GE
était édité par les éditions du DESASTRE?
On a le D et le S mais pas le K.
S'envoyer en l'air! C'est pour mieux nous faire oublier le flicage électronique généralisé.
Stéphanie Pahud publie un sublime Petit traité de désobéissance féministe. Dans le débat sur les "Femmes, à quand la prise de pouvoir ?", elle a cette chute sublime: "Oubliez le sexe !"
Ce responsable de la sécurité veille à ce que le travail se fasse dans les meilleures conditions à
l'Institut de Cryogénie de l'Université de Lausanne.
Uneparjour, où le mariage improbable entre mon psy et ma maîtresse ...
La rassurer que je vais la prendre de dos. Puis, me souvenir d'un de mes professeurs à Londres qui supputait que je souffre de politesse excessive. Le comble, au royaume de la courtoisie.
Quand on croise un upjiste au marché, l'orage éclate
Caves ouvertes.
C'est plein de bbbb. British, BCBG, bourrés et beuglants.
Sois pas triste mon petit Spark... Tout ça va passer! Inévitablement :)
Vu un aveugle toucher le mollet d'une jeune ado avec le bout de sa canne.
Vu une Thaïlandaise avec une poitrine d'allemande me jeter un regard troublant. (Triste primate tyrannisé par ses hormones.)
Vu un homme tituber sur un passage clouté immobiliser le flot de la circulation.
Vu une mémère s'en prendre à une demoiselle sans raisons, sans doute parce que jalouse de sa jeunesse.
Vu trois hirondelles se tirer la bourre dans le bleu et se foutre de tout ça.
Sainte Véronique, patronne des photographes, pourrait être aussi celle des toréadors agnostiques.
Par les rouflaquettes de Saint-Joseph, quelle légende pour l'image ?
Les mots, le texte noient le propos, font fléchir la tension, ramollissent le mystère. Les mots, risibles cataplasmes de l'insatisfaction photographique ?
Ceci est un avion, une meule de foin, une fourchette… un poil léger. On voit bien la meule, certaines sont prodigieuses, mais enfin faut-il à l'image d'un sapin rajouter le mot sapin ?
Ecrire ici : portrait d'un homme – c'est con. On voit bien un homme, barbu. Barbu comme un khalife oriental. C'est ce que cache la barbe que la légende devrait nous aider à découvrir. Alors peut-être écrire : Quoi sous la barbe ? Ou : Qui se cache sous la barbe ?
Mais la barbe est peut-être un leurre. Une coquetterie d'homme mûr qui fait croire qu'il pavoise viril alors que c'est un tendre. Peut-être. Peut-être pas.
Pas simple.
Alors voilà un homme barbu, mûr, qui regarde le photographe et sait qu'il pose près du mot SANDALE et ça le fait sourire légèrement. Mais peut-être n'a-t-il pas vu SANDALE. Mais pourquoi sourit-il ?
Il pense peut-être au rêve qu'il a fait la nuit passée ?
Peut-être se dit-il : Essaye toujours. Photographier est plus vain que de faire rebondir des galets sur l'eau. Mais le sais-tu, orgueilleux.
Peut-être se dit-il : Vivant. Me voit-il vivant celui qui me fait face alors qu'avec du présent le photographe toujours fait du passé.
Peut-être est-il femme et que personne ne le voit.
Peut-être a-t-il un dé blanc dans la poche qu'il triture est se dit : Plus tard je vais le lancer. Et si c'est un 6 je réinvente ma vie !
Peut-être que rien. Simplement. Ça serait drôle.
Peut-être …
Entre la volupté d'être frôlé et l'angoisse d'être écrasé, cochonnet c'est pas une vie.
L'avant et l'après se retirèrent sur la pointe des pieds, les laissant seuls se rouler dans le bonheur de n'être qu'Un. Les serments furent emportés par la crue du désir, les mots erraient, hurlants, effarés par l'Immémorial qui jouait au bilboquet avec les planètes.
Elle poussa un cri d'oiseau effrayé lorsqu'il lâcha son troupeau de buffles affolés sur ses ovaires incandescentes…
Profitant de cette confusion, Le Destin, assis sur une chaise, se leva, sorti son dé de sa poche, le lança, désinvolte, et remit un peu d'ordre dans ce foutoir.
Tout gentiment, les planètes retrouvèrent leurs trajectoires, les rivières leurs lits et les mots leur sens...
Avant, quand j'étais môme, les oiseaux se contentaient du ciel, se perchaient dans les arbres parfois sautillaient sur le trottoir.
En quelques années, ils se sont infiltrés dans les centres commerciaux, à glaner sous les tables les miettes des restes de repas. Puis, las d'attendre qu'ils pleuvent des restes, ils sont allés directement se servir dans les plats.
Et voilà qu'ils s'assoient sur des chaises et piaillent :
« Ca vient, bordel ! »
La Crau (Var)
La Crau (Var)
ce soir-là, le prêcheur était colère
et ça faisait pas mon affaire
"hey mec !
je vais sur ton site et qu'est-ce que je vois ?
cette vieille mam sublime avec son rôti et les sales mômes qui chahutent... la lumière est noire, tu crois sentir l'odeur des vieux murs et des tapisseries écaillées
alors je fouille... je renifle un peu... et je tombe sur des trucs du Larry
je regarde... je regarde... et qu'est-ce qu'y a à voir ?
une collection de culs dorés se pavanant devant des caméras avec des sourires télévisionnés !
vraiment rien de bandant
je me demande bien comment un mec comme ça a pu connaître la vieille au rôti
dis-moi donc ? d'où vient l'arnaque ?
et toi, qu'est-ce que tu fous avec le Larry ?"
quand le prêcheur est fâché, vaut mieux pas plaisanter, je lui paie deux ou trois bières...
je crois bien qu'il a un peu oublié la vieille et son rôti
[le sens de la photographie]
l'infatigable libido des hyènes qui les force à grincer de rire et à s'assembler pour se renifler le cul...
ici deux hyènes mortes de rire devant une affichette d'un journal suisse
["la vie des animaux de cirque" par le professeur Ronchon]
les objets design d'une société perdue dans ses fantasmes visuels: des boutons d'écrans qu'on n'arrive pas à pousser parce qu'ils doivent avoir l'air lookés, bien plus petits qu'un doigt et noirs sur noir parce que "voir un bouton" ça fait bobet
quand vont-ils enfin nous affubler de sexes en plastic parce que c'est plus "branché" ?
les objets vrais: quand je veux le prendre, ma main s'entoure naturellement autour de son manche, je sens son poids, j'en suis le maître, je peux travailler avec et ce n'est pas lui qui me donne des ordres
[l'objet est le sel de la terre]