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Je regarde la photo d'Amsatou de vendredi et je lui fais un clin d'?il avec ces échos de couleurs et jeux de typos entre Bamako et Genève qui nous feraient sourire s'ils ne nous laissaient quelque peu songeurs quant aux appels laissées en ces surfaces d'annonce, car si la verticale africaine invite, l'horizontal européenne ordonne !
La fête se déroulait comme prévu, les invités étonnés s'embrassaient, les gâteaux en sueurs supportaient bien l'ombre des bosquets, les enfants oscillaient entre les rires et les pleurs comme les peaux entre une blancheur de roux et une brun de part en part exagéré, les alcools chauffaient et les promeneurs perlés passaient et je fis une photographie camouflage.
Nous arrivions au sommet des escaliers, et, dans le salon principal, dont un des mur était intégralement recouvert d'une carte non pas d'un autre monde mais bien du nôtre, mais dégoulinant, mais pleurant presque, comme une mappemonde même des naufrages, Adriana Varela continuait de me chanter «los mareados» sur un écho de bandonéon impérial d'essoufflement.
Et revoilà le refrain, j'allais dire la rengaine si ce mot ne comportait pas l'idée de rangement, ne serait-ce que d'un colt, du vendredi depuis le 6 mars dernier.
Un photographe qui parcourt la terre entière, publie ses pérégrinations, mondanise ses sorties, ne perd pas une miette de ses doutes!
Je traine souvent, peut-être trop souvent (mais ici ce genre d'appréciation reste insensée), la nostalgie grisante des promenades perdues, la nuit autour de la station Irigoyen dans Barracas al Sur, des fumerolles qui se trainent comme des élans ratés, de la voix du Polaco, éreintée, et de ces nuits qui n'en finissent pas ou ne commencent peut-être réellement jamais.
Une rencontre et les choses se déplient et les affaires roulent.
Un changement de selle ravive, à la monture comme au cavalier, le goût des grands vents et des espaces à franchir!
Le gamin qui fait d'une gouille un océan et d'un bouquet de noisetiers son comptoir colonial se fout bien de qu'il en sera demain, et les courants d'air frais, et les ombres accueillantes remuent toujours un peu ce farniente vif et involontaire de l'enfance.
Je n'ai pas besoin de grandes-personnes, ô allez, vas-y, sonne!
Et voici le nouvel épisode du feuilleton du vendredi depuis le 6 mars dernier.
Les miroitements du soleil, sur la chaussée des rues étroites, comme des coups de frein en négatif, vous arrêtent et vous murmurent des chocs autrement plus sensibles et des attentes bien moins sévères.
Le lieu et le moment fixes d'un rendez-vous ne nous mènent pas en un point précis de notre jour, mais nous laisse sans cesse à la lisière d'un domaine inconnu. Ce qui devait être un centre atteint n'est qu'une approche dispersée.
Que penses-tu, Elise, du motif des rideaux et de l'éclat des plinthes pour la salle 3 du MIS, celle des dessous pires?
Quand plus rien ne semble s'offrir au regard égorgé par la chaleur, il reste le mikado des rues où je tremble?
Stock de larmes et d'éclats en transit.
Les histoires hors-cadre nous regardent comme la nuit qui tombe nous ignore.
Non ce n'est pas un mirage dû à cette grande chaleur, mais bien une promesse faite le 6 mars dernier et tenu depuis tous les vendredi.
Bientôt ici: ouverture du musée international des soupirs, tous genres confondus.
J'aime la fabrique, là où le monde mijote, aussi quand j'arrive dans les grandes villes inconnues je vais, avant tout, flâner dans les quincailleries, et ce que je préfère en débarquant dans les grands hôtels, c'est traîner dans les cuisines.
Elle se souciait des fourmis qui bouffaient les yeux de son chat et moi je me demandais ce que j'allais bien pouvoir croquer.
Face à ceux que la victoire habite et que la perte de contrôle obnubile, et ceci jusque dans la confusion des saisons, je pense souvent aux morceaux de gruyère que Nicolas Bouvier tendait aux sumotoris en leur laissant accroire que c'était un aphrodisiaque.
? et la journée allait ainsi commencé pour lui, sans se douter des palissades des forains qui lui renverraient, quelques heures plus tard, des odeurs de wurst arrosées au manga et qui lui tortureraient la tronche de doutes infinis, ou plutôt de répugnance inoculée par le mauvais goût.
Jamais le ravissement ou l'effroi, comme l'amour d'ailleurs, n'empêchera un homme d'avoir soif, me disais-je devant ce bombardement rupin, en pensant à Malcolm Lowry, tandis que je voyais, mais vraiment très loin de moi, une bouteille de vin!
Vous vous rappelez? Je vous l'avais promis le 6 mars de cette année, et depuis tous les vendredi?
O les timides pitances avant l'improbable orage!
Flagranti delicto? ou la confusion entre les idées qu'on se fait et les techniques d'accès.
A Genève, le tri des ordures s'applique également aux marques. Achetez bien, jetez classe!
On s'assied sur ses lunettes et on perd le courant!
La nuit fut tempétueuse, et comme souvent, dans le bruit du vent et des vagues, cerné d'horizons noirs ponctués de feux de prudence, je fus surpris par le trou de silence que demeurait le voilier, tandis que nous approchions, attentifs, d'un port afin passer àl'abri les dernières heures de la nuit, ou les premières du matin, sous leurs yeux indifférents.
C'est fini, les tronçonneuses silencieuses et les ombres des lourds engins dissoutes, l'arbre tombé n'est plus. Le calme est revenu, sauf ces explosions aux lointains qui se répètent toutes les années jusque très tard dans la nuit mais qui ne m'atteignent plus.