GE
je ne mettrai pas d'image HD du genre de celles produites par l'industrie du cinéma.
un lutin sort d'un bosquet, c'est le peintre Jacques Dominioni. Cassé par la vie, il impulse encore le travail des jeunes artistes.
rien à voir avec les affiches de Bollywood.
que les filtres photoshop, car ceux-ci ne peuvent pas inventer les "défauts" qui enrichissent l'image.
il s'agit toujours du peintre Jacques Dominioni dont la sagesse fascine les artistes.
Les pigeons.
Tous ces gens, tous ces gens
Vont, viennent
Tous ces gens vont, glissent, tristes
Malgré le soleil
Tous ces gens vont
Lèchent les vitrines des magasins
Slurpp !
Chargés de cabas
Slurpp !
Lèchent les vitrines sur lesquelles c'est écrit SALE
Comme c'est curieux
Tous ces gens vont,
Viennent
Toussent malgré le soleil
Déboursent 7 francs pour leurs cigarettes
Qui vont faire des petits nuages de fumées
Et vont et viennent les petits paquets
Sur lesquels c'est écrit
En gras
TU VAS CREVER SI TU FÛMES!
Comme c'est curieux
Tous ces gens vont, viennent
Les cervelles labourées par les tracteurs des marchands de salades numériques
Vont et viennent les promesses
De rêves en flux tendu
POUR 49.90 MENSUEL
Bien profond
Se faire mettre
Comme c'est curieux
Lactarium (en suite du 6 juillet) :
…il est arrivé une fois qu'une mère ne supportât pas l'idée que son lait soit extrait par un procédé mécanique (« Je ne suis quand même pas une vache » avait-elle proclamé avec une franchise déroutante…) et ordonnât derechef au jeune étudiant de lui téter les seins. L'employé du Lactarium d'abord désorienté, comprît qu'il n'échapperait pas à cette consigne autoritaire et se mît à l'ouvrage avec ardeur, aspirant goulûment le liquide maternel qu'il recracha à profusion dans un bocal de verre.
« Gentil petit », disait-elle en lui caressant les cheveux…
Les services d'immigration suisses avaient privé cette jeune femme de son nourrisson resté dans sa famille, en Italie. Ses montées de lait la débordait et lui faisait souffrir les seins mais les fréquentes collectes de son liquide précieux la soulageaient bienheureusement, permettaient au Lactarium de remplir ses frigos et au jeune étudiant d'aimer son travail, plus qu'il n'en aimera jamais aucun autre autant.
Ô Banier
Grand Maître de l'entourloupe
Moineau solaire à la tête de patate
Qui fait vibrer ses ailes pour qu'on lui donne la becquée
Ô Banier
César des photographes
Nous te révérons et sacrifierons aux cimaises
Nos couilles que toi tu as si près du cul
Pour qu'encore plus tu puisses la tondre
La Liliane qui ne sait plus quoi faire de sa laine
Ô Banier
Faut juste y aller
Sauf que nous on n'ose pas
Les flatter avec l'objectif
Les riches
Qui sont si seuls derrière leurs tentures de velours
A chier des rivières de diamants dans les pissotières des banques
Ô Banier
Photographier c'est flatter
Toi tu l'as bien compris
J'fais ça sans arrêt
Mais ça m'coûte tellement plus que ça me rapporte…
Ps : toi qui a des entrées chez les friqués, te ferai voir ma collection de Vénus callipyges.
Empêtré dans sa rage, suivi de ses affaires en pagaille, il est expulsé bruyamment du poste de police dans les bas côtés de ce samedi matin.
Il se déplie, torse nu bombé, en moulinant des bras, et menace un gendarme penché à la fenêtre de son bureau qui lui ordonne de foutre le camp.
Remake d'une scène de ménage d'un Casavete mis en scène par Woody Allen ?
…au milieu de la conversation, entre « qui veut une tranche de gâteau et les coups de vents venaient des Voirons » cette saugrenue question :
« Est-ce qu'il vaut mieux être vivant (et nous), que célèbre et mort ? »
La tarte aux abricots, alors, répond à notre place, et nous rend joyeux.
