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AMAZING INDIA – 36 – Sadhus, ascète qui a renoncé au monde pour se consacrer à la recherche spirituel.

LE GANGE 

 

À une trentaine de kilomètre de Rishikesh, à Déoprayag, deux rivières se rencontrent ; la Bhagirathi, qui prendre sa source à Gaumukh au-dessus de Gangotri et l'Alakananda, née du glacier de Nanda Devi une montagne qui culmine à 7800 mètres. C'est à partir de Déoprayag que le puissant cours d'eau formé par la réunion des deux torrents prendra le nom de Gange. Il continuera ensuite son chemin durant 2700 km de l'Himalaya au golfe du Bengale, irriguant 25% du territoire indien et nourrissant quelques trois cent millions d'Indiens. 

 

Le Gange est un fleuve unique. Chaque goutte est sainte et sacrée. Le Gange apporte le salut, offre la rédemption, donne l'absolution. S'y baigner lave de tout péché. Il n'existe pas un autre fleuve au monde pour lequel on ait imaginé autant de noms. On en dénombre mille. Rien d'étonnant à cela lorsque l'on sait que le panthéon hindou ne comporte également pas moins de trente-trois millions de divinités.... Gange est d'origine féminine. Ce sont les Occidentaux qui, allégoriquement l'ont masculinisé. 

 

Ayant parcouru les rives du Gange, l'illustre pèlerin chinois Hiuen-Tsang écrivait au 7ème siècle : 

« Ses eaux sont bleuâtres et ses flots ont une étendue immense. Un grand nombre de créatures merveilleuses y vivent, d'ailleurs inoffensives pour les hommes. L'eau a une saveur douce et agréable et entraîne avec elle un sable d'une extrême finesse. Dans les textes indiens, on l'appelle « l'Eau de Félicité ». Ceux qui s'y baignent, assure-t-on, se trouvent purifiés de tous leurs péchés. Ceux qui en boivent ou seulement s'en lavent la bouche voient s'évanouir les malheurs qui les menaçaient. Ceux qui s'y noient renaissent parmi les dieux. Une multitude d'hommes et de femmes se rassemblent sur les bords. » 

 

Dommage que le Rhône n'est pas les mêmes vertus sacrées ; de sa source valaisanne au golfe du Lion il atténuerait peut-être la connerie des gens qui votent pour la félicité de l'UDC et du Front National qui prône la division et l'exclusion. Mais c'est sûr, chez ces gens-là, l'eau n'a pas le même goût que le pinard que madame Cécile Amaudruz (UDC Genève) s'envoient, conduisant avec 1,92 gr. dans le sang et jurant devant la presse qu'un homme aux cheveux long à transformé l'eau en vin durant le banquet qu'elle partageait avec le l'insignifiant Parmelin.

[Jean-Louis Claude]

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