Le tango vibre ses cercles
entre pensée et baiser
rien ne se conjoint
et tout se délie
attache-moi
Le chien morne et la silhouette pâle
n'ont jamais eu idée
du regard interdit
Les vieilles pierres
A l'écart des regards
Sauf un, de travers
Et Bertille en colère
Voici de l'eau
voici des wraps
achetés chez Laurette
et voici mon coeur
qui ne bat que pour vous
Va donc écrire l'absence
va donc écrire le lieu
je ne suis qu'une ortie
égarée dans ton jeu
Nous étions en des jours
ou l'amour était décision
la lumière avait fui
le corps était à l'aise
La pluie avait tout dilué
Le temps n'allait jamais reculer
Tout s'effacerait
Sauf les cicatrices.
Alors les vieilles pierres
Devinrent translucides
A gauche, la nuque crissait
Ne plus voir qu'au dedans
Marseille
Plein soleil, je pleure
Roses et bougies à Terre
Incandescence face à la Mer
Les Saintes à fond de cale
Des centaines de flammes
Me chauffe la peau
Sara s'approche !
Burano ses couleurs audacieuses; mais une menace rôde , toujours plus de maisons sont en vente...
Campo santa Margherita le soir : les Vénitiens veulent vivre , jouent et éduquent leurs enfants ; ils résistent .
Parc de la mairie de Périgny : une fois de plus des photos installées en plein air sont volées. Mais cette fois ci le voleur n'a pas perdu sa carte d'identité sur le lieu de son" exploit"...
Les 40 ans d'Imagine- Périgny; 40 auteurs exposent avec les réalisations exceptionnelles de Muriel Bordier.
A l'Hôtel du département exposition des grands formats de Pierrot Men (photographe humaniste malgache).
Quand les autorités pensent que leur action est un succès, les discours sont enflammés ( Centre Intermonde pour les échanges d'artistes avec les pays lointains).
lequel troue l'autre ?
entre le petit air de vérité que se donnait l'image du monde devant ses yeux...
et la pluie de petits éclats d'événements qui la frappaient de plein fouet...
elle ne savait décider lequel était un masque vain et mensonger
alors... avec lequel fallait-il lier son désir et son destin ?
........obamarotschildtsiprasmitterandjunkermacronschäublerajoy....... = xyz.
"Nous aurions pu traverser cette vie ensemble. Comme des aventuriers, des putains, des prostituées, mais ensemble." E.L.
charcuterie fine
le temps tranché débité
par l'acte photographique
amène à des aveux étranges
cette grimace du modèle
tu ne peux la voir
dans le flux de temps réel
pourtant il me lance
à la figure
les mêmes sourires
de femmes que j'ai aimées
il n'y a rien d'aussi beau
que ces laideurs
vraies et invisibles
le photographe est un charcutier de l'émotion
Un automne à Venise - 1 - Taxi vénitien
Venise est une ville si extraordinaire qu'il n'est pas possible de s'en former une juste idée sans l'avoir vue. Les cartes, les plans, les modèles, les descriptions ne suffisent pas, il faut la voir. Toute les villes du monde se ressemblent plus ou moins: celle-ci ne ressemble à aucune.
(Mémoires de M. Goldoni pour servir à l'histoire de sa vie et à celle de son théâtre Carlo GOLDONI Ed. Mercure de France ,1988)
Carlo Goldoni est né à Venise en 1707
Un automne à Venise - 2 - Le Pont des Soupirs
Le Pont des Soupirs a seulement pris ce nom au 19ème siècle quand les romantiques se mirent à imaginer les soupirs des prisonniers regardant une dernière fois la lagune,
Un automne à Venise - 3 - Bar al Canton
Ce fut là que, pour la première fois, j'entendis les noms de Simon le Magicien, Manès, Origène, Arius, Valentin, Justin, Carpocrate, Epiphane, Tertullien, Augustin, Hypatie et tant d'autres. C'est dans ce monde envoûtant que l'on me parla aussi de la Clavicule de Salomon et de l'émeraude de Satan, qui, selon la tradition hermétique, se serait détachée du front de l'ange du mal pour devenir le symbole de la "science maudite" parmi les hommes.
( Fable de Venise Hugo PRATT CONG S.A. / Castermann S.A, 1981 )
Un automne à Venise - 4 - Baigneuse à Venise
Venise n'a pas résisté à Attila, à Bonaparte, aux Habsbourg, à Eisenhower; elle avait mieux à faire: survivre; ils ont cru bâtir sur le roc; elle a pris le parti des poètes, elle a bâti sur l'eau.
( Venises Paul MORAND Ed. Gallimard 1971 )
Un automne à Venise - 5 - Rien dans les mains, rien dans les poches
Cette Venise sans sympathie pour moi où j'allais rester seul, ne me semblait pas moins isolée, moins irréelle et c'était ma détresse que le chant de Sole moi s'élevant comme une déploration de la Venise que j'avais connue, semblait prendre à témoin.
( Albertine disparue, III, Marcel PROUST Ed. Gallimard )
"L'aube paraissait à peine; tout était encore baigné du sombre de la nuit" V.Hugo
