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Je retrouve une ancienne photo de ma mère.
ou comment faire voyager les tramways sur des poids-lourds et non par le train.
si la nature devait nous inspirer, elle nous suggère que la beauté (des fleurs) doit chuter pour donner un résultat mature le plus souvent très éloigné du départ.
Journée harassante, besoin de rire, mais mes besoins ne trouvent pas d'échos chez les autres, ils semblent déjà avoir épuisé leur capital de drôleries, je décide alors de m'y mettre seul, mais les choses que je me raconte je les connais par cœur, ne me surprennent plus, c'est alors que j'aperçois le reflet d'un pitre dans la vitre – il me dit : topinambour ! C'est absurde mais je réplique : la bourre, la bourre toujours… et ça me fait hoqueter de rire et me sentir mieux sans vraiment comprendre pourquoi.
Détail de la nébuleuse d'Hypérion avalée par le trou noir du lavabo.
Le câble électrique et la guirlande, filaments de l'énergie solaire d'A & d'A.
Cette anodine enseigne dans un patelin bourgeois, petit poème racoleur de nos préoccupations chien-chien, parle mieux du crash de nos valeurs que pourrait le faire en prêche tout un escadron de curés réunis.
Les nègres approchent, leur peau tendue et nette. Il y a les grains bruns-cacao du paysage amer et par dessus leurs yeux ovales-amande brillants.
Foutaises
Épilation. Dans la salle de bain. Seule dans la maison. Dehors c'est l'après-midi. Mais qu'est ce que j'en sais ? Il n'y a pas de fenêtre dans les salles de bain.
Je sue comme un porc. Je viens pourtant de me doucher : peau douce, blanche etc.
Je n'ai pas le choix. Si je m'épile avant de me laver, mes aisselles sont sèches et collantes. Le rasoir ne peut pas glisser. Il arrache avec rage et par à-coups les poils de ma peau constipée. La saleté rentre par les pores. Rapidement toute mon aisselle est infectée.
C'est pourquoi je m'épile après le douche. Après que mon corps soit entièrement nettoyé, lisse et souple. Après l'avoir laissé se détendre, détendre ses pores. C'est à ce moment précis de pure harmonie que je dois intervenir. Soudain le rasoir s'attaque à la chaire vulnérable. Prises de court les aisselles deviennent rouge vif et des éruptions cutanées jaillissent comme autant de petits volcans en flamme. J'ai des bouffée de chaleur. La sueur fait surface et répand ses coulées par dessus le savon, par dessus la propreté.
A la fin du carnage, des poils déracinés et meurtris gisent sur l'émail scintillant du lavabo.
Je laisse tout en plan et je sors.
…I know he would've felt outrage at the thought of seeing 6,000km of forestry roads being constructed on the land that has sustained him and many generations before him, including his own Grand-parents.
I can't write or talk much about my father, he left me early, I only want to walk the virgin forests he left for us all, and travel the lakes and rivers he canoed with such dexterity; after him! (Speech, at Laval University on Environmental Justice)
"Toi qui porte sa tristesse comme un implacable manteau
N'oublie pas qu'une force palpite en silence
Au creux des pires solitudes, des pires sanglots
Et ton deuil fait partie de ta renaissance.
Il fait sombre sur ton coeur
Comme un hiver empli de glace
Jusqu'au fond de toi il neige des frayeurs
Des chagrins, des larmes tenaces.
Les orages violents sont des perles de douceurs…"
Janique Watier
When the god of night visited the god of peace and creativity, and offered him his reflection! Miroir, miroir, dis-moi!
There are days when destiny just isn't at the rendez-vous I suppose!
"Hold me close
and tell me what the world is like
I don't want to look outside
I want to depend on your eyes
and your lips" L. Cohen
Rafael was the lone child at Josephine's Birthday Party and, just like I, young, he patiently waited for the birthday girl to blow out the candles so we can get on with devouring that delicious-looking thing covered in chocolate cream!!
Jeanne et Xavier: nouveaux membres photographes de l'Association Focale. Welcome !
Lui en faire l'éloge ? Il est des secrets qui échappent à la parole.
Touché par ce prénom gravé sur l'épiderme de son désir. Son intensité serait-elle inversément proportionnelle à l'âge de la tatouée ?
J'étais au Faubourg Saint-Antoine quand j'ai vu les étoiles dans le caniveau. C'est à cette même adresse que Nini vendait sa peau … de raie à un certain Jean-Claude Galluchat. Il en confectionnera des escarpins pour Louis XV.
Excentriques les Galuchats ? Assurément. D'ailleurs, je les ai trouvées chez Francis.
Lorsque la raie a la chair de poule, virez les chaussettes: la jouissance est immédiate.
ou serviles beautés technologiques échappées de leurs prisons de plastic et effrayées par l'immensité de la forêt ?
