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La nature est "maître suprême" dans ces régions… on se sent alors tout petit !
Industriel suisse qui n'existerait simplement plus si il n'avait pas déplacé sa production en Bulgarie.
"Mais ai-je bien fait? Les coûts de production augmentent d'un mois à l'autre…"
…rien de si beau que le peu.
Les prix proches de zéro pour une qualité moins que nulle, c'est encore trop cher payer.
La guitare donne des frissons à la peau de l'instant.
I'm not too sure how Pacino declared it in The Devil's Advocate, I think it was somthing like: Je suis la main sous la robe de la Mona Lisa! Why does this statue remind of that?
Il y a quinze minutes, sa maman venait de convoler en justes noces et, elle, vola un moment tranquille…
"Thunder only happens when it's raining/Lovers only love you when they're…" Fleetwood Mac
Je voulais fignoler le cadrage mais la foule de collecteurs d'îcones musicaux qui attendait son tour d'immortalisation m'a obligé à la toccata et fugue.
Liquidité, simplicité, transparance, profondeur: avec ce spécialiste londonien, mous redécouvrons les charmes du marché des changes.
Carré suisse à la une des journaux allemands ? Это не пахнет хороший: ça ne sent pas bon, ce qui est un comble pour un argent sensé ne pas avoir d'odeur.
Peut-on mentir avec une image ?
[merde ! c'était en mars et pas tellement dans le nord]
si tu ne crains pas pour ton image, rends-toi mardi 31 mars ou mercredi 8 avril à La Galerie, 17 rue de la Coulouvrenière à Genève, après 18 heures, tombée de la nuit, où Adja, Sébastien et Max te feront ton "portraits de moi" !
L'aveuglement? Lui, il avait toujours cru qu'il viendrait d'en face, aussi lorsqu'il surgit de côté, la surprise le désempara.
Il faut dire aux gosses que l'école peut être une gare.
Un café dans une agence photo, une chanson sur une image, et pour Lady N. le bout du monde est à portée de main avec un gabier en cavale.
Aujourd'hui en reportage pour un grand magazine suisse, et de nouveau beaucoup de neige!
Maqroll et Corto me saluèrent me souhaitant une bonne route et disparurent dans la nuit tiède tandis que j'entrais dans le pavillon des Roses de l'aube.
Notre manière de percevoir le monde dépend-t-elle de la manière du monde de nous percevoir?
Demain, enfin le printemps. On arrête l'hibernation, on ouvre les volets et on refait les peintures…
Ce matin, il suffisait de lever la tête pour voir que le printemps était bien au rendez-vous…
Au détour d'une rue sale, cette composition colorée s'est imposée à mon œil…
Le (très) petit Nicolas Sarkozy l'a dit et répété : le travail des jeunes est la priorité des priorités de sa mandature.
La mobilisation a donc commencé dans les lieux stratégiques…
« Je suis le loup Marathonien de la liberté
Etre loup est un honneur. Donnez-moi de l'espace et je suis.[…] Ma vie est une longue marche, ma vie est une voie sacrée que nous suivons à la queue le loup – à la queue leu leu comme vous dites- entre deux murs d'épinettes endormies. […] Ensemble nous chassons, ensemble nous sommes chassés. Car l'humain, pour des raisons obscures qui ne seront jamais éclaircies, nous en veut. Je fus traqué comme une vermine, tué à la carabine, empoisonné à la strychnine, piégé pour ma fourrure, ma tête mise à prix, mes oreilles contre prime, les humaines m'ont fait la guerre, ô combien ont crié au loup ! Acharnement inutile, mystérieuse obsession, contes calomnieux, légendes urbaines. […] Se tenir à distance, brouiller les pistes, mettre entre eux et nous une barrière, chose facile en vérité quand on sait que le propre de l'homme est de s'emprisonner lui-même dans ses propres enclos. » Bestiaire I, Serge Bouchard
A chaque jour, découverte de nouvelles traces, dans les alentours, celle du loup hier était un vieux mâle alpha, lourd, solitaire, trainant les pattes arrières. Celui-ci ne s'attarde pas trop dans ce milieu devenu hostile, sa trace révèle qu'il était au trot. Couchés ! L'épinette noire a l'odeur du bois coupé, l'odeur du sang de résine et de l'argent, l'odeur des ressources dites durables doit le faire fuir ainsi passer son chemin rapidement.
