GE
"Aux environs de la cinquantaine , la virilité fait souvent quelques transferts et cherche à se constituer un capital de puissance à l'abri du déclin glandulaire " R.G.
Quand à ma sœur, elle maintient qu'elles ont juste de grosses moustaches de gendarme français.
Va savoir.
On croit trop souvent que l'histoire bafouille. En fait c'est une spirale. Les USA à la recherche d'une nouvelle jeunesse ont mangé du Ben Laden "car il était anti-oxydant"; par contre ils ont les tripes travaillées par la crise du "nouveau capitalisme".Alors la digestion sera difficile...
Cette pub tombe à point nommé: je dois justement changer d'aspirateur.
Trouver l'inspiration au fond de l'eau, la routine pour ces champions de l'apnée
A la douceur de la nuit close, le soleil se joue des rosiers en fleur pour venir, lui aussi, caresser votre épiderme.
Tandem gagnant que celui du journaliste Jean-François Schwab et du photographe Patrick Gilliéron-Lopreno. Tous deux témoignent du Puzzle Carcéral à Champ-Dollon et Bochuz. La simplicité donne ici la profondeur de la découverte.
A voir et écouter jusqu'au 28 mai à la Halle Nord
www.act-art.ch
15n d'architecture contemporaine, Genève
Ou comment caser un triplex en plein centre-ville dans une micro-parcelle à un maxi-prix le m2...
il avait des vagues dures sur son oeil et des pépites qui se crachaient au dehors
la vieille infirmière lui glissa dans la veine une shooteuse officielle homologuée
puis une jolie poule entre deux âges le roula jusque sous un soleil éblouissant froid
il ne cilla pas, ne baissa pas le regard
c'était une vieille habitude de fixer le soleil, et de ne jamais baisser le regard
mais aujourd'hui il était sur le dos
mais aujourd'hui il avait beau scruter le vide, il n'y avait décidément aucun chapeau en face de lui
aucune main tremblant de saisir les crosses et de déclencher l'enfer
l'enfer était en lui, douceâtre comme un sirop empoisonné
mais un poison pas tout-à-fait désagréable
un poison qui te faisait rêver de la mort
les lames dans son oeil, ça dura ce que ça dura, pas vraiment désagréable, pas tellement longtemps
puis les voix firent quelques commentaires un peu lointains
après un petit café bien fort, il refusa de traîner dans un fauteuil et se retrouva dehors
sous un autre soleil, un peu plus chaud
la même mort pas désagréable était toujours là, emplissant le ciel qu'il ne voyait pas, traversée de lumière douceâtre
dasn le bus, il s'endormit
j'aimais bien quand la chica prenait une belle cuite
ça me faisait mourir de rire et bander en même temps
là le soleil nous détruisait depuis deux heures
et on n'arrivait pas à se relever
j'avais rampé jusqu'au pare-chocs et je me hissais pour rejoindre ma chica
mais la carrosserie était vraiment trop brûlante
contourner la portière ouverte, c'était bien trop lointain
je décidai que l'ombre sous les pare-chocs était ce qu'il y avait de mieux pour l'instant
de toute façon ma chica n'était pas près de sortir de son coma...
Annonce de la béatification de Jean-Paul II par l'église catholique.
Béatification de Oussama Ben Laden par les forces spéciales américaines suite à son assassinat.
Mort d'une mésange.
Jeunes photographes d'une école d'art avec leur épuisette à pixels, pixelisés.
Jeune chien poileux sur les genoux d'un maître perruquier.
Midi, froufrous, quatre à table.
Nous nous balançons, l'un après l'autre, aux lianes de nos velléités emmêlées, avec la liberté des grands singes.
C'est beau.
Puis, à l'extérieur de la cage de nos projets, passe X qu'une bière rend heureux. Il promène un stéthoscope, un ballon de volley-ball multicolore et un caleçon de bain.
-Je vais à la plage. Santé !
Clic, lui répond mon Canon s95.
…
Plus loin, plus tard, un faisan dans un champ s'interroge :
-Où aller, que faire, mais où est-elle passé bon sang ?
Clic, encore une fois, lui répond en plein vol, mon appareil photo.
…
Et puis, à 14 heures 54, perché sur un escabeau, aux questions de Roland je réponds :
Clic, comme tu vois, toujours vertical.
…
Dix sept heures, Rolf, les rires, un an sans se voir : « De Dieu, mais t'as pris un de ces coups de vieux ! Toi, toi, toi et tes cheveux ? Tu les perds ? »
…
Et Werner Renfer, poète jurassien que je découvre grâce à Pierre dans l'os à moelle de ce joyeux jeudi.
Divine flippe. Cajolée avec une outrance suspecte, elle passe d'une table à l'autre, survolant plats du jour et autres tartares.
Pour se rassurer du vertige que provoquent ces sollicitudes, elle s'essuie d'un coup les babines sur celles de celui qui la tient comme une poupée.
Ca fait rire.
Moi aussi. Parce que juste avant Divine reniflait le cul d'un Jack Russell.