GE
Cie Les Frères Duchoc, Christian Nury et Jean-François Pascal, dans le spectacle musical "Gomme-Gomme".
Michel J, banquier-photographe-chroniqueur, à l'instar de Michel G., alias Michel B.
Les Tambours de l'Usine préparent leur dernier concert après 20 ans de délires musicaux: rendez-vous à l'usine à gaz de Nyon le 28 janvier 2012
La paix et la photo comme exutoires à l'eau glacée du lac dans laquelle ils s'apprêtent à plonger
Il est des jours où c'est l'assiette qui est sans fond. La soupe était pourtant délicieuse.
j'aime ce sentiment religieux et barbare que l'image est une agression contre le plus intime de l'humain
je l'aime quand il s'agit d'une peur profonde, d'une peur primale, d'une peur du ventre
mais quand il s'agit d'une confortable irritation de surface, refuser qu'on me photographie, alors que je rêve de passer à la télévision comme personne célèbre, prétendre à une sorte de petit droit au confort et à la privatisation de mes apparitions publiques, quand on joue au petit jeu du "alors je vais vous demander des droits !" ou "attention je vais vous envoyer mon avocat !"
alors ceux-là ! je pisse sur leurs souliers bien cirés, sur leurs vestes de lycra anti-pluie pour être au chaud l'hiver, sur leurs petits visages crispés, sur leurs avocats à l'américaine, sur leurs caméras de surveillance, sur leurs...
mais la vrai peur, la grande peur, la peur profonde de la pensée, de la pensée qui ne comprend pas, qui fuit la technologie, qui craint d'être diluée, emportée avec l'image, alors celle-là je l'aime
je l'aime et je la recherche dans mon travail de photographe
et pour avoir emporté un morceau de quelqu'un, un morceau vrai, un morceau de quelqu'un de vrai, je veux bien me faire casser la gueule et shooter dans les couilles, recroquevillé sur le goudron mouillé, avec au loin le bruit vague des derniers passants de la nuit, et la mort qui te guette peut-être...
il y avait définitivement trop de morts
trop de morts autour de Casablanca
je décidai de partir plus à l'est
mais je trouve qu'il aurait quand même pu ramener son flingue en carton chez moi et me faire une photo !
bordel gabiche, t'as perdu l' respect des ancêtres !
[la mort est-elle une chose sérieuse ?]
ps: vous inquiétez pas, ce n'est qu'une moitié de flingue en plastic, plein de poussière...
je hais la sensiblerie qui envahit les foules de spectateurs avides se scandalisant sur des images qui les font pourtant bander
comme celle prise par Eddie Adams de ce chef de la police tuant un prisonnier vietcong
[la mort est-elle une chose sérieuse ?]
du coup le tiroir caisse va faire tinter joyeusement sa jolie sonnerie
cette image-ci va assurément plaire mieux que les précédentes
damned ! il faut vraiment que je me reconvertisse !
bon ! d'accord ! j'aurais d'abord dû gommer le plafonnier en bas à gauche et le début de cloison en haut à droite - ainsi aurions-nous eu une image parfaitement pure - adaptée aux canons (??) des galeries et des musées
[la mort est-elle une chose sérieuse ?]
Vu une poubelle s'affoler comme le drapeau d'une armée avant la bataille...
Mais que fait-elle au lit à presque quatre heures de l'après midi ?
Elle dort comme un livre ouvert qu'il faudrait retourner pour savoir à quel chapitre nous sommes.
Dans la chambre d'à côté un homme, la trentaine proclame : On est sur un circuit, on a pas le choix, tu peux pas en sortir, il faut foncer…
Ailleurs :
ASK ME IF I AM LIKE YOU
CHUT FICTION
SANS DIEU JE VIS MIEUX
Petit bastringue d'Art Contemporain à l'hôtel Burrhus : Supervues 011
Quoi de plus beau qu'un tas de neige qui remonte un escalier pour fêter le premier jour de l'hiver.
Le jour le plus court.
Le retour, demain, de la lumière.
Beauté du tas de neige qui nous rappelle, que comme lui, nous sommes principalement composé de flotte.
Tas de neige, blason de l'humilité !