La force du vent soufflant sur le lac Malouin a eu raison de la bâche du tipi. Le camp de Maguy Blacksmith, au bord du lac, est à 6 km de celui de Mary. Maguy vit ici à l'année, seule avec son petit fils Joe,6 ans. J'aime lui rendre visite, chaque fois je découvre un peu plus de la culture cri, aujourd'hui elle étend une peau de castor dans le cadre en bois de bouleau.
Marco , 81 ans, Presque tous les jours, il arrête le bus en provenance de Chibougamau, et vient chercher je ne sais quoi à Desmaraisville. Puis il attend là que quelqu'un veuille bien le prendre pour le déposé à son camp à mi chemin entre Waswanipi et Desmaraisville où il vit a l'année avec ses nombreuses filles.
Desmaraisville, un bar, un dépanneur, dix maisons tout au plus, un arrêt de bus pour Val d'Or ou Chibougamau carrefour des sorties où entrés du bois. Il y a bien une station d'essence, sans essence. Toutefois, un téléphone, avec achat de carte prépayé, raison de ma sortie en motoneige par -20°, plutôt exotique les km parcourus sur le chemin forestier. C'est aussi la porte d'entrée de la mine d'or. Un arrêt pour charger les canettes de bière, les chips en tous genres, cigarettes, quelques boîtes de conserves vendues à prix fort, un peu de foin selon les arrivages.
Mary attend depuis samedi des nouvelles de son fils. Savoir s'il va venir dans le bush, mais aujourd'hui elle a décidé de quitter le campement pour rejoindre Waswanipi.
Je suis l'oiseau sacré, une légende volante, familier de ce milieu aussi beau que difficile, la forêt boréale, là où chacun dépend de chacun, là où il faut que les idées voyagent si l'on veut se lier, se relier, avoir une chance de survivre. Je suis là, toujours là, comme au-dessus de mes affaires. Je ne suis qu'un oiseau parmi d'autres oiseaux, direz-vous, ni aigle à tête blanche, ni un spectaculaire harfang, ni même une mignonne mésange. Je ne suis pas bleu, je ne suis pas huppé, sans couronne remarquable ni croupion blanc ou doré, je ne suis pas cet oiseau bucolique de la face facile du monde. Non, je suis noir et gris, gris-noir, la terne livrée de la sauvage quotidienneté. […]
Wiskatchan, petit augure du Moyen-Nord, l'oiseau gris des chasseurs, un oiseau d'amour à -30°C, une petite pensée pour chacun afin que personne ne soit oublié. Je suis la pensée libre d'un monde disparu. Ma cathédrale est devenue ressources renouvelable et développement durable. Je ne suis plus qu'un pauvre oiseau, imagine ! Moi qui suis plus qu'une pie de bénitier, plus qu'un cardinal, moi Saint Geai Gris de toutes les Assise. » Bestiaire I, Serge Bouchard
« Je suis le penseur Wiskatchan,
une pensée pour tout et pour tous, soucieux du loup et de la louve, des meutes en général, soucieux des petits animaux, une bonne pensée pour la marche des choses. Dites –le aux philosophes, la pensée est noire et grise, elle vole dans les espaces non fréquentés, elle se pose souvent sur un bouleau nain et se met à chanter. Un bestiaire des grandes figures animales des immensités nord-américaines serait impensable sans moi, je dirais même sans moi en vedette américaine. Je sais il y a l'ours, il y a les loups, les lynx et les orignaux. Cependant, dites seulement Wiskatchan et vous aurez déjà prononcé le principal du bréviaire des solitudes solitaires.
[…]
Voilà une première confidence. Les petits animaux comptent sur moi pour manger quand ils n'ont rien à se mettre sous la dent. Je suis un peu responsable de la réussite des chasseurs, car je tiens à ce qu'ils tuent. Parce que je vole, je vois tout, je vois bien les proies. Alors, il suffit de me regarder aller pour résoudre l'énigme obsédante qui occupe l'esprit de tous les prédateurs, où se cache le gibier ? Et il faut que les gros tuent pour que je puisse ramasser les brides et restants qui nourriront les petites créatures. » Bestiaire I, Serge Bouchard
Ce qu'il y a de plus violent chez les Anglais c'est sûrement les gâteaux…