GE
dans la lumière des lieux...
dans la lumière des corps...
dans la lumière des émotions...
et même si ça te détruit, te brûle ce qui te reste d'oeil
c'est encore un bonheur oui
"Le peintre Apelle - favori d'Alexandre, la Vénus anadyomène - se cachait derrière ses tableaux pour entendre ce que ceux qui les contemplaient en disaient. Il y a toujours un enfant derrière la porte secrète, à l'écoute de ce qu'il ne peut voir."
et Quignard ajoute cette phrase mystérieuse
"La musique est ce qui refuse ce son."
Pour une fois qu'ils sont tranquilles, lui et son banc
(UPJ - Paparazzi des arbres)
Apparition cristallisation
le mythe de l'attente
je suis issue d'une longue lignée
de femmes à la fenêtre
Perdue dans les dédales
les réverbères masquent les étoiles
lève les yeux plus haut
et troue l'opacité
Les gestes heureux déliés des mots
ouvrent au désert gelé
ce qui n'est pas nommé ...
reflue donc à la griffure
sur ta vitre salie
éternels hiéroglyphes
Tu avais le regard à côté
quand la vie verte est apparue
j'ai supporté ce silence
la vie verte maintenant
est chevelure d'avenir
[UPJ: paparazzi des arbres]
dans l'air arrêté net
les mots luisent d'énigme
nu sur le cheval
il chemine ses yeux sur l'horizon
sa foi lui est armure
renoncé à toute guerre des corps
la mort est chemin
charnellement connu
née à l'intérieur
chaque heure elle et lui
roulent les dés oeil dans oeil
pour la chute ou la vie
la foi déploie et parcourt
les dédales de l'offrande
l'oeil ne cligne pas
l'horizon fuit sans s'éloigner
unique peur perdre la lumière
la force pousse à l'intérieur
toujours projetée pour jaillir
inamovible
les mots tombés au ciel extérieur
ont trop trahi
il laisse les yeux seuls démasquer
avouer ce qui doit crier
alors
se jette lumière
sur les briques de vitre
salie
déchets de vie
tombées du toi et moi
Je n'ai pas de photo pour le 11 avril. Je n'avais pas envie...
Ankara - le printemps se tarde un peu
upj - paparazzi des arbres