GE
Coastboard est une marque de planche de surf qu'une connaissance est en train de lancer.
quand on défend les retraites il s'agit d'aller de l'avant…
On va à la Romande avec Alain manger un morceau. Trop heureux de cet exotisme culinaire, papet vaudois et autres cochonnailles, notre joie déborde sur les tables d'à côtés pendant que nous déballons, piqués de curiosité, le livre que chacun offre l'un à l'autre : un Multatuli et un Tom Robbins. On se rabat finalement sur des perches. Nos voisins, père et fils, sans doute, nous lorgnent, nous imaginent fêter un anniversaire, parce que de Dieu, on fait du bruit.
-Je suis dans ma nonante neuvième année, moi, Monsieur !
-Non !!!
-Si
-Non !
-Je suis de 1912
-Mais comment vous faites ? comment vous faites pour avoir une frite pareille?
Et sitôt dit, l'image fût faite.
…rencontré François qui promenait son diplôme, le troisième prix, de la plus belle terrasse de Genève.
-J'm'appelle Jesse, Jessy, c'est écrit là sur mon épaule, viens j'te montre, c'est du chinois, non du japonais, j'suis venu en vélo du Havre, dormi à Thonon cette nuit dans la gare sur un banc… j'ai un cancer, une leucémie, une petite fille de quinze mois, non dix huit mois, j'veux pas de chimio, perdre mes cheveux, j'veux garder la tête droite, aller en Italie, bouger.
…
-J'veux bouger…
-Je ne suis allergique à rien mais je collectionne des escargots…
Me dit une petite fille qui m'observe observer les stratagèmes de l'araignée.
-Le médecin m'a prescrit des médicaments inutiles, je ne les prends pas. Faut de toute façon bien mourir un jour.
Me dit ma mère qu'observent trois de ses amies amusées.
Risotto goûteux assaisonné de fanfaronnades, pitreries et autres joutes joyeuses (pendant que dormait l'innocence). Suspendu au lustre, l'orgueil essayait de sortir par la porte ouverte de sa cage à canari, trop petite la porte, heureusement, pour finalement se lasser de nos rires et de nos grimaces et replier ses ailes noires.
Local d'Art Contemporain
Après le kawa, pendant qu'ils regardent les photos
Rue du Rhône
Elle était au téléphone et, en l'espace de deux minutes elle a dit 12 fois très fort "Il faut respecter ses voisins".
Je dois même si les mots que je prononce ne sont pas assez forts pour exprimer mon immense gratitude d'être vivante sur cette belle terre. Je chanterais ma révolution à ma manière avec la patience et la sagesse qui découle du sentier de mes ancêtres. Sans faire jaillir de la colère de mon être, je pourrais défaillir. Je serais invisible comme la pluie l'est en ce moment… RM
Tes mocassins sont fermement enracinés sur ta Terre-Mère, à l'image des bouleaux indéracinables contre lesquels nous pouvons nous appuyer, épuisés au milieu du portage; tu es terrienne jusqu'au bout de tes gracieuses mains et, tout comme Nitassinan qui te porte, on doit faire preuve de patience et d'une vitalité sans limite. Ton désir de vivre, je l'admire, même lorsque ton corps ploie sous le fardeau de la matricide. C'est ça la dignité…RS
MA MORT - ESSAI 5
brûler de la passion des sorcières, entendre ton procès, te sentir enchaîné, devenir flamme, devenir air
[voyage philosophique d'un angelot échappé des verts jardins de l'innocence - an introduction to evil]
MA MORT - ESSAI 6
craindre tout, revêtir le monde d'un plastic de protection, consommer les émotions sans rien risquer et affirmer que tu es vivant
[voyage philosophique d'un angelot échappé des verts jardins de l'innocence - an introduction to evil]
MA MORT - ESSAI 7
se couler dans les transparences du liquide, revoir sa vie défiler et regarder le monde disparaître derrière des surfaces, devenir eau
[voyage philosophique d'un angelot échappé des verts jardins de l'innocence - an introduction to evil]
Ci-gît Moi, l'angelot ! Que je repose en paix, pour l'éternité de uneparjour !
