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Aujourd'hui, comme parfois, c'est les images d'hier qui s'imposent, les premiers voyages à partir desquels on commence à ne jamais revenir.
Comme tous les vendredi depuis la promesse du 6 mars dernier et même aujourd'hui lendemain de chute!
Repos imposé aux heures longues de la grisaille luttant contre le ciel d'été.
Une rose, puis une autre, et puis une autre encore, par sympathie ou par fatalisme, jusque dans les teintes, baissent aussi un peu la tête, non par abandon, certes, mais juste pour soulager la tige dans ce jour qui me reste encore enfermé.
Très tôt le matin, ici, comment ne pas penser et ne pas revenir à Hodler? Au Léman, à Valentine, à un monde qui ne cesse d'apparaître pendant qu'une femme disparaît et aux images par lesquelles nous tentons un passage entre les deux. Elise, est-ce cela qui est étroit?
Une moiteur durassienne enveloppe tout depuis quelques jours, de timides gouttes de pluie ne marquent même pas les trottoirs, et elle passe, elle, entre deux moelleux aux chocolats, silencieuse et si là.
Couché de Soleil au Bord de l'île depuis la fenêtre.
Michel Piquemal modèle les phrases musicales dans la matière ductile du Grand Choeur de l'Abbaye aux Dames de Saintes. Yaroslava Dautry-Shevlyuga l'accompagne au sommet de la tension émotionnelle.
de Marie-Rose Lortet visibles à Niort tout l'été.
Les sculptures textiles de cette artiste (présente d'autre part au Musée de l'Art Brut de Lausanne)
se sentent à l'aise dans une région riche en Art Brut.
ici aussi on sort la dernière création, une sorte de défilé de haute couture à plusieurs centaines de milliers d'euros…
Faudrait aussi leur interdire le restaurant. C'est à cause d'eux qu'augmentent les primes maladie, ils ont du diabète, font fréquemment des accidents cardiovasculaires, et ça coûte cher à la collectivité. En plus c'est obscène un obèse, ça mange la bouffe des pauvres.
Avec Nico, ça fonce, on parle pendant qu'on mange, on avale en respirant, vite, on s'épuise en récupérant, on se marre en photographiant… et déjà on est plus loin, tout étonné qu'il soit déjà 5 heures et quart.
Elle suçait ses radicelles avec la ferveur d'une mystique qui redécouvre la vraie vie après s'être échappée d'un couvent. Il lui caressait le feuillage en lui murmurant des mots qu'elle ne connaissait pas. Qui se gravaient dans sa chair. Lui, étendaient ses bras au ciel en lui promettant de le retenir pour elle. Ils s'offraient l'un à l'autre l'abandon.
Pierre est valet de ferme, gagne 2800 francs mensuels. Il envoie une grande partie de son salaire en Pologne à sa femme pour que sa fille puisse faire des études. Son portable sonne au milieu de la conversation. Il s'illumine mais ne répond pas. « C'est ma femme, c'est quand elle pense à moi. Répondre est trop cher. A chaque fois que nous pensons l'un à l'autre nous téléphonons, sans décrocher, nous laissons sonner. Pour lui parler, je vais dans une cabine, c'est moins cher…"
Ville la Grand, la ville en France où naquit Oxymore, prince du monde moderne.
-Ca va ? Qu'est ce que tu fais ?
-J'attends mon fils. Il revient d'Espagne Dimanche. J'ai fait cent mille photos avec mon téléphone. J'adore ça. Mais je sais pas quoi en faire.
-Cent mille ?
-Oui. Personne me croît. Cent mille !
-Et tu vas attendre jusqu'à Dimanche, ici ?
-Non. Je change de terrasse. J'adore les terrasses. Je prends des photos des gens qui passent. Je fais des autoportraits.
-…
Mettre des gants s'impose parfois pour immortaliser les amis de Nan Goldin.
Je retourne sur la tombe de mes grands-parents et lance une bouteille à la mer pour retrouver mon oncle. Les voisins… peut-être ?
