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"T'as rien compris !" me hurlait au téléphone ce courtier américain jeudi dernier.
"Facebook, c'est du hype ! Tu souscris à 1000 actions à 38 dollars, mais L'IPO est tellement chaude que tu ne vas obtenir que 100 titres au maximum. Le titre va doubler à l'ouverture, tu le revends toute de suite et tu payes des vacances à ta fille..."
Je lui réponds qu'il peut les garder ses titres. Que jamais, je ne payerais une société évaluée en bourse à 70 fois un chiffre d'affaire qui n'est que de la pub.
Le titre clôture à 31 dollars, malgré les gros achats des banques d'investissements qui ont géré l'introduction en bourse en soufflant sur les braises de cette IPO qui s'est révélée bien moins chaude que prévue
La communication de crise dans une banque ? Une vraie communion, si tu la maîtrises.
Des feux de forêt se sont déclarés depuis quelques jours dans le nord-est de l'Ontario. à environ 250 kilomètres de la forêt-école à vol d'oiseau.
Aujourd'hui, des vents particulièrement forts provenant de l'ouest ont transporté jusqu'ici la fumée produite par ses feux lointains.
Folle course poursuite dans les rues de Lausanne hier soir!
...
Non non, nous rentrons juste à la maison, mais pourquoi ne pas pimenter sa vie d'idées folles!
Tout y est; à la fois la fragilité et la légèreté mais aussi la force et la puissance de la nature. Ces éléments qui s'appliquent aussi à nos vies, si fragiles au final.
Tous ces sexes de fleurs tendus vers le ciel, pétales retroussés, font rougir les anges. Alors, par dépit de ne pas pouvoir assouvir leurs désirs, les anges se jettent par milliers dans le soleil qui ploie sous leur poids et c'est pour ça que le soir il s'enfonce dans l'horizon.
Max passe le vernis à Rousseau chez Alexia Turlin.
...
Mini-épopée poétique de l'acrostiche :
Nullement
Immobilisé par la quête du qui
Terrifié pourtant par l'Amour qui pourrait venir à manquer
Insoumis comme un cheval de Przewalski
Dragon pour les uns, caniche de cirque pour les autres
Exocet, fusée-poisson, l'Artiste ne carbure qu'au phosphore.
La première fois.
Il y a toujours une première fois et on devrait s'en faire des collections ou alors des
bouquets, ou alors les organiser, ces premières fois, en cabinets de curiosités, les mettre sur des socles, les consigner dans des livres, les couler dans l'ambre.
Et lorsque l'habitude fera bailler l'émerveillement, lorsque le bof nous rendra laid, et que nous reniera le rire, on pourra alors se rappeler ces premières fois, et se rappeler surtout que des centaines, des milliers d'autres premières fois viendront à notre rencontre sur le chemin de la Vie.
Aujourd'hui c'est la première fois que je claque mon fric dans une station service en riant !
Il faut parfois si peu pour faire d'un geste anodin un acte de résistance poétique - et qu'il essaime dans la conscience des gens.
« Chiche que t'oses pas ? Ouah, regardez-le... il vieillit... vas-y, lance ! » et prend à témoin tous les amis réunis - d'ailleurs la plupart déjà passablement éméchés. « VAS-Y ! VAS-Y! VAS-Y! » se mettent a scander les plus bourrés. Piqué au vif, il jette alors avec rage le gâteau sur son ami. Qui l'esquive. Le gâteau et les quarante quatre bougies atterrissent dans les rideaux qui s'enflamment comme du foin de grange. Le plus curieux c'est que certains continuaient à rire. Probablement croyaient-ils que cette animation, ou plutôt ce happening, avait été organisé en l'honneur de Nicolas. Parce qu'étaient présents beaucoup d'artistes, des graphistes, des photographes, des créatifs en pagaille, petit monde souvent difficile à émouvoir, sinon par la surenchère et l'excès.
Il fallut bien trente secondes – c'est long trente secondes – pour qu'aux rires succèdent les cris. Dans le chaos du sauve-qui-peut on se piétina la politesse, la nourriture et les sacs à mains. Les photographes furent les derniers à fuir, qu'arrosèrent d'ailleurs copieusement les pompiers arrivés en trombe.
Pour photographier le feu, le photographe doit aller au charbon !
...
Je n'irai jamais plus à un anniversaire où il y a un gâteau avec des bougies dessus, confia Nicolas hébété.
...
si haut
tranquille
un nuage promène
son ombrelle
de vapeur
les chiens lapent
l'eau qui leur échappe
les amants se lèchent le cÅ“ur
il n'y a qu'eux
au centre d'un brasier où se consument les mots
tout autour
tout et si peu s'enlacent
la lumière se faufile dans les plis du jour
où roule la sueur
dans la bouche le goût l'un de l'autre
dans le fleuve coule le ciel
le nuage et son ombrelle
attrapés par les glaciers
et tout n'est qu'un
s'écoule et recommence
Elle se souvient.
...c'était à Kuala Lumpur, il y a plus de vingt ans, je n'oublierai jamais ce chauffeur de taxi quand je lui ai dit que je venais de Suisse. Il m'a alors parlé des plus grands hôtels, des palaces qu'il a fréquentés à Zurich et Lucerne, des bijouteries, des magasins où il a emmené sa femme faire du shopping. Elle pouvait choisir ce qu'elle voulait. Ils ont voyagé comme ça toute une année, dépensé tout leur argent. Mais comment vous avez fait avec votre salaire de chauffeur de taxi ? Il m'emmène alors au centre ville, s'arrête devant une immense tour. « C'était à moi. J'ai tout vendu. J'en avais assez de travailler comme un fou avec toujours la peur de tout perdre. Alors me voilà chauffeur de taxi. Et je suis heureux ». Tu te rends compte, quelle sagesse. Voilà un homme qui a tout compris. Au moment de payer il me dit : « Non, pas d'argent, offrez-moi juste un café... ».