((voix off: jolies petites feuilles vertes, coquines et vigoureuses, je vous aime! mais c'est pas le moment de vous dresser, surtout pas là ! on a dit «Repose en paix» ! alors quoi ?))
[voyage philosophique d'un angelot échappé des verts jardins de l'innocence - an introduction to evil]
y paraît qu'y a une âme… APRES..
j'imagine…
de quoi ça peut bien avoir l'air … l'âme d'un angelot définitivement échappé…
la mienne ?
[voyage philosophique d'un angelot échappé des verts jardins de l'innocence - an introduction to evil]
Ayant fait, à peu près, ce qu'il y avait à faire, je pus enfin commencer de me reposer, le corps gai et la mine sombre, des fruits et des choses autour de moi, humant l'odeur de l'herbe vieillissante et dans mes oreilles un doux vinyl carressant des "Dead Kennedys"…
[… and I said loud, to the noisy birds: "Fuck off ! my beautiful friends … Fuck off with that bloody philosophical trip ! Let's suck and kill all ANGELS ! This is the END !"]
Epuisé après avoir accompagné ce cher petit ange possessif, depuis le premier jour de sa vie jusqu'au 40ème jour de son ASCENSION vers des prairies plus éthérées
[accessoirement: discrète PUBLICITE POUR CARLSBERG, sponsor tout-puissant de l'ART au Danemark - non rémunérée]
SÛR ET CERTAIN
Car je suis sûr, sûr
Qu'on nous prend pour des cons
Mais j'en suis certain
Quelque chose ne tourne pas rond
Car je suis sûr, sûr
Qu'on nous prend pour des cons
Mais j'en suis certain
Il est temps que la musique
Et que la basse résonnent
Nous sommes dans la zone rouge
Le système nous assomme
Maquillage des bavures policières
Falsification de l'histoire
Mais je suis sûr, sûr
Qu'on nous prend pour des cons
Mais j'en suis certain
Quelque chose ne tourne pas rond
LE JARDIN EXTRAORDINAIRE
by Charles TRENET
C'est un jardin extraordinaire
Il y a des canards qui parlent anglais
Je leur donne du pain ils remuent leur derrière
En m'disant " Thank you very much Monsieur Trenet "
On y voit aussi des statues
Qui se tiennent tranquilles tout le jour dit-on
Mais moi je sais que dès la nuit venue
Elles s'en vont danser sur le gazon
Papa, c'est un jardin extraordinaire
Il y a des oiseaux qui tiennent un buffet
Ils vendent du grain des petits morceaux de gruyère
Comme clients ils ont Monsieur le maire et le Sous-Préfet
Il fallait bien trouver, dans cette grande ville maussade
Où les touristes s'ennuient au fond de leurs autocars
Il fallait bien trouver un lieu pour la promenade
J'avoue que ce samedi-là je suis entré par hasard
Dans dans dans
Un jardin extraordinaire
Loin des noirs buildings et des passages cloutés
Y avait un bal qu'donnaient des primevères
Dans un coin d'verdure deux petites grenouilles chantaient
« Voici l'atelier, ma place de travail, qui s'est forcement transformée avec le temps. Au début, je faisais encore des toiles, des huiles, des grands formats : alors cette partie-là de la pièce était plus dégagée sur l'avant . Maintenant mes formats, comme mon ego, ont rétréci très , très convenablement et devient – les deux – beaucoup plus facile à porter ! »
L'échappée Belle
Entretient avec Pierre-Yves Gabioud.
Conférence Isabelle Carceles
« le plus fructueux et naturel exercice de notre esprit, c'est à mon gré la conférence… La Cause de la vérité devrait être la cause commune … »
"est-elle sous marine ? sûrement sous terraine du côté de l'âme ? ce gris doux, ces chaînes montant grises et raides puis éclatant en lumières griffues …
et ce corps, imprécis, juste le chignon qui prouve le féminin…
est-elle emportée vers le haut, se bat-elle avec la chaîne, se noie-t-elle ?
" l'angelot gisant
Savoir dessiner: le verdict tombe assez facilement. Pour ce qui est de l'art de photogragraphier, rien n'est moins sûr. Mais au fait, le fait que nous possédions un appareil de photo ne fait-il pas de nous des photographes ?
Je crois que je vais ressortir mes boîtes de crayon.