GE
D'où tu viens femme de derrière l'écran?
de drôles de sons c'est pas des façons
Chose Sainte exilée sous la bruine
Givrée de la dernière pluie
Et j'attends en vain sur le muret,
la mer impatiente gronde dans le dos
le soleil moite est à la rosée
"il est bon pour toi de vivre !"
Passent les bus les trains les gens
partir de nuit vite et sans affaires
rejoindre le Lieu
où cela gronde, rumeur
Je me réveillais dans la paille blanche
barbe drue
foin sonore de chuchotements
joie goûteuse tailladée
Oui tu tordras le sens
jusqu'à faire couler la moëlle
disparate et si distraite de mes os
ma peau au feu
Arbre en cours dans ma cour
branches taillée comme chair
amour puni et démuni
moignon d'hiver
d/ébauche
Un atelier mangé de rayons de soleil
crus et emplis de poussière,
dévastant des zones entière
d'ombre pleine
[collected by M.D. on FB]
KULU, LA VALLEE DES DIEUX
Toute la vallée est sous la protection spirituelle du héros NARASIMHA, un ancien raja Rajput. Son apparence est celle d'un vénérable vieillard portant une magnifique barbe blanche et s'aidant toujours d'un grand bâton. On dit que la nuit, il visite son pays et beaucoup de personnes très sérieusement vous disent l'avoir rencontré ; d'autres en eurent la vision pendant des périodes critiques de leur vie, et d'autres encore ont été béni par lui. Il n'y a pas qu'à Lourdes que les miracles se produisent.....
Mais la vallée de Kulu est aussi surnommé la vallée des dieux. En effet, chaque village a sa propre divinité tutélaire et on en compte 260. Chaque divinité a son histoire et possède ses propres pouvoirs. Tous ces dieux se rassemblent chaque année lors des fêtes de Dusserah au mois d'octobre. Les fêtes durent dix jours environ et sont d'une exceptionnelle beauté.
Afin de me refamiliariser avec l'endroit, j'ai fait une petite promenade de 4 heures dans les hauts de Naggar afin d'aller visiter quelques villages perchés sur la montagne entourée de bosquets de rhododendrons, de forêts de sapins et de cèdres. Formant de petits ilots d'herbes sèches, les vergers en terrasse sont principalement peuplés de pommiers dénudés où parfois l'on aperçoit une bergère accroupi au pied d'un arbre gardant un petit troupeau de moutons. Ce qui est frappant au premier abord, c'est le calme enchanteur qui règne dans cet endroit. J'apprécie ces moments de silence entrecoupés parfois de cris de corbeaux ou d'un chant traditionnel échappé d'un transistor qu'un paysan écoute en coupant du bois devant sa ferme, car au village de Naggar, c'est l'effervescence. Des hordes de touristes indiens débarquent en taxis et en motos pour visiter le château, ça piaillent de tous côtés, ça fait des dizaines de seelfies et ça repart aussi vite qu'ils sont arrivés. Mais qu'importe, ils sont heureux !
NAGGAR CASTEL
Naggar aurait été le siège des Rajahs de Kulu depuis plus de soixante règnes. L'actuelle château, que je connu différent il y a vingt ans pour y avoir séjourné, a été bâtie sur les ruines d'un ancien fort.
Il est dit aussi que les Pandavas eux-mêmes après la grande guerre du Mahabharata, considérèrent Naggar comme le meilleur site et s'y installèrent. Je n'ai pas eu la chance de rencontrer ces messieurs demi-dieux lors de mes grandes balades en forêt. Mais la légende dit qu'un des Pandavas, le grand Arjuna fit un passage souterrain de 60 km de Naggar jusqu'à Manikaran, de la vallée d'argent au « fire spring ». Il y a quelques années un saddhu m'avait montré l'entrée de ce passage que j'avais photographié ; aujourd'hui j'y suis retourné, mais un glissement de terrain a bouché le passage. Très peu de gens connaissent cette légende, et maintenant que l'entrée de la grotte a disparu, je partage un secret avec les demi-dieux de la vallée.....
Mais la raison principale pour laquelle je suis à Naggar, c'est l'endroit où vécurent le peintre-humaniste russe Nicolas Roerich et sa femme Héléna, connue pour avoir écrit en 1929 l' « AGNI YOGA » qui révolutionna ma façon de penser.
« On ne parvient au cinquième étage du Potala sans avoir commencé par le rez-de-chaussée. »
Proverbe tibétain lhassapa
JOURNEE PLUVIEUSE
La pluie est tombée toute la journée, je me sentais un peu fatigué alors j'ai bouquiné. Ce n'est pas la saison touristique dans la vallée de Kulu, pratiquement tout est fermé. Sur les hauteurs il a neigé et ce n'est pas très recommandable d'aller faire des ballades. Dans l'hôtel où je loge, je suis le seul client, ma chambre n'a pas de chauffage donc avec une bonne bouillotte et un bon sac de couchage j'arrive a supporté le froid. Pour se réchauffer, il faut aller dans les petits tea-shop où les vendeurs de chai ont allumé des feux dans des bidons en fer. Les clients se serrent autour du foyer et c'est la bonne occasion de lier connaissance avec les gens du pays. Le froid nous réunit, plus on est dans la galère, plus on est solidaire....
