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Je traine souvent, peut-être trop souvent (mais ici ce genre d'appréciation reste insensée), la nostalgie grisante des promenades perdues, la nuit autour de la station Irigoyen dans Barracas al Sur, des fumerolles qui se trainent comme des élans ratés, de la voix du Polaco, éreintée, et de ces nuits qui n'en finissent pas ou ne commencent peut-être réellement jamais.
Un photographe qui parcourt la terre entière, publie ses pérégrinations, mondanise ses sorties, ne perd pas une miette de ses doutes!
Et revoilà le refrain, j'allais dire la rengaine si ce mot ne comportait pas l'idée de rangement, ne serait-ce que d'un colt, du vendredi depuis le 6 mars dernier.
Nous arrivions au sommet des escaliers, et, dans le salon principal, dont un des mur était intégralement recouvert d'une carte non pas d'un autre monde mais bien du nôtre, mais dégoulinant, mais pleurant presque, comme une mappemonde même des naufrages, Adriana Varela continuait de me chanter «los mareados» sur un écho de bandonéon impérial d'essoufflement.
La fête se déroulait comme prévu, les invités étonnés s'embrassaient, les gâteaux en sueurs supportaient bien l'ombre des bosquets, les enfants oscillaient entre les rires et les pleurs comme les peaux entre une blancheur de roux et une brun de part en part exagéré, les alcools chauffaient et les promeneurs perlés passaient et je fis une photographie camouflage.
Je regarde la photo d'Amsatou de vendredi et je lui fais un clin d'œil avec ces échos de couleurs et jeux de typos entre Bamako et Genève qui nous feraient sourire s'ils ne nous laissaient quelque peu songeurs quant aux appels laissées en ces surfaces d'annonce, car si la verticale africaine invite, l'horizontal européenne ordonne !
le "jardin secret" après le concert d'ouverture donné par un ensemble franco-turc; le Directeur du festival (en sombre) mène les échanges avec le public avec humour.
Rare mais très ancien…La campagne française est très conservatrice!
Comme sur une autre planète, l'ensemble l'Arpeggiata
nous transporte au temps de Cavalieri!
la Compagnie de danse baroque "l'Eventail" nous a rendu toujours plus légers et rêveurs, par son ballet inspiré du carnaval de Venise…
Louable et intelligente tentative de rendre Calvin plus humain, Calvin dont on fête la naissance il y a 500 ans, Calvin l'intransigeant, Calvin père de l'économie moderne capitaliste, celui par qui la place financière genevoise a pu déployer ses ailes et conquérir l'Amérique. Promoteur génial de la notion de culpabilité/responsabilité - sans aucun doute terreau de la psychanalyse moderne. Pourtant Calvin se meurt, sa doctrine avec lui. Son héritage n'est plus que pièces de théâtre, livres commémoratifs et colloques studieux. Mais Calvin reviendra. C'est sûr ! Calvin qui n'est peut-être pour l'instant qu'un enfant innocent et travailleur - trouvera dans son époque de quoi alimenter le feu de sa foi et rallumer les bûchers.
A Islamabad ?
Dans l'Arkansas ?
A Lausanne ?
A Pékin ?
C'est pour cette raison qu'il faut soutenir les pompiers, mettre des extincteurs dans les bibliothèques et faire lire Darwin aux créationnistes.
Parfois, je cherche une justification en guise d'invitation à la pose. Je lui dis qu'elle a de beaux yeux et je rajoute "si je peux me permettre". Une porte s'ouvre et je m'enfuis.
La conquête du superflu donne une excitation spirituelle plus grande que la conquête du nécessaire. L'homme est une création du désir, non pas une création du besoin.
Sita nous fait redécouvrir Gaston Bachelard au gré d'une belle rêverie sur l'eau.
HEC à Lausanne, puis économiste dans une banque ? Je lui montre le chemin, elle hésite.
Quand la marée est basse, les goélands viennent se gaver de moules !
Accrochée à la gouttière avec les orteils juste pour prendre cette photo…
J'ai fini par me prendre d'affection pour ce petit asticot rose tombé de mon pruneau…
Les murs de Hanoï sont recouverts de ces inscriptions que j'ai mis du temps à comprendre. Il s'agit en fait de numéro de téléphone de petits entrepreneurs qui proposent leurs services pour de menus travaux…
Culte bouddhiste Mahayana qui, entre autres particularités, vénère les “bodhisattvas”, des êtres qui ayant déjà atteint l'illumination et qui pourraient prétendre au nirvana préfèrent rester pour soutenir les fidèles dans leur quête…
Hanoï, 5 millions d'habitants, 1 million de motos. Et la photo n'a pas été prise à l'heure de pointe…
La visite au mausolée de l'oncle Hô, comme tous les vietnamiens appellent affectueusement Hô Chi Minh. D'anciens combattants, dont certains très handicapés, arborent leurs décorations dans un recueillement quasi-religieux.
On ne peut visiter ce pays sans songer au conflit nord/sud dévastateur qui a pris fin en 1975. Traces et cicatrices y sont partout présentes.
Plus de 3 millions d'américains ont servi au Vietnam pendant la guerre et 60.000 y sont morts. 3689 avions et 4857 hélicoptères ont été détruits. Dans les rangs de l'armée nord Vietnamienne et du Viet-Cong on estime qu'il y eu plus d'un million de morts, ainsi que 4 millions de civils du nord (10% de la population) tués ou blessés du fait des bombardements.
Il reste entre 500.000 et 800.000 tonnes de bombes non explosées dans le pays (soit entre 6 et 10 kilos d'explosif par habitant !) qui ont causé le mort de 38.849 personnes et fait 65.852 blessés depuis la fin de la guerre…
Vietnam pays héroïque, quoi qu'on puisse penser du système politique en place. Et héroïques parmi les héroïques, les femmes vietnamiennes qui assument les tâches les plus pénibles sans aucune contrepartie de pouvoir, les hommes ayant accaparé tous les postes importants. Elles cassent les pierres sur les chantiers, travaillent au champs et portent de lourdes palanches avec bonne humeur, sans oublier leur rôle important dans la guérilla contre les américains. Bien des mâles occidentaux ne pourraient rivaliser sur le plan du courage ou de la résistance à l'effort avec elles…
La femme est l'avenir du Vietnam.
Un tracé relativement long des conditions changeantes, aujourd'hui un départ sous la bise,cette régate exigent des solitaires une concentration et une bonne résistance physique …
"LES OMBRES DE L'ÂME.
Les histoires que les autres racontent sur vous et les histoires que l'on raconte sur soi-même : lesquelles se rapprochent le plus de la vérité ? Est-il si évident que ce soient les nôtres ? Est-on pour soi-même une autorité ? Mais ce n'est pas vraiment la question qui me préoccupe. La vraie question c'est : y a-t-il dans de telles histoires une différence entre le vrai et le faux ? Dans des histoires sur ce qui est extérieur, oui. Mais quand nous partons pour comprendre quelqu'un à l'intérieur ? Est-ce là que là un voyage qui arrive à un moment quelconque à son terme ? L'âme est-elle un réceptacle de faits vrais ? Ou les prétendus fait vrais sont-ils seulement les ombres trompeuses de nos histoires ?" Pascal Mercier
oups! une petite indiscrétion en entrant dans la cuisine !!!
Show érotique chez les végétariens !