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(un mariage qui pourrait mal se terminer - déjà ! )
Que de monde pour entrer dans la caverne de Platon!
Sans-doute est-ce parce que le monde défile à toute vitesse devant le spectateur immobile! Par contre à l'extérieur ce que l'on voit est immobile et c'est le spectateur qui bouge; c'est vraiment perturbant!
Mais la photo elle est immobile!
Une boîte à thé électrique sans chauffeur.
Mais attention il n'est pas loin ! La chauffeur marche à côté! Voilà un prétexte tout trouvé pour diminuer les salaires des chauffeurs...
Je me souviens de cet ami qui, dans la banlieue de Londres, avait entamé une partie de strip-poker avec sa copine, dans sa voiture... qu'il avait oublié de verrouiller, l'inconscient.
Bien vu la pub, pour ces frissons réservés presque exclusivement à la gent féminine.
Si un bouton ressemble à un bouton, rien pourtant n'est plus dissemblable d'un bouton qu'un bouton.
La fête a commencé à 11 heures du matin et certains, incertains, confondent la nuit et le jour...
Michèle et Tristan reçoivent princièrement leurs invités pour l'inauguration de La Fabrique de l'Image et vernissent au passage l'ami Max.
Fiston, if tu start looking behind quand tu avances, it's the begining of getting vieux... alors ne te retournes pas pour me faire signe.
Les crayons savent raconter les rêves de ceux qui les font danser...
Non, pas de sourires complaisants, sérieux, sévères, sévères� Regarde comme on fait partie de notre époque, regarde comme les lumières, l'ambiance chrome nous jette de plain-pied dans le nouveau millénaire.
Et la bière (on dirait une fiole de parfum) et la glace pour douze balles. Faut-il être cons, mais les temps changent, nos enfants ne veulent plus bosser pour six francs de l'heure, faut salarier décemment les employés, ceux qui ramassent les cadavres de pop-corn et autres déchets qui trainent entre les sièges, payer celui qui déchire le billet et dit : Salle 2, bon film, oui les toilettes c'est à gauche, et payer les impôts sur la recette, la taxe des pauvres, unique à Genève, que l'Etat se met dans la poche. Laquelle ? ne sais toujours pas. Non, il faut savoir donner pour recevoir en retour�et je suis prêt à payer mon billet encore plus cher si ce que l'on me prend permet de renforcer l'échafaudage du bien commun. Plus les prix montent plus la TVA pourra redistribuer sa manne, ma modeste contribution fiscale permettra enfin que les fonctionnaires soient payés décemment comme ça ils iront plus au cinéma, achèteront des friandises, etc... Non, vraiment, je ne suis pas contre l'augmentation des prix, elle profite à nous tous�
Était-ce mieux avant quand une glace coûtait soixante centimes, une place de ciné 8 francs ?
Woody Allen répond à cette question avec talent : chaque époque a ses charmes�
Il était rare qu'il se sente seul, mais ce soir-là, sa solitude était celle de ces plantes qui se dodelinent dans le bas côté des autoroutes au passage du trafic. Il empoigna alors d'un geste machinal son Smartphone et consulta sa boîte aux lettres : rien ! Mais que foutent mes potes, où sont-ils ? c'est pas possible, quelque chose déconne. Il vérifia les uploades, subitement angoissé qu'une mise à jour ne l'aie déconnecté de son réseau social. Il se pourrait, pensa-t-il, que mon prestataire de service soit victime d'un bug, ou pire, d'un crash ? Il éteignit et ralluma plusieurs fois son téléphone sans qu'aucun message n'apparaisse.
-Bordel de Dieu de merde ! hurla-t-il, surpris lui-même par la violence de ce qu'il venait de proférer.
Rien. Toujours rien. Il appela X, son meilleur pote. Ça sonnait occupé. Consulta dans la foulée sa boîte mail et se mit à fouailler les dizaines de messages non-lus de la journée. Un des courriels, attira son attention, qu'il checka avec l'antivirus avant de l'ouvrir et découvrit une nouvelle application en dossier attaché.
Un message succinct l'informa qu'il était un des happy-few, choisi parmi les dizaines de bons clients de ….com à avoir le privilège de tester une des dernières applications dédiées aux Smartphones.
Une marche à suivre simple lui demandait en tout premier lieu de se munir d'un élastique. De se retirer dans un endroit calme, hors de vue de collègues, de gens de passage, etc… D'appeler un numéro 0800 … … et de mettre son Smartphone sur haut-parleur.
Ce qu'il fit. Une voix de femme répondit instantanément et l'appela par son prénom…
-Comment se fait-il que vous connaissiez mon prénom mademoiselle ?
Mais la voix ne répondit pas, elle continua, suave, à donner des instructions :
-Prend ton Smartphone dans la main, oui, oui comme ça. Je m'appelle Natacha. Au même instant apparut sur l'écran un visage de femme, lumineux comme un lever de soleil, qui de ses lèvres ourlées, calmement, continuait à dispenser ses conseils :
-Prend l'élastique dans l'autre main, c'est ça, oui, tu peux me tutoyer, me parler mais ne me poses pas de questions. Oui, c'est ça. Baisse ton pantalon, mais tout doucement, nous ne sommes pas pressés, baisse, oui baisse-le. Enlève ton slip. Imagine, mon chéri, je peux t'appeler mon chéri ? imagine que j'enlève le mien, oui, j'enlève le mien. Maintenant tu colles ton beau Smartphone contre ton sexe. Oh ! Mais il est magnifique, tu m'impressionnes énormément. Tu le fixes avec l'élastique… tout doux mon lapin, ne te blesses pas, oui tout doux… Oh, j'aime. C'est chaud. Sens… sens l'effet que tu me fais.
Et le Smartphone se mit à vibrer délicatement quelques secondes.
-Encore ? encore ! d'accord ! La voix ne lui laissa pas le temps de se ressaisir. Il balbutia un grognement, comme un signal adressé à Natacha qui instantanément y répondit par une sourde et interminable vibration ponctuée par une volée de cris aigus…
…
Une fois l'élastique détendu, le pantalon remonté, il s'aperçût, joyeux comme un môme, que sa boîte aux lettres était à nouveau pleine. Réconforté il parcouru les messages de ses potes qui racontaient presque tous la même chose : une histoire d'élastique et de Natacha. Les copines, elles, décrivaient une histoire similaire, mais Natacha s'appelait Robert et l'élastique, par contre, n'était pas mentionné…
Crest (Drôme) Exposition "Fer et lumière"de Emmanuel Georges.
Sur la branche d'un pied de tomate cerise, la fleur est prête à s'épanouir. Chaque fleur deviendra une petite tomate.
Discret bruissement derrière les barreaux condamnés. Hurlement du vent animant les feuillages. Silence.
Tapie dans l'ombre, j'observe le ciel nocturne s'abattre sur le monde.
La Crau (Var)