LES PIERRES À CUPULES
Dans mon premier livre « HISTOIRES HEUREUSES ET MALHEUREUSES DU VAL D'ANNIVIERS », dans le chapitre « Ces pierres qui parlent », je fais un parallèle avec la vallée d'Anniviers et celle de Kulu en ce qui concerne les pierres à cupules. Aujourd'hui j'ai découvert dans un village au fond de la vallée une dizaine de pierres à écuelles, dont certaines sont similaires à celles que l'on trouve dans le Valais.
Il y a quelques années, j'ai assisté à Naggar, dans la cour du château à une cérémonie qui m'a beaucoup aidé dans ma recherche sur les cultes mégalithiques :
« Dans la vallée de Kulu en Inde du Nord dont les pierres à cupules ressemblent à celle du Val d'Anniviers, j'eus la chance d'assister à un culte animiste. Je vis un paysan entrer en transe, habité par un esprit, se mettre à prédire d'une voix déformée, si les récoltes futures seront abondantes. Tout le village réunis en cercle écoutait pieusement l'homme prophétiser. Aussitôt qu'il eut terminé et que l'esprit eut quitté son corps, un prêtre trancha le cou d'une chèvre et ayant coupé sa tête, répandit le sang sur une pierre plate sur laquelle de nombreuses légendes circulaient. Je compris ce jour-là que, pour étudier les mégalithiques, il fallait changer d'état d'esprit et, tout comme les hommes du néolithique, pénétrer le monde des esprits, le monde invisible et comprendre entre ce qui est en bas et ce qui est en haut, et que ce qui est au-dedans est comme ce qui est au dehors. La « Vallis Annavisiensis » à encore bien des mystères à nous révéler. »
Il y a encore environ 800 ans, dans le val d'Anniviers, on pratiquait des cultes chamaniques autour des pierres à cupules similaires à ceux de la vallée de Kulu.
Dans mon deuxième livre « SUITE DES HISTOIRES HEUREUSES ET MALHEUREUSES DU VAL D'ANNIVIERS » dans le chapitre « La chasse aux sorciers » j'explique comment l'Eglise par le sang et le feu, a éradiqué les cultes païens de la Mère-Terre, cultes solaires et de Vie, pour nous imposer par la force des cultes basés sur la culpabilité et la Mort.
NAGGAR – DHARAMSHALA – MAC LEOD GANJ
Naggar – Dharamshala, 10 heures de bus, 235 km, 330 Roupies (5,50 frs), 1 litre d'eau, 5 chais (thé au lait), 2 aspirines, 3 arrêts pipi.
MAC LEOD GANJ, RESIDENCE DU DALAÃ LAMA
Mac Leod Gang est la résidence de Sa Sainteté le 14e dalaï-lama et le site du temple principal de la communauté des exilés tibétains. Un peu plus bas du village, à Gangchen Kyishong, se trouve le siège du gouvernement tibétain en exil.
Baptisée d'après Donald McLeod, lieutenant-gouverneur du Punjad, Mac Leod Ganj fut fondée dans les années 1850 à côté de la garnison britannique de Dharamshala. Dévastée en 1905 par le tremblement de terre de Kangra, la bourgade est tombée dans l'anonymat après l'indépendance de l'Inde en 1947, jusqu'à ce que le dalaï-lama, fuyant le Tibet en 1959, lors de l'invasion chinoise, s'y installe en 1960. Depuis Mac Leod Ganj est devenue un centre important de la culture tibétaine et du bouddhisme.
Je ne parlerai pas du bordel qui règne actuellement dans les rues de Mac Leod Ganj, où les marchands du temple règnent en maître et où les klaxons des voitures et des motos nous aident à trouver la sérénité dans le silence et la méditation.
-Bordel de merde, ces putains de bagnoles, y nous font vraiment chier, bandes de connards !!!
Mais heureusement la nuit, le silence tombe sur les collines, emplissant l'univers apaisé et fait taire en moi la voix qui proteste. Heureux les doux, car ils posséderont la terre !
Le dalaï-lama est le contraire d'un chef religieux qui voudrait à tout prix convertir, rallier les autres à sa cause. Au contraire : il conseille à chacun de chercher d'abord en lui-même. Cet homme profond, chaleureux et rieur, malgré les évènements douloureux qui ont composé sa vie et celle de son peuple, a largement influencé le développement du bouddhisme tout entier, au 20e siècle, en le rendant plus clair, plus accessible, plus proche de l'humain. On lui doit également d'avoir rejeté dans les oubliettes bon nombre de déesses et de démons.
