GE
Pour une fois qu'ils sont tranquilles, lui et son banc
(UPJ - Paparazzi des arbres)
Par trop irréel mais coupant ton appel
A caresser l'écorce
Çà et là et ça et là et ça
Des mains tendues et des églises
dressées mais silencieuses comme des fantômes.
Mais combien d'objet encore
des cordes des sacs de nœuds
Et des armes flottent à l'envers
Bazar resté là tout l'hiver
Perdue dans les dédales
les réverbères masquent les étoiles
lève les yeux plus haut
et troue l'opacité
Les gestes heureux déliés des mots
ouvrent au désert gelé
ce qui n'est pas nommé ...
reflue donc à la griffure
sur ta vitre salie
éternels hiéroglyphes
Tu avais le regard à côté
quand la vie verte est apparue
j'ai supporté ce silence
la vie verte maintenant
est chevelure d'avenir
[UPJ: paparazzi des arbres]
Ce fut un chantier
un sol couvert de trous d'obus
d'oublis
phrases démantelées
arguant leur plainte
Un oeil réveil de pierre bleue
a suscité l'ennui
ourdi une étoffe de regret
et chassé les loups de chez eux
Dressé le marionnettiste
sur ses petits pieds ambitieux
domptée la petite poupée
de bouches interdites
De sorte que mangé par le soleil
route d'exil et de folie
il tendait son pouce vers l'envie
son coeur en vol, ses pieds pourris
Before the movie, always in the screen...
Antes do filme, sempre na tela ...
dans la lumière des lieux...
dans la lumière des corps...
dans la lumière des émotions...
et même si ça te détruit, te brûle ce qui te reste d'oeil
c'est encore un bonheur oui
"Le peintre Apelle - favori d'Alexandre, la Vénus anadyomène - se cachait derrière ses tableaux pour entendre ce que ceux qui les contemplaient en disaient. Il y a toujours un enfant derrière la porte secrète, à l'écoute de ce qu'il ne peut voir."
et Quignard ajoute cette phrase mystérieuse
"La musique est ce qui refuse ce son."
la foi déploie et parcourt
les dédales de l'offrande
l'oeil ne cligne pas
l'horizon fuit sans s'éloigner
unique peur perdre la lumière
la force pousse à l'intérieur
toujours projetée pour jaillir
inamovible
les mots tombés au ciel extérieur
ont trop trahi
il laisse les yeux seuls démasquer
avouer ce qui doit crier
alors
se jette lumière
sur les briques de vitre
salie
déchets de vie
tombées du toi et moi
l'avoir ouverte
aux mystères de l'incohérence
en contre de ses mots mêmes
et de ses fureurs
et froideurs
le doux bris des transparences isolantes
et alors
la pierre jetée
contre la fenêtre aux femmes
et les briques de vitre
qui coupent aux pieds
dans l'herbe verte
sur le visage impénétrable
passe un souffle de nuit
la pierre monte en silence
l'instant arrêté précède le choc
les femmes aux fenêtres
au regard oblique
les briques de vitre
chutent
et tressautent avec un bruit