Yangon - 06 heures 55
Long vol sans encombres - plus de 12 heures, quelques turbulences au levé du jour - passionnantes discussions avec un commerçant arménien, charmant et séducteur - Zaven, est son nom - qui me propose de partager la voiture qui l'attend à l'aéroport de Rangoon. Après des formalités douanières que Zaven a transformé en partie de rigolades, au milieu du formidable chaos de l'arrivée, une limousine noire nous attend. Une jeune femme, empanachée d'un vêtement de coton couleur abricot, d'une élégance inattendue s'installe au volant, sourit et démarre. Zaven et la jeune femme ont une conversation que j'écoute distraitement, tout étourdi par la vitesse avec laquelle j'ai été propulsé dans cette nouvelle réalité - en si peu de temps. Zaven décide de m'héberger chez lui, sans me laisser ni même protester. Je pense à la phrase de Brel : « Le plus dur ce n'est pas d'aller en Chine mais de faire le premier pas pour sortir de Vesoul ».