-Je suis tombé du 9ème étage et me suis arrêté au cinquième. Me suis écrasé sur un plateau. J'ai eu du bol. Pour m'en remettre, suis allé boire un verre avec les copains, mais c'est après que les douleurs sont venues…
Un peu de fraicheur au bord du Rhôn, sous les falaises de St-Jean
" And you've got to put your bodies upon the gears and upon the wheels, upon the levers, upon all the apparatus - and you've got to make it stop!" M. Savio
Agenouillé devant ma poubelle, je sens son regard inquisiteur.
- Pardon, Monsieur, je peux vous demander, vous faites quoi au juste ?
- Hé bien, vous voyez, je photographie l'actualité du jour
Il paraît que Nestlé est une valeur défensive. Que l'entreprise fait son beurre avec le chocolat en période de récession. L'anti-dépresseur n'est apparemment pas suffisant pour éviter la dépression boursière.
Ce ne sont pas mes oreilles que tu dois photographier, mais mes yeux. Regarde, tu as vu ?
J'aime cette langue magyar. Sa manière de désigner ce qui est fort, pimenté par le mot "eros".
quand les hélicos traquent les fugitifs
il y a du bonheur dans les télévisions
Je regarde les mots, mots avec Majuscules, je considère la pensée qui va et vient sur le papier, secouée, une petite caresse par-ci, une émotion, vite bousculée par son contraire, un petit coup de tatane par-là, puis une douce voix, une ouverture sur un horizon, puis un mur sévère qui tombe devant mon oeil, un rire, rarement, la pensée qui chemine et me considère, narquoise sous son sérieux…
Jean-Jacques, mais où me conduis-tu ?
toute l'énergie amoureuse que tu voues sans mesure
aux stars que les médias te ressassent
tu la refuse aux enfants qui shootent un ballon dégonflé dans ta cour
ton excitation à les visser eux-mêmes devant l'écran sale
de tes nuits obéissantes
leur apprend le mépris d'eux-mêmes
inlassablement comparés à des stars virtuelles
montées de toutes pièces à coup d'interviews, de publicités
de ralentis répétés mille fois
VISA ! VISA ! VISA ! VISA ! visa pour la mort de l'âme des enfants…
[La Vie selon Sepp Cucaracha]
[La Vie selon Sepp Cucaracha]
Les pieds dans les marécages
Et Bob qui sévit, toujours…
Soudainement je me retrouve sans trop savoir comment sur le pont d'un bateau entrain de manger mon pain polaire entourée de dizaines de gens que je ne connais pas qui font tous la même photo avec flash des lumières qui s'éloignent.
J'ai vu un éclair transpercer le ciel gris sombre alors que je filais dans la plaine à la vitesse folle du monde qui tourne.
J'ai vu des tentes dressées sous un pont comme un camps fortifié, sous le regard méfiant de deux hommes barbus et hirsutes posés là comme des paquets.
J'ai vu des baguettes de pain couchées sur un banc, entassées et trempes comme des cadavres d'animaux au poil décimé.
J'ai vu un chat poursuivre un pigeon blessé dans le jardin du Luxembourg, le culbutant puis le laissant fuir, et toujours le rattrapant pour faire durer le plaisir.
J'ai vu un gamin en salopette haut comme deux pommes oublier qu'il tenait quelque chose à la main et lâcher son bout de pain pour tenter vainement de monter sur une chaise de la même taille que lui. Je l'ai vu fixer avec surprise le pigeon qui dégustait à petits coups de bec ses restes de picnic, puis, après quelques minutes d'intense réflexion, pousser les gémissements de celui qu'on a dépossédé, le bras pointé vers le pigeon et le regard tourné vers les adultes qui absorbés par leur conversation lui jetèrent entre deux phrases un regard absent, sans rien comprendre.
J'ai vu le même chat de tout à l'heure poursuivit par des touristes aux appareils photos levés, lui quémandant des caresses tandis qu'il les évitait avec mépris.