Je conclus par ces mots provenant du dalaï-lama et qui vaut la peine d'être médités :
L'HYPOTHESE D'UN DIEU CREATEUR FAIT NAÃŽTRE PLUS DE PROBLEME QU'ELLE N'EN RESOUT.
TIBETAINS EN EXIL
L'arrivée d'exilés tibétains dans le nord de l'Inde, a provoqué des tensions au sein de la population locale, d'autant plus que l'aide internationale généreuse dont ils bénéficient suscite beaucoup la jalousie.
Cela fait cinquante ans que, mené par le dalaï-lama, un groupe de Tibétains a fui la Chine pour s'installer en Inde. C'était en 1959. Cette communauté tibétaine composée aujourd'hui d'environ 100 000 personnes, a fait du chemin depuis le temps où, sans sou, elle vendait des lainages sur le trottoir. Je me souviens très bien de cette époque, car je suis venu en 1986 pour la première fois à McLeod Ganj, l'endroit m'avait frappé et j'étais tombé sous son charme. Ses membres quelques dizaines d'années plus tard, sont qualifiés de « réfugiés les plus riche du monde ». L'aide que les gouvernements occidentaux et différentes associations est massive, on peut le constater en voyant les plaques de remerciements aux généreux donateurs qui foisonnent à McLeod Ganj.
Les Tibétains provoquent le mécontentement de la population indienne qui les accueille. Construite au pied de l'imposante chaîne du Dhauladhar, McLeod Ganj, autrefois bourgade endormie s'est transformée en un centre touristique très animé, (un peu trop) au cours de ces vingt dernières années.
Le problème, c'est que les tibétains sont persuadés que c'est grâce à eux que Dharamshala est devenue une destination touristique. On peut dire que c'est à partir dans les années 1990 que le tourisme c'est développé, après l'attribution du prix Nobel de la paix au dalaï-lama, évènement gravé dans ma mémoire car ce jour-là j'étais dans le village où nous avons dansé et bu du chang, la bière tibétaine. La plupart des tibétains établis dans la région ont le sentiment qu'ils ont des droits sur l'activité commerciale de la ville et que les habitants de l'Himachal doivent leur être reconnaissant pour avoir rendu la région attrayante.
Drôle de façon de remercier ceux qui les ont accueillis en leur laissant la possibilité de s'installer sur leur terre ancestrale.
Au Tibet, « apprendre » se dit « écouter », c'est le son qui transmet le savoir. Pendant que j'écris, j'entends le tohu-bohu de la ville et je sais que je ne vais pas faire long feu dans ce lieu..... que j'ai adoré, une vingtaine d'années en arrière.
[le mystère de l'image]
"frotter rouge avec bleu" et "mise à feu", il fallait bien que je réponde à l'animiste !
(bien que ses mots ont autant de couleur que mes images...)
(n'est-ce pas l'animiste ?)
La croissance dépendante du libéralisme s'empare des cultures traditionnelles dissuadées par l'influence d'un cataclysme contemporain.
L'art cosmopolite des explorateurs inconditionnels s'insurge vaillamment à l'égard des réticences conventionnelles.
L'inhumanité capricieuse accable les insoumis indociles à travers des répréhensions fallacieuses indignes de l'intégrité profanée.
L'imposture espiègle des mandataires accrédités se dispense de la morale déontologique dans d'impérissables récriminations.
La pédagogie académique des éruditions considérées déplore les alternatives controversables des protestateurs équitables.
L'envahissement méthodique des pacotilles dérisoires submerge le consommateur irrassasiable collectionneur d'utilitarisme altérable.
Les édifices contemporains achevés pour établir la gamme graduelle des convictions assermentées intensifient l'allégeance parcimonieuse des contacts rivetés aux obligations des grandeurs concurrentielles.
la Couleur Haut
La folie Haut
Pas La Douceur
Fuir le Mélange
Frotte Le Feu
Soufre Alumette Souffre
[Questions cruciales à MdV]
Une Penséeuneémotion
Peut-elle être saisie
Par la couleur pure ?
rouge la Vallée de la S
sang les Champs et Arbres
Bordures
épaisses Comme Cicatrice
[Questions cruciales à MdV]
Frotter Rouge avec Vert
Vouloir Le séparé
Refuse Le mélange
Ne pas Résoudre
Mais Frotter
Mise à Feu
Surtout Pas repos
[Questions cruciales à MdV]
Les Pures
Purejaune, PureBleu, Purpure
Bordées comme LigneClaire
Sont-elles EmotionsPures ?
[Questions cruciales à MdV]
Faut-il Séparer
Le pur
Du Pur
?
ou Les Noyer
?
Le géant Lui a Dû choisir
[Questions cruciales à MdV]
Mais les couleurs
sont Aussi du corps
jaune de la Pisse
vert de la bile Gaie
Noirâtre de la bile sombre
Et des menstrues
bleu des yeux Et
rouge Sous le fouet
[Questions cruciales à MdV]