à trop nettoyer autour de toi, ton corps, évanescent de propreté, court le risque de s'enrouler sur lui-même et de disparaître…
… dans un ciel bleu plastifié.
Sans parler de ton âme.
au peuple qui l'a créée, intuitivement et viscéralement ?
au peuple qui après l'avoir volée, en a fait un objet médiatisé d'une valeur infinie ?
ou à moi, qui l'ai inventée, et comprise, et accompagnée…
… tout au long de son long avènement, innombrables semaines de décompostion dans ma boîte à pourriture ?
Et qui viens de la jeter à la poubelle, au mépris de toutes les oconventions internationales sur la protection du patrimoine culturel de l'humanité !
A ma gauche, MAX THE GREEN KILLER, 52 kilos, 75 ans !
A ma droite, FRANCIS THE PINK STRANGLER, 200 kilos, 17 ans !
Tous les coups sont permis, QUE LE MEILLEUR GAGNE !
Ou le plus sournois !
Comme annoncé le 6 mars et réitéré depuis tous les vendredi.
Au début de «Au bout du rouleau» le capitaine Whalley, après avoir ordonné une manœuvre, s'assied dans son fauteuil sur la passerelle et, ignorant la mer, reste à regarder fixement le pont entre ses pieds. Et moi, au bord des vagues, je lis Joseph Conrad, presqu'au bord de l'abandon des flux et reflux.
Elle avait les pieds bien sur terre et moi j'avais la tête dans la lune, ou l'inverse, mais quand elle regardait par la fenêtre, un autre monde m'apparaissait, sans noms et sans nord, à peine quelques tracés que nous irions suivre peut-être une fois, comme on pousse un caillou sur la marelle.
Et je crus un instant, bien qu'il y avait moins de stucs aux nervures dorées, de grands miroirs impeccablement mouchetés, de boiseries noircies, d'épais tapis étouffant nos pas, moins de tableaux représentant un jardin semblable à celui que nous arpenterons, et encore moins de lustres et d'appliques le long de ces couloirs succédant à d'autres couloirs, interminablement, je crus un instant que nous entrions à nouveau à Marienbad, ou à Karlsbad, et que vous seriez prête à partir.
Il faut toujours démarrer avec un disque, et puis bien retenir l'adresse, et tu laisses alors aller, et là, en principe, tu t'y retrouves toujours et t'es bon pour une année, facile.
Deux fois, deux fois il avait été président de ce pays du tableau qu'il regarde maintenant, dans une solitude impossible, comme le passé d'une vie qu'il avait rêvée, tandis que la foule évalue dans l'ombre de son dos le prix des douleurs et des soins qu'il va lui laisser en allant vers sa propre agonie.
J'en avais fini avec les fleurs au bords de mes chemins et nous attendions les amis pour la soirée. Beaucoup viendraient, certains non, ou d'autres très tard, et d'autres encore téléphoneraient d'un empêchement subit, mais d'autres oubliés aussi surgiraient, un vrai rire d'escale dans les mirettes, et, pour elle, elle qui toujours devinait les regards tournoyant, ce sera toujours une surprise d'être là, dans ma lumière posée sur un rose que j'avais deviné.
Com quoi…
Sans l'ombre de l'homme
le souffle du vent présent
ombres tombantes en forment de grappes
Sans l'ombre de l'homme, une instalation de Samuel Rousseau à la Galerie Guy Bärtschi
"La mort viendra et elle aura tes yeux -
cette mort qui est notre compagne
du matin jusqu'au soir, sans sommeil,
sourde, comme un vieux remords
ou un vice absurde. Tes yeux
seront une vaine parole,
un cri réprimé, un silence.
Ainsi les vois-tu le matin
quand sur toi seule tu te penches
au miroir. O chère espérance,
ce jour-là nous saurons nous aussi
que tu es la vie et que tu es le néant.
[…]"
Cesare Pavese
Une valse à mille coeurs
"Qui s'offre encore le temps
Qui s'offre encore le temps
De s'offrir des détours
Du coté de l'amour … "
J. Brel
« Ma mère m'a dit Antoine, vas te faire couper les cheveux, je lui ai dit Maman, dans 20 ans si tu veux […] Oh yeah ».
Reflets
Moi … lui …
Miroir
Découverte de soi-même
S'oublier
S'ouvrir
Immobile
Ecouter
Genève
"J'ai une certaine faiblesse pour les criminels et les artistes; ni les uns ni les autres ne prennent la vie comme elle est." Stanley Kubrick 2005.
(Autoportrait devant une oeuvre de Doug Wheeler, (env. 1969) au Kunsthaus de Zürich