Au début des années 80,je trouvais le terme de "Rencontres" totalement usurpé pour les journées de la photographie. J'avais l'impression que le rapport entre spectateurs et photographes se vivait au singulier. Aujourd'hui, les Rencontres sont au rendez-vous en Arles.
J'aime cette idée de connaître l'heure où nous irons en enfer pour cause de bière périmée
Interminable, certainement. Pour les photographes et autres pélerins de l'absolu, le bonheur n'est-il pas sur le chemin de la quête ?
Pourquoi dire quelque chose quand il suffit de ne rien dire, que ça plaît et que ça rapporte ?
["signification des images mauvaises"]
Je jouais avec lui, et ne me doutais pas
Que la fée qui berça d'amour et de confiance
De douceurs, de mots doux, de soleil et de joie
Ma vie, de mon enfance à mon adolescence,
Etait partie déjà, laissant ce monde là
D'un adieu déchirant et sans un mot d'espoir
Partie en coup de vent jusqu'à son au-delà
Abandonnant ici ses raisons, ses sourires,
Ses rêves et son amour,
Sans pensée de retour.
Aujourd'hui, je suis maman. Je me suis perdue dans les bois, j'ai endormis un enfant en faisant de la poussette-cross, et j'ai vu un grand cheval noir apparaître entre les troncs lumineux et passer lentement à côté de nous.
Tout à l'heure ils viendront me chercher, j'ai vu mes parents pleurer,
Mais je ne ressent pas son absence.
Aucune cellule de mon corps ne me confirme qu'elle est partie. Comment le croire? Elle est si vivante! Je vois son sourire, je sens ses caresses, j'entends sa voix.
Je cherche son visage dans les nuages qui passent, là où sont ceux des gens qui sont morts, mais le sien n'y est pas.
Elle est encore là, je vous le jure!
Je ne comprend pas.
Aujourd'hui, il paraît que je suis orpheline.
'De temps en temps j'ai un éclair de lucidité, et là, je suffoque.'
Peut-être que petit éclair après petit éclair je vais m'y faire et ne pas m'y noyer..?
Parce que porter ça, je sais que je n'en ai pas la force.
Enfait, j'ai presque envie de rigoler tellement c'est absurde.
En visite dans un autre monde, ni positif ni négatif, juste vide et construit sur des illusions colorées…
Pardon, je ne répondrai pas.
Il ne me reste aucune ligne de communication vers l'extérieur, juste par écrit, ici et quelques fois ailleurs. A moi-même, laissant s'échapper des échos.
Murs.
Je m'étonne parfois de ma capacité à faire semblant et à me faire avoir par moi-même… Mais est-ce que ce n'est pas une technique logique et biologique pour tenir? Est-ce qu'il n'est pas obligatoire de passer par ce stade?
Avant d'aller plus loin…
Après un échange bruyant de noms d'oiseaux, ils décidèrent de se séparer…
Quelques minutes avant le traditionnel feu d'artifices du 14 juillet et malgré la distance, j'entendais beugler le plus con des suisses français, notre Johnny national auteur d'un méga-show sous la Tour Eiffel devant 700.000 personnes.
L'exilé fiscal promu hardiment symbole de la Révolution française succédait ainsi à un autre exilé, Michel Polnareff, le plus con des californiens français, qui était venu l'année précédente au même endroit faire également les poches du contribuable tricolore.
Il me semble pourtant qu'à l'époque de la Révolution française, l'exilé était le traître ultime, celui qui préparait la Restauration monarchique à l'abri des frontières étrangères et qu'on guillotinait avec enthousiasme et jouissance s'il osait jamais remettre le pied sur le territoire national.
Quelle belle époque c'était, pour la morale d'abord et pour nos tympans ensuite…
Et ce fut au matin,
Dans l'ode du silence
Une neige sur les dieux des montagnes
beauté
choix
meilleur
perfection
femelle
force
bouquet
cadeau
sentimental
romanesque
fraîcheur
fleur exotique
elle sauvage, fleur de peau
"Les râgas n'étaient tout d'abord qu'au nombre de six, considérés comme mâles. Il leur fut adjoint plus tard six râginî ou râgas féminins. Enfin chacun se vit attribuer six poutra ou fils."