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Sommet genevois de UPJ: nous blablatâmes et ce fut fort constructif. Nouveau site en perspective, projets d'expo et, la cerise sur le gâteau: création de l'Association! Pour les 6 ans, bientôt. Et en prime, du champagne apporté par Daniel, invité-surprise, dont les photos seront bientôt visibles sur le site.
Le père du garçon m'explique qu'il habite juste au-dessus et qu'il a tout essayé: lui offrir des partitions, lui proposer des cours, des vrais, de violon, de changer son répertoire, de respecter le règlement et se déplacer toutes les 25 minutes et pas seulement d'une dizaine de mètres... rien n'y fait. Cet archet monocorde lui scie les nerfs.
Oui oui c'est une espèce très dangereuse ces hommes... on l'oublie souvent !
quelqu'un m'a dit hier, "c'est triste de voir mourir une fleur." je confirme...
Elle se souvient.
...c'était à Kuala Lumpur, il y a plus de vingt ans, je n'oublierai jamais ce chauffeur de taxi quand je lui ai dit que je venais de Suisse. Il m'a alors parlé des plus grands hôtels, des palaces qu'il a fréquentés à Zurich et Lucerne, des bijouteries, des magasins où il a emmené sa femme faire du shopping. Elle pouvait choisir ce qu'elle voulait. Ils ont voyagé comme ça toute une année, dépensé tout leur argent. Mais comment vous avez fait avec votre salaire de chauffeur de taxi ? Il m'emmène alors au centre ville, s'arrête devant une immense tour. « C'était à moi. J'ai tout vendu. J'en avais assez de travailler comme un fou avec toujours la peur de tout perdre. Alors me voilà chauffeur de taxi. Et je suis heureux ». Tu te rends compte, quelle sagesse. Voilà un homme qui a tout compris. Au moment de payer il me dit : « Non, pas d'argent, offrez-moi juste un café... ».
Remonter le vent à la nage en pagayant des ailes... est une ivresse qui vaut sûrement un bock de bière pour ceux qui en boivent, une fellation à une Marlboro pour ceux qui aiment ça. Mais remonter le vent n'égalera jamais les frissons qui courent dans les lombes lorsqu'on se fait sucer les orteils avec du Pergolèse dans les oreilles.
Les enterrements les plus tristes sont les enterrements de fleuristes...
Mais que signifie cette cerise au milieu de la ligne de vie d'une main ?
Ce même soir :
Les Auer inaugurent leur fondation et reçoivent le ministre de la culture.
Gabriel fête ses 39 ans et reçoit une cravate.
Johnny enflamme le stade de la Praille et reçoit un joli cachet.
Un rossignol chante dans un fourré au crépuscule.
Les joyeux coups de jarrets de Michel me font penser au très beau texte d'un des plus grands-écrivains-cycliste-suisses - et injustement méconnu, Charles-Aibert Cingria :
"Le jour s'affaisse. De suaves petites étoiles commencent à naître. Le sol est invitant, fardé, aimable, élastique, lunaire. Ou bien c'est moi, et alors je suis dans des dispositions extraordinaires, ou bien c'est ce grand frémissement subit d'en haut des peupliers qui n'est pas des oiseaux mais le vent que je ne sens pas parce que je vais avec, qui me pousse et fait que je vais si vite. Aucune fatigue. Cela pourrait être éternel. Je suis un cristal qui ne respire pas : qui existe – c'est l'intention – le reste qui était fendu pour récupérer, obligeant à un rythme d'esclave, est aboli. Par le bas, je reste animal, mais je suis une boule. J'ai frais aux chevilles. Je n'ai plus besoin de voir. C'est adorable. J'ai aussi un peu peur. C'est adorable. Je vais excessivement vite. Un bruit, le seul, à part ce torrent momentané des feuilles sur quoi éclate la lune, est ce grincement mutuel – sexuel – de deux bois profondément encaustiqués, l'un, ocre, de vieux miel de frelons, l'autre grenat comme le porphyre de certaines gaules des saules, et c'est mes jantes. Je suis heureux de ce siècle, heureux de ce sable, heureux de ma selle Brooks aux exquis craquements."
Une panne électrique causée par la chute d'un arbre sur la ligne électrique.
Chute qui fut elle-même provoquée par les forts vents de l'EST au petit jour.
Comme de raison, qui dit panne électrique dit perte de connexion Internet.