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INDE MYSTERIEUSE – 22 - Sur les backwaters du Kérala, qui sont des routes principales, des ruelles, des carrefours.... Mais tout en eau.

AU PAYS DES MONTAGNES BLEUES (17) 

 

Autre aspect étrange des Todas, c'est qu'ils se divisaient en sept clans ou tribus. Chaque clan se composait de cent hommes et de vingt-quatre femmes. D'après ce que les Todas disaient eux-mêmes, ce nombre ne variait pas et ne pouvait en aucun cas changer ; il est resté éternellement le même depuis leur arrivée il y a 7000 ans dans les Montagnes Bleues.  

Les Todas n'ont qu'une femme pour tous les frères d'une même famille, que ceux-ci soient même douze. La notable minorité des enfants de sexe féminins dans les naissances annuelles était tout d'abord attribuée au meurtre des nouveau-nés qui était assez répandu dans l'Inde de l'époque. Les Anglais brûlaient, on ne sait pourquoi, du désir de saisir les Todas en flagrant délit de crime ; il a été impossible de constater le moindre assassinat d'enfant. Les Todas n'avaient qu'un sourire de mépris pour tous ces soupçons : « Pourquoi tuer ces petites mères ? disaient-ils, Si nous n'avions pas besoin d'elles, elles n'existeraient pas. Nous savons le nombre d'hommes, le nombre de mères qu'ils nous faut mais nous en aurons pas plus. » 

Les mots « femmes », « fille » et « vierge » n'existaient pas dans la langue des Todas. La conception du sexe féminin se liait indissolublement chez eux avec celle de la maternité. Aussi ne connaissaient-ils aucun terme spécial pour appeler notre sexe, en quelque idiome qu'ils s'exprimaient. Parlaient-ils d'une vieille femme ou d'une petite fille d'un an, les Todas disaient toujours « mère », n'employant, quand une précision est nécessaire que les adjectifs : « vieille », « jeune » et « petit ». 

« Nos buffles, déclaraient-ils souvent, ont fixé une fois pour toujours notre nombre de sept cent : celui des mères dépend aussi d'eux. »

[Jean-Louis Claude]

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