GE
La Crau (Var)
Nous ne sommes que du vide ou de l'énergie ? Les deux me direz-vous...
"Dans les diptyques, tout se passe, entre, non pas le portrait d'une femme, mais l'entrevue d'une histoire possible, et non pas la vue d'un paysage, mais la vision d'un espace".
Ah, les photos qui racontent des histoires, aidées en cela par la juxtaposition d'autres images ou ... du texte
Alan Humerose s'expose dans ses "Grands centièmes" au Musée de Carouge.
"Tu suis mon poing du regard !" me disait ce photographe pour tirer mon portrait.
A 17 ans, elle se découvre une passion pour la photo.
Ce lance-flamme qu'est "Une par jour" va-t-il réchauffer les braises ?
Aller à Tokyo avec sa chambre. Celle qui permet de mettre les images en boîte, dans une définition qui renvoie les pixels du numérique au jardin d'enfants. Se balader dans le métro à 2h du matin pour pouvoir photographier les escalators, sans l'ombre d'un humain. Que ne ferait-on pas pour assouvir la passion de l'image épurée.
J'ai vu l'ombre de ma mère à la fenêtre de ce qui était sa cuisine
... mais t'es si propre et si gentil
"On m'avait prévenu que j'allais être marginalisé avec cette gueule-là mais pas à ce point!"
Il s'en fout, il a la Photographie.
Et c'est tant mieux.
La magie du Macro, tout est dans la subtilité du détail et un objet peut se faire passer pour un autre.
Je craque,
Tu craques,
Il craque,
Nous craquons,
Vous craquez,
Ils craquent,
tous pour nous aujourd'hui et nous pour un peu de douceur...
Alan Humerose - Les Grands Centièmes. Mise à feu du vernissage par les autorités au Musée de Carouge.
Suite photographique présentée en diptyque où sont horizontalement superposés, un paysage et une femme.
Des lieux on ne sait rien, sinon que leur banale beauté est renforcée par des visages de femmes qu'on devine nues, proches d'un lit, allongées parfois mais toujours photographiées en chambre. A-t-il couché avec certains de ses modèles ? C'est d'abord ce qu'on pourrait penser - troublante ambigüité avec laquelle le photographe-metteur-en- scène joue subtilement :
"Il était une fois des restes de mystères et quelques bris de suppositions."
"Il était une fois où il la perdit de vue en la regardant."
"Il était une fois des femmes de sa nuit."
"Il était une fois son visage au milieu de la route."
"Il était une fois où les paroles venaient se noyer dans l'image, il n'y avait plus de mots pour le dire."
Ce n'est pourtant pas l'intérêt de cette série, loin de là. A.H. nous montre que si l'on sait porter de l'attention à l'autre, attention magnifiée par le rituel photographique, on peut obtenir de presque n'importe qui, qu'il (elle) bondisse à travers le cerceau de feu de ses fantasmes.
Encore faut-il avoir le talent et le cerceau !
Ces images sont en fait un autoportrait de son âme faisant le poirier.
Ps : Pour vous en faire vous-même une idée, trois expositions d'Alan : Musée de Carouge du 3 mars au 6 mai 2012
et
"On a marché sur le trottoir" - Krisal -Galerie Exposition du 3 au 31 mars 2012
et
Ses drapeaux - Place de l'Octroi
C'est sur le mur de la grange d'une immense propriété bourgeoise, au cÅ“ur d'une campagne propre et lisse, que s'étale depuis des années, sans avoir perdu le moindre éclat, ce bout de ciel gris bleu blanc.
Voiturettes - 1 Euros 82 le sans plomb.
"Le gouvernement va nous tuer à la pompe à essence."
La passion dévorante des italiens pour la cuisine n'a d'équivalent que celle qu'ils ont pour la voiture, même si le litre d'essence coûte plus cher qu'un plat de spaghetti...
Si on se colle à son écorce (à condition de s'être débarrassé de tout ce qui a encombré la journée) on peut entendre le ciel murmurer des choses à l'arbre...
...millionnaire, rêves, frustrations, désirs, mensonges, images, chômage, errance, votations, puissance, confusion, putasserie, voyage... maman ! maman quel bordel dans ma tête, les rêves dans mon sac à dos pèsent trop lourds.
- Notre-Dame des Pontis donnez-moi l'inspiration car je suis en dépression photographique !