème tournoi !
Bonnes gens, écoutez l'histoire
du célèbre faux-monnayeur
Dont le nom s'est couvert de gloire
Entre Sion et Courmayeur
Il fut vendu par une femme
Un jour de grand foire à Sion
Il fut vendu par une femme
Qui l'aimait avec passion
Ils se sont mis trente gendarmes
Trente pétoire contre lui
La trompette sonne l'alarme
Hélas Farinet c'est fini
(Texte de Paul Budry)
c'est assez plaisant de voir un homme au travail d'accrochage …
UPJ, c'est une seule contrainte ''faire une photo par jour''. Elle peut paraître insignifiante au commencement, mais lorsqu'elle se combine à d'autres contraintes (''passe ta matu'' en l'occurence), elle peut devenir très signifiante. Mais on s'accroche, on veut continuer à exister à travers ce site, on fait des efforts mais moins, puis de moins en moins et arrive le jour ou l'on aime plus ce que l'on fait.
Du moins, c'est ce qu'il m'est arrivé et la seule solution qui s'est posé à moi a été de faire une pause. J'ai été dépassée par les évenements et j'accumulais des retards systématiques, puis j'ai arrêté.
Mais lorsque j'ai pris cette photo en ce lundi 5 juillet, le plaisir était présent, je savais donc que cette pause devait se terminer là.
Merci UPJ et UPJistes pour tout ce que vous m'apportez et je m'excuse de mon comportement, je vais faire des efforts pour tenir le rythme!