Nomade
Je voudrais faire voler les lettres désertées
Vestiges solitaires et hagards
Nous sommes ce peuple nomade.
Trouble
Hésitant à chaque pas
Dans ton brouillard ouaté
Vois-tu venir
Les mêmes nuages que moi?
Å’il de chien
A tes yeux d'aliéné
Tes yeux de cabot
J'emprunte la cuirasse et le bouclier.
Onze heure onze
Il doit être onze heures du soir
Desserre ce poing
Ce n'est que moi
Pianiste
J'ai deviné tes doigts
Accaparés par une mélodie que toi seul distingue
Tu ne m'écoutes pas.
Fissure
Au bord de la fissure
Tout semble fugitif
Il faudrait pouvoir plonger.
A l'atelier Cordes et Noeuds
Qu'as-tu appris ma fille?
J'ai appris ma mère
A me détacher
Les yeux de feu de Zig
ont mangé mon Noël
restée des heures durant
dans ses yeux fauves
je t'ai tout dit
Et il sait monter sur la scène
sans que la scène soit à lui
il sait la nature libre
il la prend quand elle se donne
dès qu'il est prêt il dit :
j'arrive
Il la prend et puis s'en va
la regarde sereinement
colonisée par d'autres luttes et d'autres corps
Elle est la Place
Au coeur du jour
un poing fermé
ouvrira les entrailles
comme on se bat
dans la forêt
Un ange nu sous la lumière
du couchant en extase
chaque jour depuis 1783
Et mourir à ses pieds
Longues vagues molles barrent le samedi Et les jours fériés Copuler avec le temps C'est savoir l'employer mais c'est peut-être lui qui te palpe
Celui qui révéla le Baroque Français à lui-même, Philippe Beaussant , est décédé le 8 mai. Son livre fondateur "Versailles-Opéra" redonnait chair et vie à la prodigieuse création de Louis XIV. C'est le troisième grand explorateur des nouveaux continents musicaux du XXème siècle qui disparaît depuis le début de l'année. Mais le CMBV vaisseau amiral de la musique baroque versaillaise est bien vivant. La grande époque des découvreurs-créateurs s'estompe. D'où viendra la prochaine révolution artistique et musicale?
Port de La Pallice : Street-art par Gleo artiste sud-américaine de Colombie.
Ballade en Ossola - 13 - Avez-vous joué à la loterie, misé sur le bon cheval où tout simplement mangé une saucisse de veau à la baraque à frites de Popol ?
In the cup, May 2016
"Men become accustomed to poison by degrees" - Victor Hugo
In the rain, May 2016
"Let the rain beat upon your head with silver liquid drops. Let the rain sing you a lullaby" - Langston Hughes
Considering options, May 2016
"When that shutter clicks, anything else that can be done afterward is not worth consideration" - Edward Steichen
Boredom, May 2016
"Nous ne voulons pas d'un monde où la garantie de ne pas mourir de faim s'échange contre le risque de mourir d'ennui" - Raoul Vaneigem
On the run, May 2016
"A runner must run with dreams in his heart" - Emil Zatopek
In reality? May 2016
"Since we cannot change reality, let us change the eyes which see reality" - Nikos Kazantzakis
In dog land, May 2016
“All you need is love. But a little chocolate now and then doesn't hurt†- Charles M. Schultz
Vous persistez Pleine de Mystères
Mademoiselle
Qui M'Enveloppent Parfois de Surprise
Mais je le Sais, Vous me l'avez Appris
Il Ne faut Pas Comprendre
Il Suffit de Plonger
[Mademoiselle du village Perdu]
Se frotter à Vous Mademoiselle
C'est vous Toucher vous Perdre
Puis vous Rapercevoir Au Loin
C'est Errer dans Une Forêt Inconnue Immense
Sauvage Inexplorée
Quelle solidité de Ne Pas comprendre
[Mademoiselle du village Perdu]
Vous êtes la Forêt Immense
Mademoiselle, la Proximité des Bêtes
Des Eaux Des Vents
Des lacs Gelés se Rouvrant brutalement
Laissent Exploser la Floraison
[Mademoiselle du village Perdu]
La Forêt Immense
Les Rivières pleines de Survie
Les Hurlements des Loups
Les Aurores Boréales
Et la Peur bien Sûr et la Mort
[Mademoiselle du village Perdu]
Sait-on Jamais vraiment
Où l'On est à l'intérieur de Vous
Mais il Suffit de ...
Oublier de Maîtriser
Apprendre à survivre
Dans toutes les Forêts
[Mademoiselle du village Perdu]
Vous avez Dressé En moi
Un inconnu Chasseur
Vous me Forcez à Chasser
Je ne chasse Aucune Proie
Je Chasse la Foret
[Mademoiselle du village Perdu]
